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tout le monde veut que ca change mais personne ne veut changer

Publié le 28/11/2022

Extrait du document

« « Tout le monde veut que ça change mais personne ne veut changer ». Bonjour mesdames messieurs membres du jury et cher public. Albert Einstein fut un physicien américain d'origine allemande.

Un Grand scientifique de l'histoire, lauréat du prix Nobel de physique.

Dans la culture populaire, son nom et sa personne sont synonymes d'intelligence et de savoir et c’est cette même personne qui est à l’origine de la maxime que j’ai cité un peu plus tôt : « tout le monde veut que ça change mais personne ne veut changer ». On peut considérer qu’il fut un visionnaire.

Il avait su pressentir ce qu’effectivement nous vivons actuellement : les mauvaises pensées, les sentiments de haine, de jalousie, de colère, de peur, ces sentiments qui moisissent et pourrissent l’essence même de l’être humain et qui l’asphyxie. Le monde est déjà divisé, écartelé, apeuré avec la pandémie, le changement climatique, les problèmes de guerres, et tous les enjeux politique.

Tous ces problèmes donnent des envies de changement mais comment le commencer ? Le dictionnaire nous dit que le changement est une transformation de quelque chose dans l’espace-temps ou une substitution de quelque chose dans l’espace lieu.

Selon de nombreux philosophes, le changement est synonyme de mouvement mais aussi d’existence.

Rien qui existe ne peut rester inchangé : les arbres poussent, les êtres humains vieillissent et les objets se détériorent. Sommes-nous donc totalement libres de changer ? Avons-nous réellement un libre arbitre sur notre changement ou est-ce une illusion ? Le libre arbitre est la faculté de l’être humain à penser, décider et agir librement, par lui-même, sans aucune influence extérieure.

Certains philosophes pensent que l’homme est totalement libre de ses pensées et de ses actes.

D’autres au contraire pensent qu’il est largement déterminé par les facteurs extérieurs.

Spinoza par exemple, entend que le sentiment de « liberté n’est que l’ignorance des causes qui nous déterminent ». La vraie liberté selon lui, consiste donc à briser l’illusion que nos pensées sont libres dans la mesure où nous sommes déterminés par des facteurs extérieurs comme l’éducation ou la culture que nous avons reçues, la société ou les groupes sociaux auxquels nous appartenons , l’information que l’on reçoit des médias, les discussions que nous avons avec les gens que nous côtoyions, l’économie de notre foyer, nos prédispositions physiques, mentales et psychologiques héritées de nos ancêtres, Tous ces éléments permettent de mettre en perspective tout ce que nous allons pouvoir dire sur la liberté de changer. Mais avant toute chose, est-ce que tout le monde veut vraiment que ça change ? Vouloir que cela change, signifie en réalité vouloir échapper à la répétition inexorable de la réalité.

Une vie qui se répèterait encore et encore, à l’identique.

Si un jour ou une nuit un démon se glissait furtivement dans votre plus profonde solitude et vous disait : « cette vie telle que tu l’as vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois et elle ne comportera rien de nouveau.

Au contraire ! Chaque douleur et chaque plaisir, chaque pensé et chaque soupir, tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit ou grand, devra revenir suivant la même succession et le même enchaînement, pour toujours et à jamais… Cette araignée comme ce clair de lune.

Chacun de nous subissant cet éternel sablier de l’existence, sans cesse renversé, poussière des poussières à jamais recommencée… es-tu prêt à accepter de tout recommencer ? » Le concept de l’éternel retour est central dans la philosophie de Friedrich Nietzche. Il hérite des stoïciens une vision cyclique de l’univers, où tout doit revenir un jour ou l’autre.

Epictète notamment, affirmait que tout ce qui arrive est déjà arrivé et arrivera de nouveau.

L’éternel retour semble être ainsi une idée normative qui engendre des prescriptions : dans la mesure où tout doit se répéter, il est une injonction philosophique pratique qui nous incite à agir de sorte que l’on referait les mêmes choix, de sorte que l’on soit toujours heureux de nos actions, de sorte que l’idée que tout doit se répéter, encore et encore, soit la donnée primordiale qui guide nos choix.

Mais comme le souligne Heidegger dans ses conférences sur Nietzche, l’éternel retour est une hypothèse plutôt qu’un fait.

Il est un fardeau.

Il est à la fois la plus haute et la plus pesante des pensées.

Il peut à la fois devenir source de paralysie ou au contraire une affirmation ultime de la vie.

En effet, si l’individu répond « oui » à la question du démon, s’il accepte l’idée d’agir de sorte que tout doit recommencer, alors sa vie.... »

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