Aide en Philo

Suis-je le même en des temps différents ?

Extrait du document

« Définition des termes du sujet: TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Introduction: Le temps nous fait sans cesse changer.

Je ne suis déjà plus celui que j'étais il y a un instant.

Qu'y a-t-il de commun entre l'enfant insouciant que j'étais, l'adolescent que je suis et le vieillard que je serai ? Sans doute rien.

Pourtant c'est toujours de moi, de la même personne dont il s'agit.

Qu'est-ce qui nous permet de dire qu'elle est la même ? Faut-il chercher l'unité et l'unicité de la personne dans un noyau invariant sur lequel le temps n'aurait nulle prise, ou au contraire confier cette unité à la continuité d'une histoire singulière ? Quel rôle joue le temps dans cette constitution et cette dislocation du moi ? [Il y a une forme d'identité que nous indiquons dans le pronom personnel «je».

Ce «je», qui agit et qui pense, demeure le même à travers tous les changements d'état, quels qu'ils soient.] Cette affirmation toute simple ne pose aucun problème à quiconque.

Si je suis un professeur de philosophie. Même si dix ans séparent le jeune professeur que j'étais à celui que je suis aujourd'hui, je suis la même personne.

Je suis toujours le même quels que soient les événements vécus pendant ces dix ans. Le temps passe, mon corps change, je fais des expériences qui modifient mes façons de voir le monde et les autres, et, pourtant je demeure le même.

En effet, le «je» n'est pas le «moi».

Je peux regarder avec un sourire l' enfant naïf que j'ai été; vingt ans plus tard, le même sourire accompagnera mon regard sur l'adulte que je suis, et ce sera le même «je» qui sourira. Lorsque nous regardons une photographie de nous lorsque nous étions enfants, nous constatons les multiples changements physiques qui attestent du vieillissement et du changement, à telle enseigne qu'il nous est parfois difficile de nous reconnaître.

Qu'est-ce qui, pourtant, nous permet d'affirmer que, malgré ces changements manifestes, c'est la même personne – moi – qui demeure ? S'il n' avait pas identité du sujet, il n'y aurait pas de continuité entre mes différents états de conscience.

Il n'y a de temps que par l' activité du «je», qui demeure le même parce que l'activité du sujet, en tant que telle, n'est pas dans le temps. - La conscience se découvre donc d'abord elle-même comme une réalité en soi dont l'évidence, incontestée, résiste à tous les efforts du doute.

Je suis assuré d'être grâce à la conscience que j'ai d'être une chose qui pense : le simple fait du " Je pense " appelle un " Je suis ".

Or, si de tout ce que je fais, je peux dire que c'est moi qui le fais, le moi est-il pour autant quelque chose qui existe à part ou pour lui-même ? Désigne-t-il réellement une substance ? Faut-il conclure, en somme, à l'existence de quelque chose comme une "subjectivité" ? [La conscience ne cesse de changer.

Les états de conscience se suivent et s'écoulent sans cesse.

Nul état, une fois disparu, ne peut se reproduire de manière identique.] L'illusion du "je" Une pensée ne vient que quand Elle veut, et non pas lorsque c'est Moi qui veux, dit Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal.

C'est l'utilisation du pronom personnel qui nous donne l'illusion de l'identité.

La permanence du sujet n'est que le reflet dune routine grammaticale.

Le temps passe et, a chaque fois qu'il passe, il se passe en nous quelque chose de nouveau.

On pourra dresser un parallèle avec la critique de la substance. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles