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La science peut-elle trancher des questions philosophiques ?

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« Le terme science vient du latin scire, signifiant savoir.

Elle signifie la discipline ayant pour objet l'étude des faits et des relations vérifiables en tant qu'on l'oppose aux lettres par exemple.

On la comprend alors comme science moderne.

Le terme de science s'appliquait en Grèce antique tout d'abord à la philosophie, mais aussi aux mathématiques.

De nos jours, on emploie le plus souvent le terme de science au sens moderne, c'est-à-dire tel qu'il exclut la philosophie de sa définition.

La philosophie est, quant à elle, amour et recherche de la sagesse.

Elle pose des questions plus qu'elle n'apporte de réponse.

Son mode de développement est interrogatif, comme nous le voyons à travers l'attitude de Socrate. La science peut-elle trancher des questions philosophiques ? Est-ce que la discipline ayant pour objet l'étude des faits et des relations vérifiables a la capacité et le droit de mettre un terme à ce qui est le mode même de développement de la philosophie, à sa voir le questionnement ? Est-ce que la science- qui pense atteindre un caractère apodictique dans ses résultats- peut intervenir dans le domaine de la philosophie sous prétexte que cette dernière atteint difficilement quelque certitude ? I- La science moderne pourrait trancher les questionnements philosophiques parce qu'elle considère la philosophie comme un stade pré-scientifique de la pensée. 1- L' « état métaphysique » de l'esprit humain selon Auguste Comte devra être dépasser par l' « état positif » qui apportera l'explication des faits par les progrès de la science moderne. Texte de Comte L'esprit humain, par sa nature, emploie successivement dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher, dont le caractère est essentiellement différent et même radicalement opposé : d'abord la méthode théologique, ensuite la méthode métaphysique, et enfin la méthode positive.

De là, trois sortes de philosophies, ou de systèmes généraux de conceptions sur l'ensemble des phénomènes, qui s'excluent mutuellement ; la première est le point de départ nécessaire de l'intelligence humaine ; la troisième, son état fixe et définitif ; la seconde est uniquement destinée à servir de transition.

Dans l'état théologique, l'esprit humain dirigeant essentiellement ses recherches vers la nature intime des êtres, les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers les connaissances absolues, se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes de l'univers.

Dans l'état métaphysique, qui n'est au fond qu'une simple modification générale du premier, les agents surnaturels sont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtres du monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés, dont l'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.

Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain, reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude.

L'explication des faits, réduite alors à ses termes réels, n'est plus désormais que la liaison établie entre les divers phénomènes particuliers et quelques faits généraux, dont les progrès de la science tendent de plus en plus à diminuer le nombre. 1.

Une découverte précoce Énoncée très tôt dans l'oeuvre de Comte, la loi des trois états est formulée comme suit : « Parla nature même de l'esprit humain, chaque branche de nos connaissances est nécessairement assujettie dans sa marche à passer successivement par trois états théoriques différents : l'état théologique ou fictif ; l'état métaphysique ou abstrait ; enfin, l'état scientifique ou positif » (Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société, 1822). 2.

Une histoire intellectuelle et politique À ces trois états correspondent respectivement la prééminence des rois, celle des peuples et celle des savants.

Le premier type de conception est le début nécessaire de l'intelligence humaine ; le deuxième est une transition vers le troisième, qui est l'état fixe et définitif de l'intelligence.

La théologie explique les phénomènes par la fiction d'une volonté divine qui ressemble à celle de l'homme. La métaphysique, qui désigne la philosophie du XVIIIe siècle, est une crise qui brise la hiérarchie théologique pour proclamer la valeur suprême de l'individu et de sa liberté : elle engendre l'anarchie scientifique et sociale.

L'âge positif en revanche, en fondant les sciences sur l'observation et en réorganisant les croyances humaines, réorganise aussi la société qui repose sur ces croyances. 2- La science aurait donc le droit de trancher les questionnements philosophiques ?. »

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