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Une oeuvre d’art parle-t-elle toujours de l’homme ?

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« VOCABULAIRE: Art: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. SENS DU SUJET Il s'agit ici de s'interroger sur ce que l'œuvre d'art peut nous apprendre sur l'homme.

Comment comprendre le sujet qui vous est proposé ? Dans la mesure où le libellé peut sembler de prime abord quelque peu mystérieux, cela réclame en effet quelques explications.

Dire que l'œuvre d'art nous parle de l'homme, c'est considérer qu'elle nous apprend des choses sur nous-mêmes.

Tout d'abord elle le peut car l'œuvre d'art est le produit de la conscience humaine.

Elle peut aussi nous enseigner des choses sur notre passé (les œuvres d'art du passé sont en quelque sorte des " instantanés culturels ", des photographies d'une époque).

Elle nous apprend aussi des choses sur notre manière de percevoir le monde, mais également sur la façon dont l'artiste lui-même le conçoit.

Mais c'est peut-être davantage du monde que l'œuvre nous parle que simplement de l'homme.

En effet, l'œuvre d'art nous parle d'un homme qui est en contact avec le monde et donc l'existence incarnée le rend sensible à ce qui l'entoure.

Mais audelà de ces explications, vous devrez montrer en quoi l'œuvre d'art nous parle car nous la faisons parler au cours d'un interprétation qui n'est au fond que la réponse que chacun apporte à l'émotion artistique que l'œuvre suscite. Est-ce que malgré la diversité des oeuvres d'art, la variété des formes artistiques (tagging, musique atonale, théâtre...) il n'y a pas quelque chose qui revient constamment, qui fait que l'art est art: nous parler de l'homme. Ce serait paradoxal: l'art n'est souvent qu'une imitation de la nature, semble parler de la nature à l'homme! PLAN 1) Art et technique: l'art comme artifice s'oppose à la nature - l'art est une activité éminemment humaine, une fabrication de l'homme, comparable à la technique - l'artiste est un artisan qui fabrique du beau au lieu de faire de l'utile - mais on ne peut pas réduire l'art à l'application de certaines techniques, de certains procédés, il y a plus: la beauté 2) Art et beauté: la beauté artistique n'est-elle qu'une reproduction de la beauté naturelle? - l'art ne serait alors que imitation de la nature, jeu gratuit sur les apparences (Platon: l'art comme mensonge) Thèse - Dévalorisation de l'art au nom de la vérité.

Cette dévalorisation a pour fondement la dévalorisation du monde sensible an nom de cette même vérité.

Et valorisation ontologique du Beau, Idée ou Essence. La critique platonicienne vise surtout les arts suivants : la poésie, la sculpture, la peinture. Dans la « République » (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie de l'art et la liberté de l'artiste.

Dans le « Phèdre » (248 d-c) Platon établit une hiérarchie des existences humaines en fonction de leur degré de perfection c'est à dire de connaissance.

Il distingue neuf degrés qui vont de la vie philosophique (premier degré) à la vie tyrannique (dernier degré).

L'artiste imitateur occupe la 6e place, l'artisan et le laboureur la 7c, le sophiste la 8e. Pourquoi ? Pourquoi un tel voisinage du sophiste et de l'artiste ? Une telle condamnation de l'art ? 1) Parce que l'artiste comme le sophiste possède un savoir-faire qui est un savoir-tromper. a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions.

Les poètes, Homère, Hésiode, ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros.

Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies.

Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-ce pas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier.

et créditent le mensonge.. »

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