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Y a-t-il des questions philosophiques résolues ?

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« [Le but de la philosophie est la vérité.

En regardant son histoire, on peut voir que certains problèmes ont été résolus.] Certaines questions scientifiques sont désormais résolues Aristote s'était posé beaucoup de questions concernant le mouvement des corps dans l'espace ou l'attraction terrestre.

Il a émis des hypothèses totalement fausses comme celle d'une nature ayant horreur du vide. L'expérience vient souvent contredire des théories en vigueur.

Ainsi, par exemple, depuis Aristote, on prétendait que la nature avait horreur du vide.

Or, en 1643, des fontainiers de Florence rapportent à Torricelli l'observation étrange qu'ils avaient faite : l'eau ne monte plus dans une pompe aspirante vide au-delà de 10,33 mètres.

Toricelli refit cette expérience en imaginant des dispositifs expérimentaux différents.

Pour dissiper toutes les objections contre l'existence du vide, Pascal demandera à son beau-frère Florin Périer d'organiser l'expérience du Puy-de-Dôme.

Celle-ci montrera que la hauteur du vif-argent dans un tuyau est moindre en haut qu'en bas de la montagne.

Il s'ensuit nécessairement que la pesanteur ou pression de l'air est la seule cause de cette suspension du vif-argent, et non pas l'horreur du vide.

Pascal en conclura que dans le jugement qu'ils ont fait que la nature ne souffrait point du vide, les anciens « n'ont entendu parler de la nature qu'en l'état où ils la connaissaient [...] ils ont entendu qu'elle n'en souffrait point dans toutes les expériences qu'ils avaient vues, et ils n'auraient pu sans témérité y comprendre celles qui n'étaient pas en leur connaissance.

» (« Préface pour le traité du vide »). On pourra en dire autant de certaines conceptions de Descartes (en physiologie et en physique). Certaines idées ne peuvent être remises en cause Dire que l'homme est un «animal social» (Aristote), que son essence est le désir (Spinoza), que ce qui le distingue de l'animal, c'est la conscience (Descartes, Kant), ce sont là autant de vérités que l'on ne conteste plus.

De même lorsqu'on définit la différence entre la nature et la culture par la présence ou l'absence de règles sociales (Claude LéviStrauss).

Là où il y a des règles instituées, on est sûr d'être dans la culture... Il existe des problèmes résolus On peut prendre l'exemple de la morale.

Il n'existe pas une seule société humaine qui ignore les notions de bien et de mal, de juste et d'injuste.

On peut donc dire que la question de savoir si l'homme peut vivre sans morale est une question résolue (la réponse étant non...).

Reste bien entendu à savoir quelle morale définir, en fonction de variables sociales, économiques, religieuses, culturelles, géographiques, etc... [La philosophie est un continuel questionnement. Elle ne résoud pas les problèmes.

Tout au contraire, elle ne fait que les rouvrir.

Le propre de la philosophie est de poser des questions sur l'homme, réalité complexe s'il en est; aussi, ces questions en amènent toujours d'autres.

Par ailleurs, l'homme étant inscrit dans l'Histoire, il n'est jamais tout à fait le même.] La philosophie n'est pas la religion La religion se fonde sur des dogmes, des vérités admises et qui n'ont pas à être remises en cause.

Or, le propre de la philosophie est de poser des questions, même si elles ne trouvent pas de réponses.

C'est en quoi la philosophie s'ouvre toujours sur des réalités nouvelles.

Elle est, tout comme l'art et la science, une recherche perpétuelle. L'homme est d'une infinie complexité Premièrement, la réalité humaine, prise dans la totalité de ses aspects, est infiniment plus complexe que le plus complexe des problèmes pouvant se poser aux sciences actuelles.

Or, ces sciences, en avançant toujours plus dans la recherche, ont abandonné toute idée de certitude.

Deuxièmement, on ne peut traiter l'homme comme un organe, une molécule.

Les idées philosophiques ne sont pas susceptibles d'être soumises à une expérimentation. L'homme n'est jamais le même Sans doute peut-on parler de nature humaine.

Mais, en réalité, aucun homme ne ressemble à un autre.

D'autre part, les sociétés changent.

Les problèmes philosophiques doivent donc toujours être reconsidérés sous un angle différent.

Les questions de la finalité de l'homme, du sens de son existence, ne seront probablement jamais résolues.. »

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