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Une image ne peut-elle pas etre une certaine forme d'accès au réel ?

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« Analyse du sujet et problématique « accès au réel » = action de parvenir à appréhender une réalité dont l'approche peut faire difficulté. Réel peut vouloir dire : 1- Vrai, effectif 2- existant.

Différence tient à l'implication de la subjectivité : réel est dans le 1er cas, en soi, indépendant de moi, dans le 2nd cas, pour soi, (une idée farfelue n'en est pas moins réelle pour celui qui la pense) Tout le problème tient à ce que l'image est conçue sur le mode de la copie : une image est un reflet , un double auquel il vaut mieux préférer le réel, c'est-à-dire l'original. Toutefois, une image peut aussi être une forme simplifiée du réel nous permettant ainsi d'appréhender celui-ci plus facilement. Il faut donc se demander, étant donné la complexité du réel, si une image peut ou non être un médium efficace pour en rendre compte ou si ce travail est le domaine réservé de l'intelligence. 1- UNE IMAGE NE PEUT ÊTRE UNE FORME D'ACCÈS AU RÉEL a) qu'est-ce qu'une image ? Il n'y a d'image que par mimesis.

En effet, même lorsqu'une image s'éloigne de son modèle, il n'en reste pas moins qu'elle a un modèle et celui-ci est l'original dont l'image est la copie.

Une image qui ne serait absolument pas mimétique n'est pas, au sens strict , une image. Ainsi, une image est, comme le pense Platon, de par sa nature sensible ce qui nous éloigne du réel. b) une image est sensible, le réel est intelligible Selon Platon, il n'y a de réalité que des Idées : seules celles-ci sont car elles seules sont permanente, immuable et éternelle.

Accéder au réel = a) contempler les Idées b) est le propre de l'intelligence spéculative (n'est pas affaire des sens).

Or, image = redoublement du sensible dans le sensible.

Une image est facticité redoublée. Cf.

République livre X : 3 sortes de lit : 1- le « concept » de lit, le lit en soi ou en général 2- le lit construit par l'artisan d'après l'Idée 3- l'image du lit faite par l'artiste d'après le lit construit par l'artisan. Ainsi, Platon, au nom de la connaissance vraie (celle qui saisit l'unité, le permanent par-delà le multiple et le changeant), condamne les eidolon : ils détournent les esprit de ce qui est vrai, c'est-à-dire beau, juste et bien. Transition : Une image n'est une forme d'accès au réel, mais au contraire, attachement aux formes sensibles qui n'ont une réalité moindre en comparaison de l'être en soi des idées. Toutefois, on sait aussi que l'ontologie platonicienne posent que l'être sensible est lui même comme une image du monde intelligible.

Ainsi, on pourrait grâce à une image, et en saisissant son contraste vis-à-vis de ce qu'elle n'est pas mais qu'elle représente, avoir une forme d'accès au réel. Une image, en tant qu'elle est re-présentation, ne nous permet-elle pas, via une description simplifiée du réel, de mieux l'appréhender ? 2- UNE IMAGE FACILITÉ L'ACCÈS AU RÉEL EN N'EN RETENANT QUE LES TRAITS PRINCIPAUX a) une image offre une vision synthétique du réel Le discours procède par succession, par étapes.

Ainsi il fait preuve d'articulation logique et possède en cela une valeur explicative.

Au contraire, l'image est synthétique et sa matière se donne d'un coup.

Telle est la caractéristique que Sartre met en évidence lorsqu'il souligne, dans l'imaginaire, ce qu'il appelle la « pauvreté essentielle » de l'image au regard de la perception. Quand on perçoit une table, on peut successivement en explorer les divers aspects (sa matière, ses proportions, sa position dans l'espace …) ainsi la perception peut elle sans cesse s'enrichir (je peux regarder la table à telle distance puis telle autre, selon tel ou tel éclairage …) En revanche, l'image ignore la table dans son individualité : quand je forme mentalement une image de cette table et (davantage) quand je dessine cette table sur une feuille ou que je la photographie, il n'y a pas de place pour une donation extérieure qui viendrait l'enrichir.

Je n'attend rien d'autre de cette image que ce qui y est déjà. L'image partage avec le concept la capacité de donner la chose dans la simultanéité de tous ses éléments. Pourtant, parce qu'elle est sensible, elle s'en distingue aussi..

Ainsi, comme le souligne F.

Dagonet, dans Images et science, l'image a ce pouvoir de « silhouetter un vaste ensemble (de multiples flux, de productions ou de données) en même temps que de les ramasser tous ».

Pour l'auteur, l'image, « délivre l'être de sa lourdeur, de ses inutilités » pour ne retenir que l'essentiel.

Exemple : une carte, image d'un espace dans lequel on peut virtuellement se déplacer sans se perdre. Finalement, là où un discours ne peut inclure la fin dans le commencement, là où il est soumis à la nécessité d'expliquer, l'image permet de comprendre.

[faire référence aux « repères » : expliquer / comprendre] : une image offre une vision synthétique du réelle b) la catharsis Dans la Poétique, Aristote se demande pourquoi nous prenons du plaisir à contempler des images.

Ainsi, il fait remarquer qu'une image n'est pas une copie du réel (autrement pourquoi ne pas regarder la réalité directement ?) : l'image est un intermédiaire.

En effet, connaître, apprendre, provoque du plaisir ; de même pour la contemplation esthétique : les images nous permettent de prendre plaisir à regarder des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité.

Comment ? Le fait de vivre en représentation certains évènements nous permet de ne pas avoir à délibérer sur ce qu'il. »

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