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Sujet 1 : Si Dieu n’existe pas, le cogito ne peut rien connaître. Qu’en pensez-vous ?

Publié le 07/02/2024

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« 1 Sujet 1 : Si Dieu n’existe pas, le cogito ne peut rien connaître.

Qu’en pensez-vous ? Considérant la philosophie du Moyen âge comme une philosophie tombée dans l’obscurantisme, les philosophes modernes viennent apporter des lumières à la pensée. De par leur mot d’ordre, Sapere aude !, ils incitent les gens de l’époque à avoir le courage de se servir de leur propre entendement 1.

Cette période a été marquée par l’apparition des philosophes des Lumières dont le philosophe et scientifique français Descartes (1596-1650), lui-même estimé comme l’initiateur de la philosophie moderne 2. A travers ses pensées, la philosophie a connu un grand tournant notamment dans le domaine de la connaissance, un retour vers la conception antique de la vérité.

Il s’agit d’une quête d’une certitude absolue, une vérité liée à l’être.

Descartes affirme que « La vérité consiste en l’être, et la fausseté au non-être »3.

C’est dans son ouvrage Méditations métaphysiques que Descartes décrit ce processus.

Le problème de Dieu et du cogito font partie des thèmes clés décortiqués dans ce livre.

Partant de ces explications, l’objet du présent travail peut être démontré : si Dieu n’existe pas, le cogito ne peut rien connaître.

Parallèlement, les questions suivantes se placent à côté : d’où vient la connaissance, de Dieu ou du cogito ? Quelle relation y-a-t-il entre le cogito et l’existence de Dieu ? Afin d’obtenir beaucoup plus de précisions sur ces questions, le plan de ce travail se divise en deux parties : d’abord, tout ce qui est autour du cogito sera expliqué ; vient ensuite la place qu’occupe Dieu dans le cogito. Les détails de tout ce qui entoure le cogito sont contenus dans les deux premières méditations du livre Méditations métaphysiques.

Comme il a été mentionné précédemment, la quête d’une certitude absolue est la finalité de la philosophie cartésienne.

Etant un rationaliste, Descartes dit en commençant son livre « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée 4 ».

Cela implique que personne ne doit manquer à user de sa raison pour chercher la vérité mais c’est dans la façon dont chacun 1 Cf.

E.

KANT, Réponse à la question : « Qu’est-ce que les Lumières ? », extrait du Berlinische Monatsschrift, décembre 1784. 2 Cf.

G.W.F.

HEGEL, Leçons sur l’histoire de la philosophie, éditions Gallimard 1954, p.

272. 3 R.

DESCARTES, Lettre à Clerselier, du 23 avril 1649, Adam-Tannery, V, 356. 4 R.

DESCARTES, Discours de la méthode, Librairie Hachette et Cie, Paris, 9ème éd.

1910, p.

44. 2 l’utilise que les différences ont lieu.

Pour parvenir à cette certitude, le parcours exige une méthode.

Dans le même ouvrage, Descartes énonce quatre règles à suivre : l’évidence, l’analyse, la synthèse et le dénombrement dont le principe est l’évidence. Aucune chose ne doit jamais être admise que seulement si elle est claire et distincte : Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle : … de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute5. De ce principe, Descartes a fait introduire dans sa philosophie le doute.

Ce doute est loin d’être un simple doute mais plutôt un doute poussé à l’extrême, un doute radical.

Il ne peut pas être non plus rapporté au doute sceptique qui doute de tout en prônant que la vérité est inaccessible.

Mais le doute chez Descartes est « un moment provisoire dans sa quête de la certitude »6.

Il le désigne par le « doute hyperbolique » qui consiste à douter de toutes les opinions reçues dès les premiers jours de vie.

Il commence par rejeter les connaissances provenant des sens : « Tout ce que j’ai reçu jusqu’à présent pour le plus vrai et assuré, je l’ai appris des sens, ou par les sens : or j’ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés »7.

Ensuite, Descartes met en question l’existence des choses extérieures en considérant qu’il les aperçoit tout en étant en songe ou insensé.

D’où l’insertion de « l’argument de rêve et de la folie » dans sa démarche. …comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n’est peut-être que je me compare à ces insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile…je me ressouviens d’avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions8. Descartes conclut qu’il faut se méfier des sciences qui ont comme base les choses extérieures et que seulement les vérités mathématiques immuables et inaccessibles par ces arguments précédemment cités peuvent être admises comme vérités.

Pourtant, en poursuivant ses méditations, il arrive à douter qu’un certain dieu trompeur peut détourner la pensée humaine, lui permettant de réaliser des faux raisonnements même en mathématiques.

Voilà pourquoi il a érigé l’hypothèse du « malin-génie ».

« Je supposerai donc qu’il y a, … un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me tromper »9.

En essayant de distinguer 5 Ibid., p.

63..... »

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