H5 - LA FRANCE ET LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX ÉTATS PAR LA GUERRE ET PAR LA DIPLOMATIE (1848-1871)
Publié le 23/09/2025
Extrait du document
«
H5 - LA FRANCE ET LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX ÉTATS
PAR LA GUERRE ET PAR LA DIPLOMATIE (1848-1871)
Séance 1 : 1 heure
Introduction
Doc.
vidéoprojeté : « Napoléon III et Victor Emmanuel II mettent le feu à l’Italie »
Doc.
vidéoprojeté : « La reddition de Napoléon III face à Guillaume Ier et Bismarck »
• Le 9 octobre 1852, Louis Napoléon Bonaparte prononce un discours devant la Chambre et le Tribunal
de commerce de Bordeaux dans lequel il prononce la phrase suivante : « Certaines personnes se
disent : “l’empire c’est la guerre”, moi je dis, “l’empire c’est la paix” ».
• Entre 1848 et 1870, Napoléon III prend part à la construction des États (territoire délimité par des
frontières dont l’administration et les lois gèrent la population) voisins : l’Italie et l’Allemagne.
Cette
construction se fait par la diplomatie (mise en œuvre de la politique étrangère d’un État par
l’intermédiaire d’alliances et de traités négociés) et/ou par la guerre (conflit armé visant à défendre
un territoire, un droit ou une idée).
Mais la France tire territorialement profit de l’unification italienne
alors qu’elle fait les frais territoriaux et politiques de l’unification allemande.
• Problématique : De 1848 à 1871, pourquoi la France réussit-elle à profiter de l’unification italienne
alors qu’elle fait les frais de l’unification allemande ?
Consigne : En vous aidant du plan de la leçon inscrit dans le tableau en bas de la fiche d’objectifs,
vous identifierez le type de plan choisi pour :
- le plan choisi pour traiter l’intégralité de la leçon (les parties I et II) ;
- le plan choisi pour traiter la partie I de la leçon (celle sur la France et l’unité italienne)
- le plan choisi pour traiter la partie II de la leçon (celle sur la France et l’unité allemande)
Point méthode : Connaître les types de plan pour une réponse à une question problématisée
- le plan chronologique : il découpe la période concernée par le sujet en plusieurs phases ;
- le plan thématique : il présente la réponse en plusieurs thématiques différentes ;
- le plan analytique : il présente les raisons, le récit puis les conséquences d’un événement ;
- le plan dialectique : il met en question un phénomène auquel on répond de façon nuancée
(oui… mais ou non… mais).
I.
L’unité de l’Italie : une unification soutenue par la France
A.
L’appel à la France pour surmonter les difficultés de l’unité
Doc.
vidéoprojeté : « Les étapes de l’unité italienne »
Doc.
vidéoprojeté : « Le premier numéro du Risorgimento en décembre 1847 »
Doc.
2 page 132 : « L’entrevue de Plombières »
• En 1848, la péninsule italienne est divisée en de nombreux États : des États indépendants,
comme les duchés de Parme, de Modène et de Toscane au centre ; le royaume des Deux-Siciles
au sud ; le royaume de Piémont-Sardaigne à l’ouest, les États pontificaux (territoires contrôlés
politiquement par le pape en Italie de 752 à 1870) autour de Rome mais aussi des territoires
occupés par l’Autriche (la Lombardie et la Vénétie) au nord-est.
• La première guerre d’indépendance menée par le Piémont-Sardaigne en 1848-1849 est un
échec : les patriotes (partisans de l’indépendance et de l’unité de l’Italie) italiens échouent à
chasser les Autrichiens avec leur défaite lors de la bataille de Novare en 1849 : le roi CharlesAlbert abdique en faveur de son fils Victor Emmanuel II et il se retire au Portugal.
• Il faut alors chercher des alliés en Europe susceptibles de soutenir cette unification.
Camillo
Cavour, chef du gouvernement du nouveau roi Victor Emmanuel II, rencontre secrètement
Napoléon III, l’empereur des Français, lors de l’entrevue de Plombières en 1858.
En échange de
son soutien diplomatique et militaire, Cavour accepte de céder le duché de Savoie – pourtant
berceau de la maison royale de Piémont – et le comté de Nice à l’Empire français.
1
Point de passage et d’ouverture 1 (page 133) :
« Le rattachement de Nice et de la Savoie à la France »
Consigne : En quoi le rattachement de Nice et de la Savoie à la France constitue-t-il une étape
majeure de l’unité italienne ? Vous pourrez expliquer ce que ce rattachement apporte au
Piémont-Sardaigne et à la France.
Puis, vous montrerez la façon dont Victor Emmanuel II
justifie ce rattachement.
Enfin, vous présenterez les deux plébiscites et leurs résultats.
