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Y a-t-il des progrès en histoire ?

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« Histoire Du grec historia, « enquête ».

Ce mot recouvre principalement deux significations, que la langue allemande distingue : le devenir historique lui-même, comme ensemble d'événements (Geschichte), et la connaissance du passé que l'historien essaie de constituer (Historie). La première signification pose le problème du sens et de la finalité de l'histoire ; la seconde, celui de la scientificité de la discipline de l'historien. Progrès Développement dans une certaine direction, qui peut être aussi bien négatif (les progrès d'une maladie) que positif. On a tendance aujourd'hui à assimiler le progrès technique à une amélioration de l'humanité, ce qui ne va pas sans poser problème. A.

La question d'un sens de l'histoire • À la fin du XVIIIe siècle, apparaissent les philosophies de l'histoire qui font du temps l'élément constitutif de la réalité humaine.

Leur point commun est de considérer la réalité du devenir humain comme un tout ou une unité.

Elles proposent une interprétation non seulement du passé mais du futur possible de l'humanité.

Les religions monothéistes proposaient déjà une interprétation globale. • Ces philosophies de l'histoire veulent démontrer qu'au-delà de l'incohérence, du chaos que semble nous montrer le cours des événements, se cache un ordre et une finalité qu'il s'agit de trouver.

La plupart de ces philosophies, mais pas toutes – Rousseau, par exemple, n'adhère pas à l'idéologie du progrès même s'il partage l'idée de la possibilité du bonheur –, reposent sur une vision optimiste de l'homme capable de se perfectionner.

Telle est la vision de Condorcet qui envisage l'humanité en marche vers la perfection.

Hegel discerne dans le devenir historique la réalisation de la raison, et Marx, l'avènement d'une société sans classes. B.

La vision hégélienne • Hegel est le premier philosophe à fonder véritablement une philosophie de l'histoire.

Il distingue trois manières d'écrire l'histoire : — l'histoire originale ou chronique, celle des témoins directs tels Hérodote ou Thucydide ; — l'histoire réfléchissante ou réfléchie, celle des historiens qui veulent rendre vivant le passé et qui adoptent une attitude critique ; — l'histoire philosophique, histoire qui se situe dans l'universel, l'intemporel, celle de l'Esprit qui se réalise à travers elle.

La clé de la compréhension de l'histoire se trouve dans la philosophie. • Pour Hegel, c'est la raison qui gouverne le monde suivant un ordre logique, rationnel. La Raison gouverne le monde.

(La Raison dans l'histoire) Selon Hegel, l'histoire est rationnelle. Certes l'histoire apparente nous montre le spectacle de la violence et du désordre mais il faut se référer à l'histoire profonde qui manifeste la Raison.

Celle-ci n'est pas un principe purement individuel mais une puissance spirituelle immanente à l'Univers. Elle utilise comme instrument les passions humaines. Hegel nomme cette utilisation "la ruse de la Raison" L'histoire est faite de moments nécessaires, niés puis surmontés par l'homme. Le devenir historique n'est donc pas linéaire mais dialectique, c'est-à-dire qu'il progresse par ruptures, contradictions dépassées.

C'est ainsi que se réalise la raison.

Derrière les passions des individus, les conflits d'intérêts particuliers, c'est la raison qui gouverne le monde.

Sans le savoir, les hommes servent donc le grand dessein de l'Esprit.

C'est ce que Hegel appelle la « ruse de la raison ».

La fin poursuivie dans le processus historique est la « réalisation de l'Esprit universel », et de cette façon peut se réaliser l'idée de liberté. C.

La vision marxiste • Cependant, pour Marx et Engels, ce ne sont pas les idées qui font l'histoire mais les hommes, le travail des hommes aux prises avec la matière.

Il faut partir des réalités économiques.

L'histoire n'est donc pas celle de la réalisation de l'Esprit, mais celle des modifications matérielles qui interviennent dans la vie des hommes.

La pensée des hommes émane directement de leur comportement matériel : ce qui fait l'histoire, c'est le travail humain. • Le matérialisme historique est donc à la fois : — une théorie : il s'affirme comme science de l'histoire et non plus comme simple philosophie de l'histoire, d'où la. »

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