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Temps et finitude ?

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« Sujet 3719 Temps et finitude ? Définition des termes du sujet: TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Le Temps du Monde • Une chose est ceci, puis cela : le temps est d'abord la forme de la succession comme ordre du changement. Aristote définit le temps ainsi au livre IV de la Physique : « le nombre du mouvement suivant l'antérieur et le postérieur ». • Le changement selon le temps se distingue du changement selon l'espace : je vais au bout de la pièce et je reviens m'asseoir, je peux revenir à mon point de départ.

Revenir au moment où je ne m'étais pas encore levé n'est pas possible.

Le temps marquerait un changement irréversible. • L'irréversibilité, ou flèche du temps, aurait une explication physique, qui renvoie au deuxième principe de la thermodynamique. Le Temps de la conscience • Kant appelle sensibilité la réceptivité par laquelle notre esprit peut être affecté par un objet.

Cela implique des conditions d'espace et de temps : l'espace est la forme de l'extériorité en général, par lequel il y a quelque chose qui se distingue de moi ; le temps est « la forme du sens interne » (voir Critique de la raison pure), par lequel mes représentations s'unifient en une conscience. • Dans l'ennui, je ne fais que m'éprouver moi-même d'une façon vide, rien ne me distrait qui m'ouvrirait à autre chose que le temps qui passe.

Est-ce l'expérience du temps pur ? Ainsi, le temps du monde serait plutôt le contenu du temps, là où la conscience seule me fait éprouver ce que c'est que de n'être pas entièrement là, entièrement présent, mais en attente.

Sans la tension d'une conscience vers l'avenir, le temps ne serait que la continuation des choses, et non la temporalité authentique. • Je ne suis pas en premier lieu ce que je serai et rien n'est entièrement déjà là : le temps naît du fait que pour moi, de par ma finitude, l'être implique un délai et n'est pas une présence absolue. CITATIONS : « Qu'est-ce donc que le temps? Si personne ne me le demande, je le sais; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus.

» Saint Augustin, Les Confessions, vers 400. Le temps est « le nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur ».

Aristote, Physique, Ive s.

av. J.-C. « Le temps est ce qui se fait, et même ce qui fait que tout se fait.

» Bergson, La Pensée et le Mouvant, 1934. « Les dimensions du temps sont 1° le passé, la présence comme supprimée, comme n'étant pas là; 2° l'avenir, la non-présence, mais déterminée à être là; 3° le présent, en tant qu'immédiat devenir et union des deux autres.

» Hegel, Propédeutique philosophique, 1840 (posth.) « Comment donc ces deux temps, le passé et l'avenir, sont-ils, puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore? Quant au présent, s'il était toujours présent, s'il n'allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du temps, il serait l'éternité.

» Saint Augustin, Les Confessions, vers 400. « Nous rencontrons d'abord ce paradoxe : le passé n'est plus, l'avenir n'est pas encore, quant au présent instantané, chacun sait bien qu'il n'est pas du tout, il est la limite d'une division infinie, comme le point sans dimension.

» Sartre, L'Etre et le Néant, 1943. « Ce qu'on nomme le présent, c'est-à-dire l'événement en simultanéité, n'a jamais de consistance, il est pour s'évanouir, son être coïncide avec son évanescence.

» Sartre, Cahiers pour une morale, 1983 (posth.) « Ô Temps ! Suspends ton vol ! C'est k voeu du poète, mais qui se détruit par la contradiction, si l'on demande : "Combien de temps le Temps va-t-il suspendre son vol ? » Alain, Éléments de philosophie, 1941.. »

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