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Toute vérité a-t-elle besoin d'être prouvée ?

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« Mots clés • vérité : vient du latin veritas, « le vrai, la réalité ».

La vérité est l'accord de la pensée avec elle-même, d'un point de vue logique, ou la conformité de la pensée et de son objet, d'un point de vue métaphysique. • avoir besoin : ressentir la nécessité ; avoir besoin de : éprouver, voir la nécessité de, l'utilité de. • prouver : témoigner, attester la vérité ou la véracité, manifester, montrer.

Être l'indice, la preuve, le signe de : une preuve est ce qui sert à établir qu'une chose est vraie. Recherche des idées • La vérité renvoie au problème de la connaissance — la vérité scientifique en général — et à la sphère morale — la vérité et le mensonge.

On parle de vérité aussi bien en mathématiques, en physique, qu'en histoire, en philosophie, etc.

Qui dit vérité dit accord. • La notion de preuve est riche.

Disons qu'une preuve est une démonstration : la vérité, quelle qu'elle soit, peut-elle être démontrée ? Quel est l'intérêt d'une vérité qui ne pourrait pas être démontrée, contrôlée ? • Interrogez-vous sur le contenu de la vérité : de quel genre de vérité s'agit-il ? N'y a-t-il que des vérités scientifiques, rationnelles ? N'y a-t- il pas des vérités du coeur ? Problématique Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est démontrable et contrôlable par l'expérience ? Ce qui échappe à ce contrôle est-il nécessairement faux ou mensonger ? Organisation du plan • Prouver, c'est conduire infailliblement à admettre la vérité d'un fait, d'une proposition, que l'on vient de mettre à l'épreuve.

Le philosophe et le savant ont ce souci de démontrer et de ne tenir pour vrai que ce qui a été rigoureusement démontré. • Mais il n'y a pas que des vérités de la raison.

Les vérités du coeur sont aussi essentielles que les vérités scientifiques.

Par contre, elles ne se prouvent pas rationnellement mais s'éprouvent intuitivement. • Si la vérité se reconnaît à sa nécessité et à son universalité, il existe pourtant des vérités indémontrables, comme la liberté.

C'est ce qu'affirme Kant lorsqu'il parle de postulats de la raison pratique.

Il ne s'agit pas d'intuition au sens pascalien, mais de « foi rationnelle » qui fonde la possibilité de la morale. [Introduction] Peut-on tout démontrer ? Et est-il nécessaire de tout démontrer ? Platon disait que philosopher, « c'est aller au vrai avec toute son âme », et tous les philosophes se sont intéressés à la vérité, soit pour l'atteindre, soit pour en montrer l'illusion.

Mais toute vérité, c'est-à-dire n'importe quelle espèce de vérité — qu'elle soit scientifique ou métaphysique —, pour s'établir comme vraie, doit-elle nécessairement recourir à la preuve, à la démonstration ? N'y a-t-il pas des vérités qui échappent à cette règle, tout en restant paradoxalement des vérités ? [I.

Le souci de prouver] La vérité est ce dont on ne peut douter.

Ainsi pense-t-on communément.

Elle est évidente.

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée », disait Descartes au début du Discours de la méthode, et grâce à ce « bon sens », c'est-à-dire à la raison, nous pouvons, en nous exerçant et en suivant les règles cartésiennes, apprendre à distinguer le vrai du faux.

Le savant comme le philosophe se soucient de ne rien affirmer qui ne puisse être démontré.

Une preuve est ce qui conduit de manière sûre et certaine, indubitable, à admettre la vérité d'une proposition, par la démonstration logique ou mathématique, ou d'une loi, par la vérification expérimentale. On distingue généralement deux types de preuves : la preuve par déduction et la preuve par induction.

La première prouve qu'une proposition est vraie en inférant la conséquence nécessaire de ce qui a été énoncé : c'est le cas du syllogisme ; c'est aussi le cas de la méthode hypothético-déductive.

Au contraire, l'induction est une opération par laquelle on passe du particulier au général, des faits aux lois. Mais ces deux types de preuves ne sont pas suffisants pour asseoir la vérité des propositions énoncées.

L'une suppose des principes connus sans prouver la vérité de ces principes ; l'autre établit une probabilité et non une vérité puisqu'il peut arriver que l'on tire des conséquences vraies de principes faux.

On ne peut donc pas tout prouver rigoureusement.

La vérité absolue est inaccessible ; on ne peut qu'essayer de s'en approcher. On peut obtenir l'adhésion des hommes par la démonstration logique.

C'est le cas des propositions mathématiques ; c'est aussi le cas du cogito cartésien : ce qui se conçoit clairement et distinctement est vrai parce qu'il est impossible de le mettre en doute.

En effet, je peux douter de tout, mais pour douter il faut bien une pensée qui pense le doute.

Ainsi, la pensée est la première vérité et personne ne doute que 2+2=4. On peut aussi obtenir l'adhésion des hommes en prouvant expérimentalement que le vide existe, que le moteur du corps humain est le coeur, ou que l'homme est fait de la même matière que les étoiles, etc. [II.

Mais les vérités du coeur obéissent-elles aux mêmes règles que les vérités de la raison ?]. »

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