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Pourquoi veut-on changer le monde ?

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« Analyse du sujet : Le monde, au sens propre, est l'ensemble de ce qui est, c'est-à-dire l'univers.

De manière plus restreinte, il désigne la Terre. Au sens figuré, nous parlons par exemple du monde de l'ouvrier, du monde de l'art, du monde de l'entreprise, etc.

Un monde est alors un ensemble d'institutions, de pratiques, d'habitudes, etc.

Nous pourrions le qualifier de monde social. Le monde peut également être attaché à une unique subjectivité : le monde de Pierre désigne par exemple les habitudes, les pratiques, la profession de Pierre, mais également les lieux qu'il fréquente, les amis qu'il rencontre, et même son imaginaire. Dans tous les cas, le monde est une totalité organisée, qui peut donc faire l'objet d'une théorie.

Au regard de l'homme ou plus généralement du vivant, il est le milieu dans le lequel il vie, le lieu de sa pratique. Vouloir changer le monde, c'est vouloir intervenir dans tous ces types d'organisations, c'est-à-dire, réorganiser le monde.

Le sujet nous demande de fournir la raison de cette volonté Problématisation : Afin de déterminer ce en vue de quoi et pour quelle raison nous cherchons à changer le monde, il nous faut nous demander premièrement comment ce changement même est possible, c'est-à-dire : I – A l'aide de quoi changeons-nous le monde ? Une fois déterminé le moyen du changement, il faudra encore se demander en quoi le changement lui-même consiste, c'est-à-dire : II – Que changeons-nous du monde ? Proposition de plan : I – A l'aide de quoi changeons-nous le monde ? Référence : Descartes, Discours de la méthode « Sitôt que j'eus acquis quelques notions générales touchant la physique, et que commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusque où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer, autant qu'il est en nous, le bien général de tous les hommes.

Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu'au lieu de cette philosophie spéculative, qu'on enseigne dans les écoles, on peut en trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices, qui feraient qu'on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie.

» Descartes donne ici les raisons pour lesquelles il est bénéfique de diffuser le savoir théorique.

C'est à partir de la connaissance que nous pourrons nous faire comme maîtres et possesseurs de la nature.

Autrement dit, la connaissance est bénéfique pour l'action, pour la vie en générale.

C'est donc d'abord pour lui-même que l'homme veut changer le monde. Pouvoir changer le monde présuppose de d'abord le connaître.

La connaissance est donc le moyen de ce changement.

Il ne s'agit donc pas de connaître pour connaître mais pour conserver la santé, pour reprendre les mots de Descartes. II – Que changeons-nous du monde ? Référence : Hegel « L'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement.

Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu'il marque du sceau de son intériorité et dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations.

Un homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité.

Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant :. »

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