• Le rattachement du duché de Savoie et du comté de Nice à la France est-il une étape majeure
de l’unité italienne en 1860 bien que le royaume de Piémont-Sardaigne perde deux territoires :
- ce rattachement apporte des territoires supplémentaires à l’Empire de France et il
permet au royaume de Piémont-Sardaigne d’obtenir un soutien diplomatique et
militaire pour lancer sa première guerre d’indépendance contre l’Autriche (afin de
récupérer les territoires autrichiens du nord de l’Italie, la Lombardie et la Vénétie) ;
- dans une allocution datée du 1er avril 1860, le roi Victor Emmanuel II justifie ce
rattachement à la France par des arguments diplomatiques et militaires (« les services
immenses que la France a rendus à l’Italie »), commerciaux (« le développement du
commerce, la rapidité et la facilité des communications ») et culturels (« les affinités
de race, de langage et de mœurs ») ;
- deux plébiscites sont organisés dans ces territoires afin de valider le rattachement :
les 15 et 16 avril 1860 dans le comté de Nice et les 22 et 23 avril 1860 dans le duché
de Savoie.
Le « oui » l’emporte massivement mais les élections se tiennent en public,
sous la pression de l’armée française et les maires doivent faire chercher chez eux ceux
qui ne s’étaient pas présenter pour voter.
2
Séance 2 : 1 heure
B.
Un appui diplomatique et militaire décisif de la France
Doc.
1 page 132 : « L’aide militaire française »
Doc.
vidéoprojeté : « Napoléon III donne l’ordre d’attaquer Solférino »
Doc.
vidéoprojeté : « Une assiette commémorant l’armistice de Villafranca (1859) »
Doc.
vidéoprojeté : « La signature du traité de Zurich (1860) entre l’Empire de France et… »
Doc.
3 page 132 : « Les débuts de l’unification italienne »
• Napoléon III a toujours été favorable au Risorgimento (mouvement national qui se donne pour
objectif la création d’une Italie libre et indépendante).
Pendant sa jeunesse, il a vécu à Rome
(1823-1831) et il a un temps appartenu aux carbonari (membres des sociétés secrètes italiennes
qui luttent pour l’unité italienne).
Mais il ne veut pas que l’unité de la nation (communauté dont
les membres se sentent unis par un même territoire, une même histoire et une même culture)
italienne se fasse au détriment du pape Pie IX car l’opinion publique française, très catholique,
ne l’accepterait pas.
L’alliance entre le Piémont-Sardaigne et la France s’engage quand Cavour
pousse l’Autriche à entrer en guerre : la deuxième guerre d’indépendance débute (1859).
• Les troupes franco-piémontaises battent les armées autrichiennes lors des batailles de
Magenta et de Solférino en 1859.
Ces victoires se font au prix de très lourdes pertes humaines,
ce qui pousse Napoléon III à négocier rapidement avec l’Autriche.
L’armistice de Villafranca
(juillet 1859) donne la Lombardie au royaume de Piémont-Sardaigne, mais pas la Vénétie.
En
novembre 1859, Napoléon III signe le traité de Zurich, qui scelle la paix avec l’Autriche.
• Au printemps 1860, les trois duchés d’Italie (Parme, Modèle, Toscane), qui ne veulent plus de
leurs dirigeants, votent pour leur rattachement au royaume de Piémont-Sardaigne.
C.
Une unité qui s’achève malgré les blocages de la France
Doc.
vidéoprojeté : « Garibaldi débarque à Marsala (1860) »
Doc.
vidéoprojeté : « Le rôle de la France dans une unité italienne par étapes »
Doc.
vidéoprojeté : « La France entravant l’unité italienne »
Doc.
vidéoprojeté : « La prise de Rome par l’armée italienne »
• Napoléon III aurait souhaité que le royaume des Deux-Siciles revienne à sa famille, mais ce ne
sera pas le cas.
Le roi des Deux-Siciles, François II, qui refuse toute nouvelle constitution, doit
faire face à une révolution libérale et à l’opposition de son peuple : c’est la révolte de la Gancia
(avril 1860).
Cette situation le place aussi dans un grand isolement diplomatique.
• Guiseppe Garibaldi, un républicain convaincu et fervent artisan de l’unité italienne, embarque
à Gênes avec 1 162 hommes en mai 1860 : c’est l’expédition des Mille, qui agissent avec le
soutien secret du roi de Piémont-Sardaigne.
Sans difficulté, les Mille, également appelés
Chemises rouges, débarquent à Marsala en Sicile et prennent rapidement le contrôle de toute
l’île.
Garibaldi et ses hommes s’emparent ensuite de l’Italie du sud et de Naples et veulent
marcher sur Rome avant de se rallier au roi Victor Emmanuel II.
• Le 17 mars 1861, le roi du Piémont-Sardaigne, Victor Emmanuel II, est proclamé roi d’Italie.
Mais Napoléon III....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Thème 1 Totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (2)
- Correction d'une question problématisée : Comment la crise de 1929 se transforme-t-elle en dépression aux États-Unis et y entraîne-t-elle la mise en œuvre de solutions inédites ?
- Exposé peine de mort: ABOLITION DE LA PEINE DE MORT EN FRANCE
- Fragilités des démocraties, totalitarismes et seconde guerre mondiale
- Fiche - La sexualité en France dans la deuxième moitié du XXe siècle