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Une interprétation peut-elle être vraie ?

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« Discussion : L'interprétation a pour fonction d'élucider le sens d'un texte ou d'un acte.

Il y a interprétation à chaque fois que le sens n'est pas clair.

La nécessité de l'interprétation tient en effet à ce qu'il n'y a pas de réception immédiate du sens : le sens des choses ne va pas de soi.

Il est rare que la signification d'un propos ou d'une conduite soit immédiatement perceptible.

De là le risque permanent de l'erreur d'interprétation, de la mauvaise interprétation ou de l'interprétation abusive.

Qu'est-ce qui justifie telle interprétation plutôt que telle autre ? Qu'est-ce qu'un contresens ? Quels sont les critères de la bonne interprétation ? Et le but de toute interprétation est-il véritablement d'accéder à l'évidence, de passer de l'implicite à l'explicite ? Suggestion de plan : Première partie : Qu'est-ce qu'interpréter ? En un premier sens donc, l'interprétation vise à combler un déficit de sens et à donner ainsi de la rationalité à ce qui n'en aurait pas suffisamment en soi.

Interpréter n'est toutefois pas simplement expliquer.

On explique un phénomène physique, on interprète un texte, c'est-à-dire une manifestation de l'homme.

Gadamer rappelle que : « Le travail de l'herméneute est justement de traduire ce qui a été proféré d'une façon étrangère ou incompréhensible dans une langue qui peut être comprise par tous », H.G.

Gadamer, Herméneutique classique et philosophique. Interpréter, c'est élucider, mettre en évidence l'implicite, mais c'est aussi donner vie : exécuter, transmettre, jouer un morceau de musique par exemple.

L'interprétation a-t-elle pour fin de fixer le sens c'est-à-dire de l'arrêter, ou au contraire de donner accès à un foisonnement de sens caractéristique de la réalité humaine ? Deuxième partie : L'interprétation et la vérité Il s'agit pour Platon de se référer à l'essence immuable des choses.

Au livre VII de la République, dans l'allégorie de la caverne, il oppose l'interprétation éclairée du philosophe qui s'est élevé à la vision de l'essence des choses, à l'interprétation aléatoire de leurs apparences par les prisonniers.

Aristote est l'auteur d'un traité sur l'interprétation, il pensait pouvoir assurer la clarté des propos tenus en s'assurant leur cohérence interne, rôle imparti à la logique. C'était, à ses yeux, le moyen d'articuler correctement le langage avec la réalité pour obtenir un discours qui puisse être vrai.

Car seul le discours est susceptible d'être vrai, pense Aristote qui se sépare de Platon sur ce point : une chose ne peut être par elle-même ni vraie ni fausse.

Seul ce que l'on en dit peut l'être.

Aussi faut-il s'assurer de la correction des rapports des énoncés entre eux si l'on veut garantir leur exactitude.. »

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