Suis-je plus ou moins libre ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet
Partie du programme abordée : La liberté.
Analyse du sujet : La liberté est-elle une notion indivisible ou connaît-elle des degrés ? Répondre suppose (le
délimiter nettement la conception de la liberté à laquelle on se réfère.
Conseils pratiques : Interrogez-vous sur les différents niveaux de Li liberté (politique, morale, métaphysique,
etc.).
Rappelez les analyses de Sartre : l'homme est condamné à être libre.
Montrez le lien avec l'autonomie de la
volonté.
Bibliographie :
KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave.
NIETZSCHE, La Volonté de puissance, Trident.
SARTRE, L'Être et le Néant, Gallimard.
Difficulté du sujet : **
Nature du sujet : Classique.
Examen de l'énoncé.
* "peut-on": la question porte sur la possibilité de fait, et non sur la possibilité morale.
* "on": cet indéfini autorise à envisager le problème sous différents angles.
On, ce peut être un individu pris dans sa
situation concrète, l'individu comme représentant le genre humain ou les hommes considérés dans leur diversité
culturelle.
* "plus ou moins": cette expression suggère qu'il y a des degrés de liberté.
Alors la liberté ne serait pas une
propriété de la nature ou de la condition humaines.
L'homme ne posséderait pas la liberté, il serait capable de
progresser vers elle: la liberté serait une libération.
* "liberté": notion difficile à définir d'une manière simple, tant d'aspects sont envisageables.
On partira d'une
conception générale de la liberté comme absence de contraintes.
Ces contraintes peuvent être de deux sortes:
extérieures ou intérieures.
A partir de cette distinction, on devra faire varier les définitions possibles de la liberté.
Reformulation.
Faut-il dire radicalement que l'homme est, ou n'est pas, libre, cad capable d'agir et de choisir ou vouloir
indépendamment de toute contrainte ? Ou bien est-il plus exact de dire qu'il peut se libérer à travers une
progression, ce qui sous-entend des étapes à franchir ? Les deux positions, en fait, se contredisent-elles ?
Démarche possible.
Envisager la notion-clé dans son sens le plus commun pour en tirer des conséquences par rapport au sujet.
Le plus
souvent on parle de liberté au sens de capacité de faire ce que l'on désire ou ce que l'on veut.
Cette capacité de
faire suppose l'absence de contraintes extérieures.
Ces contraintes peuvent être, soit des lois de la nature physique
ou biologique, soit des les lois de la société.
La liberté est mesurée par ces lois.
Elles en déterminent les limites de
telle sorte qu'à l'intérieur de ces limites on est libre, et qu'à l'extérieur de ces limites on n'est pas libre.
Donnez deux
exemple.
Mais si les lois de la nature s'imposent universellement et sont identiques pour tous, par contre les lois de
la société imposent des limites plus ou moins larges, elles sont plus ou moins contraignantes, selon le système de
lois auquel l'individu est soumis.
Tirer une première conclusion.
On peut donc dire que les hommes sont plus ou moins
libres au regard du système de législation propre à leur société, ce qui est changeant selon le temps et l'espace.
donnez un exemple.
Il n'empêche que si l'on considère l'individu en lui-même, placé dans une situation précise, il est
libre de faire ou il ne l'est pas; il n'y a pas de degrés dans le respect dû à la loi, à moins que la loi elle-même
envisage des conditions particulières de son application.
Mais même dans ce cas, à l'intérieur de ces conditions,
l'homme peut agir ou ne le peut pas.
ainsi cette première réflexion nous amène à distinguer, d'une part, les hommes
pris individuellement dans leur situation concrètes où les contraintes de la loi s'imposent catégoriquement et sans
degrés.
Envisager l'autre sens de la notion-clé.
La liberté n'est pas seulement capacité de faire - ce qui limiterait son sens
au domaine essentiellement politique -, elle est aussi et plus fondamentalement pouvoir de choisir et de vouloir.
Autrement dit, l'homme est-il capable de se déterminer dans ses choix indépendamment des contraintes intérieures ?
Ce qu'on appelle ici contraintes intérieures relève du caractère de chaque individu et désigne l'ensemble de ses
dispositions psychologiques et de ses habitudes.
Sur ce terrain, les positions peuvent être tranchées selon qu'on affirme le mécanisme d'un déterminisme psychosociologique, ou selon qu'on affirme le pouvoir de l'individu de dépasser ce déterminisme.
Les premiers nieront la
liberté, expliquant que les motifs ou raisons de l'action, ce qui nous a fait choisir tel moyen ou telle fin, jouent.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Etre libre est-ce faire tout ce qui nous plaît ?
- Être libre, est-ce faire tout ce qui me plaît?
- Explication d'un extrait d'Essai sur le libre arbitre de Schopenhauer
- Hegel: Est-on libre de changer le monde ?
- Kant: Suffit-il d'être indépendant pour être libre ?