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Suffit-il d'être le plus fort pour être le plus libre ?

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« Remarques sur l'intitulé du sujet : Le sujet est de la forme « Suffit-il d'X pour Y » ; or, « Suffit-il » = est-ce la seule condition ? ; u fois, X donné, Y est-il immédiatement donné avec ou bien faut-il autre chose ? Donc on veillera à ne pas dissocier d'emblée force et liberté : la force rend possible une certaine liber ) = présupposé du sujet ; la question consiste seulement à demander si cela est assez pour être libre. Difficulté tient à l'expression « être le plus » : en quoi la liberté est-elle susceptible de degré comme force ? Comment peut-elle être quantifiée ? Si « être le plus fort » ne pose pas de problème a première vue (le maximum de force = le minimum résistance), qu'est-ce qu'être « le plus libre » : quand atteint-on le plus de liberté ? est-ce quand on ne rencont aucun obstacle (ce que justement permet la force) ? Finalement, le sujet invite à s'interroger sur une certaine conception de la liberté : il n'y a de liber qu'en acte, qu'au travers de prestations effectives (celles où rien n'arrête mon mouvement).

Donc, « être le plus fo suffit-il pour être le plus libre » = le maximum de liberté n'est-il atteint que lorsque un mouvement ou une action n'e pas arrêté (=là où on rencontre le plus de force) ? Il faut donc voir si cette conception n'est pas restreinte : ne faut pas que nos actions soient au préalable réfléchies, orientée par la pensée ? La liberté n'est-elle pas aussi dans le but q l'on se fixe avant d'agir ? Enjeu : qu'est-ce que pouvoir ? Où est la puissance véritable ? Problématique : on admet volontiers que la force permet de surmonter toute forme de résistance ou d'obstacle.

Ain la force est libératrice : elle nous délivre de toute sorte de contrainte.

C'est ce qui s'appelle « pouvoir » : je peux, j'ai liberté de faire telle chose parce que je ‘en suis pas empêché.

Cependant, une telle conception du pouvoir est-e complète ? Car qu'est-ce que la force si elle n'est pas orientée, dirigée par l'intelligence ? Etre le plus fort suffit-il po être le plus libre (pour pouvoir au maximum) ou bien la véritable puissance nécessite-t-elle le concours de la pensée ? 1- IL SUFFIT D'ÊTRE LE PLUS FORT POUR ÊTRE LE PLUS LIBRE a) Qu'est-ce qu'être libre ? La liberté se définit par le fait de se déterminer à une action « en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucu force extérieure nous y contraigne.

» (Descartes, Méditations Métaphysiques, IV).

Ainsi je suis d'autant plus libre que ne rencontre aucune résistance ; Descartes dit bien que même les idées claire et distinctes ne sauraient incliner m volonté parce que celle-ci est absolument libre. b) Qu'est-ce que la force ? La force est la manifestation de la puissance (la puissance est la force non encore actualisée ; pouvoir = avoir l moyens de ...

ou la force nécessaire pour...

; puissance = disposition à la force) ; plus précisément, la force est capacité d'anéantir toute résistance (force contraire) à son mouvement propre. Pour Hobbes, la force et le droit de nature ne font qu'un.

En effet, le droit natu désigne « la liberté que chaque homme a d'user de sa propre puissance comme il veut lui-même pour la préservation de sa propre nature, c'est-à-dire de sa prop vie » (Léviathan, L.

I, Ch.

14). c) Proportionnalité entre force et liberté Hobbes fait donc remarquer que la liberté naturelle consiste en « l'absen d'empêchements extérieurs ».

Or, qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de parveni mes fins sinon la rencontre d'une force contraire et supérieure à la mienne ? Ain plus ma force est grande et plus je suis libre (=obstacles sont anéantis par m force) et réciproquement, plus je suis libre, plus ma force est grande : ma liber témoigne de ce que je peux, de ce qui est en mon pouvoir. Ainsi, pour Nietzsche, la liberté se conquiert : elle est une victoire au se militaire du terme : « A quoi se mesure la liberté chez les individus comme chez peuples? A la résistance qu'il faut surmonter, à la peine qu'il en coûte po arriver en haut.

Le type le plus élevé de l'homme libre doit être cherché là constamment la plus forte résistance doit être vaincue » (Le crépuscule d idoles, §38).

Ainsi la liberté est le propre de volontés fortes que Nietzsche appe « volonté de puissance ».

A l'inverse, l'homme faible, pauvre en vie, n'est pas lib puisque sa volonté ne parvient pas à vaincre les résistances. Transition : On a donc une équation force = liberté où chaque fois que l'une grandit, l'autre aussi : la force mesure m liberté (ma « marge » d'actions possibles) et la liberté annonce que je suis fort. Intérêt philosophique : la domination ou la contrainte ne sont pas des fatalités : en principe au moins, dispose de l'énergie suffisante pour me débarrasser de toute forme d'obstacle ; l'homme qui n'est pas libre, est celui q n'a pas fourni d'effort pour l'être. Cependant, notre équation nous met aussi dans une situation où il n'y a de liberté, et donc de droits, que da l'instant où ma force est avérée.

Pour le dire autrement, il n'y a de justice qu'actuelle : est juste tout ce qui e déploiement de la force en acte Penser que l'accroissement quantitatif de force suffit à me rendre plus libre, implique alors une instabil. »

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