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UNE SOCIÉTÉ SANS DROIT EST-ELLE CONCEVABLE ?

Extrait du document

« Problématique: Sans droit, les sociétés humaines régresseraient sans doute à l'état de nature, c'est-à-dire de violence et d'injustice.

Le droit est donc un progrès.

Mais si tous les hommes obéissaient à la raison, il n'y aurait pas besoin de droit.

En attendant, on peut par contre attendre des citoyens qu'ils comprennent la nécessité de lois utiles à tous. Traitement: Sens des termes — Société : milieu humain dans lequel est intégré l'homme.

Ensemble d'individus entre lesquels existent des rapports organisés. — Droit : ce qui est légitimé et doit être. — Concevable : ce qui est l'objet de pensée et peut avoir droit à l'existence. Sens du sujet Peut-il exister un ensemble d'individus connaissant des rapports organisés, sans que n'y soit exigé par chacun ce qui lui est dû ? Peut-on vivre en société sans loi (idéale ou juridique) On va montrer que la société sans droit est inconcevable.

Le plan sera ici du type progressif. Plan 1.

Une société sans droit est concevable. L'homme est un animal social ayant des besoins et des désirs qui peuvent être satisfaits, si les ressources suffisantes existent et si règne un accord harmonieux. a.

L'homme, animal désirant. L'homme est, tout d'abord, un animal ayant des besoins de survie : il tend, en effet, à persévérer dans son être et poursuit ainsi sa propre conservation.

Or, poursuivant sa conservation, il recherche ce qui lui est utile et, par conséquent, ce qui assure sa protection. Mais c'est aussi un animal désirant, mû par les désirs et les passions : l'homme se caractérise, en effet, par le désir, tension permanente vers les objets qu'il imagine source de satisfaction, ainsi que par la passion, affection durable de la conscience qui se subordonne les autres inclinations. Besoins, désirs et passions, laissés au libre arbitre sans frein de l'individu, conduisent à la création d'une échelle de valeurs personnelle et arbitraire, c'est-à-dire, en définitive, à la subjectivité intégrale. b.

Le besoin social. Pour satisfaire effectivement sa nature organique et psychique, l'homme a besoin des échanges de services.

Aussi n'est-il vraiment lui-même qu'au sein de la cité et de la société.

Il peut, en effet, y développer ses facultés morales, physiques et psychiques.

Dire que l'homme est un animal politique, c'est donc affirmer que la société, conçue comme le milieu humain dans lequel est intégré tout individu, permet les échanges réguliers : c'est elle qui produit l'homme en sa qualité d'homme.

Si ce dernier est un être de besoin, le milieu social le protège et assure ses conditions de vie ; comme le remarquait Marx, l'homme est un animal qui ne peut s'individualiser et produire que dans la société.

C'est le groupe humain qui est formateur. 2.

Cette société est purement idéale. En réalité, ces rapports sans droit mènent à l'arbitraire.

Le droit (exiger ce qui est dû) de la Personne doit apparaître. Les conflits entre l'individu et la société. La société réunit ainsi des individus possédant des valeurs personnelles et arbitraires, individus qu'elle va devoir enserrer dans un réseau social (ou « administratif »), de manière à assurer sa propre cohésion et sa survie. Il existe, par conséquent, un conflit fondamental et tout à fait réel entre la subjectivité individuelle et la société concrète dont l'individu éprouve néanmoins un besoin vital impérieux. Ce conflit ne peut se résoudre que si des principes régulateurs sont acceptés et se traduisent par une organisation qui en assure une application réglée à l'égard de laquelle l'individu apparaît à la fois comme personne et comme citoyen. La Personne : la valeur la plus haute.. »

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