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Publié le 19/10/2022

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« Dissertation Nommé « le projet du siècle » par Xi Jinping lors de son annonce en 2013, le projet des « nouvelles routes de la soie » constitue un des objectifs principaux d’une des plus grandes puissances du monde actuel : la Chine.

Ce projet d’une envergure immense allie de nombreux pays de tout les continents et demande un financement colossal, mais il s’agit avant tout d’un projet stratégique pour la Chine car il lui assurerait l’hégémonie d’ici 2049 : une ambition donc essentielle pour l’expansion de la puissance chinoise.

Effectivement, la Chine, rivale économique actuelle des États Unis, cherche à renforcer cette dernière, qui correspond à la capacité du pays à imposer sa volonté à d’autres.

Dans cette mesure, il est donc possible de se demander en quoi les nouvelles routes de la soie sont-elles un vecteur indirect d’affirmation de la puissance chinoise.

Pour cela, nous étudierons tout d’abord le but de ce projet d’infrastructures démesuré, ainsi que ses origines. Par la suite, nous verrons d’où vient ce projet, qui est un élément clé pour la réalisation du «rêve chinois»; et enfin, les réels objectifs de ce projet qui suscite des réactions mitigées à l’internationale. Tout d’abord, ce projet d’infrastructures a vu le jour en 2013, lorsque le nouveau président chinois Xi Jinping lance officiellement un immense plan d'investissements de centaines de milliards de dollars afin de lancer la construction de nouvelles infrastructures d’échanges, destinées à devenir des leviers de la puissance chinoise.

Ce projet est appelé par les occidentaux les Nouvelles Routes de la Soie ».

Cette expression reprend celle de « routes de la soie », utilisée pour désigner l'ensemble des voies de communication reliant la Chine a l’Occident, notamment du temps des explorateurs.

Dans ce sens, il consiste en une politique de construction d'infrastructures - principalement commerciales et communicatives mais qui commencent à se diversifier dans d’autres secteurs, comme celui du tourisme - qui ont pour objectif de faire de la Chine un pivot en Asie.

Ainsi, les infrastructures de ce projet vont permettre de relier l'Europe de l'Est, l'Asie du Sud et Sud-Est à la Chine.

Un nom officiel a cependant été donné à cette route en 2017, « one belt, one road ».

Cette division du projet en deux axes est voulue ; effectivement, la « route » correspond aux voies terrestres de la Chine vers l’Occident, et la « ceinture » désigne les infrastructures maritimes que la Chine construit par exemple dans les pays africains ayant accès à l’Océan indien.

Toutefois, le projet chinois semble s’étendre plus loin que sa destination initiale, l’Eurasie.

En effet, cette ambition s’étend petit à petit vers des continents originellement non inclus, comme l’Amérique du Sud, où des réunions du projet OBOR (one belt one road) ont eu lieu après que plusieurs pays sud américains comme le Panama ou la Bolivie aient exprimé vouloir rejoindre ce projet.

La Chine a également déclaré vouloir créer une « route de la soie polaire », passant par les pays qui entourent l’Arctique ; dans le but d’obtenir des leviers de pouvoir dans une région particulièrement riche en hydrocarbures.

Ainsi, Pékin tient à entourer le monde de ses leviers, et c’est dans ce cadre que le slogan du projet trouve tout son sens. En outre, ce projet nécessite un investissement économique titanesque et de nombreuses alliances et accords à l’échelle mondiale.

Effectivement, la somme que la Chine a déboursé pour financer son plan est estimée entre 1500 et 3000 milliards de dollars, ce qui correspond à environ un millier de fois le PIB chinois.

Pour ce qui en est des alliances que Pékin a engagé, leur nombre est également impressionnant : 85 états ont signé des accords avec le Chine dans ce cadre.

En d’autres mots, ces chiffres représentent environ 60 % de la population mondiale.

En définitive, le gouvernement de Xi Jinping font preuve d’une politique réunissant la diplomatie et la stratégie économique dans le cadre de cette ambition chinoise. D’autre part, ce projet s’inscrit parfaitement dans le contexte de la réalisation du rêve chinois.

Ce dernier désigne un désir d’hégémonie complète, probablement d’ici 2049, comme l’a annoncé le gouvernement chinois lors de la communication du projet.

Or, cette hégémonie est contestée par certains problèmes socio-économiques.

C’est pourquoi la Chine cherche avec ce projet à désenclaver ses provinces intérieures, beaucoup moins développées mondialement, contrairement aux régions côtières de la Chine, qui concentrent quasiment toutes les métropoles du pays.

Mais la croissance soutenue de ces dernières années se base essentiellement sur la production industrielle du pays.

Par conséquent, le gouvernement craint une saturation du marché, et donc, cherche à agrandir son approvisionnement en matières premières pour diversifier son activité économique et ses exportations, dans une démarche sécuritaire.

L’ambition OBOR est donc un moyen pour la Chine de sécuriser son économie et d’améliorer certains secteurs pouvant connaître des lacunes. De plus, Pékin cherche avec ce plan à se donner un certain poids géopolitique.

Dans cette mesure, le gouvernement chinois va développer son influence en enfermant des pays plus pauvress qui leurs sont alliés dans un véritable « piège de la dette ».

Pour illustrer ce cas, l’exemple du Sri Lanka est particulièrement pertinent puisque l’île de l’Océan Indien a confié la construction d’un port à la Chine.

Cependant, il est impossible pour le Sri Lanka.... »

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