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Suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être responsable?

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« Le sujet pose la question de savoir si la condition de possibilité de la responsabilité est la conscience : est-elle une condition nécessaire, ou une condition nécessaire et suffisante ? Est- ce une condition de possibilité logique, ou réelle (est-ce que dans les faits, il faut être conscient pour être responsable ?) ? Être responsable, cela peut vouloir dire qu'on peut nous imputer nos actes : on est reconnu comme étant l'auteur libre de nos actes.

Quels sont les liens entre la notion de conscience et celle de l'identité personnelle ? C'est le même moi qui a agi dans le passé et qui doit assumer aujourd'hui les conséquences de ses actes.

Qu'en est-il alors des crimes passionnels, par exemple, où justement on dit que l'on n'était pas soi-même quand on les a commis ? Quelle est la position de la loi par rapport à cette implication de la conscience dans la responsabilité de ses actes ? Est-ce que l'inconscience est l'irresponsabilité ? Le fait que l'on punisse un homme qui tue, et que l'on trouve normal que les animaux tuent, ne laisse-t-il pas envisager une réponse à la question ? La possibilité d'imputer un acte à quelqu'un repose donc sur la conscience qu'il a d'en être l'auteur.

Ainsi, il pourra en répondre si on le questionne, de même que des conséquences de son acte, comme si chacune de ces conséquences pouvait et devait lui être imputée.

L'homme responsable est celui qui agit en pensant qu'il devra répondre de ses actes, et qui donc veut en répondre. Que faire lorsque certains de mes actes ne sont pas issus de ma conscience et de ma volonté ? Cette difficulté conduit Aristote à distinguer ce qui est fait « de plein gré » ou contre le gré de celui qui agit : est fait « de plein gré » ce qui dépend de l'agent et ce qu'il fait en sachant ce qu'il fait.

Il est alors l'auteur de son acte.

Le problème devient plus complexe quand on a des raisons d'attribuer un acte à des intentions inconscientes.

Si j'ébouillante quelqu'un « par accident », et si cet acte est en réalité l'expression d'un désir inconscient (s'il est ce que la psychanalyse appelle un acte manqué), puis-je me prévaloir de mon aveuglement pour m'exonérer de toute responsabilité ? Certes, ma responsabilité est atténuée du fait du caractère non réfléchi, non prémédité, non consciemment intentionnel de mon acte.

Mais je demeure l'auteur de cet acte qui exprime ma pensée la plus profonde et il n'y en a pas d'autre.

Je suis donc responsable de mes intentions, y compris de celles qui sont inconscientes.

Même si l'inconscient correspond à un défaut de connaissance et de maîtrise, c'est tout de même moi qui ai agi...

« sans le faire exprès ».

Je ne peux pas dire : « c'est mon inconscient ! », car cette part inconsciente de moi est ma pensée et mon désir.

Et la justice oblige à ajouter à ce que je sais de moi ce que je suis censé savoir ou ce que je ne dois pas ignorer. Le sujet pose la question de savoir si la condition de possibilité de la responsabilité est la conscience : est-elle une condition nécessaire, ou une condition nécessaire et suffisante ? Est- ce une condition de possibilité logique, ou réelle (est-ce que dans les faits, il faut être conscient pour être responsable ?) ? Être responsable, cela peut vouloir dire qu'on peut nous imputer nos actes : on est reconnu comme étant l'auteur libre de nos actes.

Quels sont les liens entre la notion de conscience et celle de l'identité personnelle ? C'est le même moi qui a agi dans le passé et qui doit assumer aujourd'hui les conséquences de ses actes.

Qu'en est-il alors des crimes passionnels, par exemple, où justement on dit que l'on n'était pas soi-même quand on les a commis ? Quelle est la position de la loi par rapport à cette implication de la conscience dans la responsabilité de ses actes ? Est-ce que l'inconscience est l'irresponsabilité ? Le fait que l'on punisse un homme qui tue, et que l'on trouve normal que les animaux tuent, ne laisse-t-il pas envisager une réponse à la question ? La possibilité d'imputer un acte à quelqu'un repose donc sur la conscience qu'il a d'en être l'auteur.

Ainsi, il pourra en répondre si on le questionne, de même que des conséquences de son acte, comme si chacune de ces conséquences pouvait et devait lui être imputée.

L'homme responsable est celui qui agit en pensant qu'il devra répondre de ses actes, et qui donc veut en répondre. Que faire lorsque certains de mes actes ne sont pas issus de ma conscience et de ma volonté ? Cette difficulté conduit Aristote à distinguer ce qui est fait « de plein gré » ou contre le gré de celui qui agit : est fait « de plein gré » ce qui dépend de l'agent et ce qu'il fait en sachant ce qu'il fait.

Il est alors l'auteur de son acte.

Le problème devient plus complexe quand on a des raisons d'attribuer un acte à des intentions inconscientes.

Si j'ébouillante quelqu'un « par accident », et si cet acte est en réalité l'expression d'un désir inconscient (s'il est ce que la psychanalyse appelle un acte manqué), puis-je me prévaloir de mon aveuglement pour m'exonérer de toute responsabilité ? Certes, ma responsabilité est atténuée du fait du caractère non réfléchi, non prémédité, non consciemment intentionnel de mon acte.

Mais je demeure l'auteur de cet acte qui exprime ma pensée la plus profonde et il n'y en a pas d'autre.

Je suis donc responsable de mes intentions, y compris de celles qui sont inconscientes.

Même si l'inconscient correspond à un défaut de connaissance et de maîtrise, c'est tout de même moi qui ai agi...

« sans le faire exprès ».

Je ne peux pas dire : « c'est mon inconscient ! », car cette part inconsciente de moi est ma pensée et mon désir.

Et la justice oblige à ajouter à ce que je sais de moi ce que je suis censé savoir ou ce que je ne dois pas ignorer. Les systèmes judiciaires se basent sur le postulat de responsabilité de chacun.

Tous mes actes sortent de ma volonté et sont de fait les miens.

Je peux avoir à les assumer devant la loi.

Être responsable, c'est savoir ce que l'on fait ou ce que l'on dit, et pouvoir répondre de ses actes.

L'enfant par exemple n'est pas déclaré responsable parce que la plupart du temps, il ne mesure pas les conséquences de ces actes.

La conscience, elle, est caractéristique de l'homme.

Le terme vient du latin cum qui signifie avec et de scienta : science.

La conscience est donc le fait pour un individu que son existence soit accompagnée d'un savoir sur elle-même.

Avec la conscience, j'existe et je le. »

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