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Sommes-nous toujours libres de nos décisions ?

Extrait du document

« Approche problématique Lorsque nous prenons une décision nous pensons énoncer clairement un choix issu de notre propre conscience.

Nous considérons que notre libre arbitre nous permet faire des choix qui découle d'une liberté innée de notre esprit soumis à aucune contrainte.

Nous sommes persuadés d'être maîtres de nous même.

Cependant, lorsque nous faisons des choix, nous sommes influencés par des facteurs multiples : le contexte, l'environnement, l'éducation, et d'autres choses qui peuvent nous échapper. Chez les Stoïciens, la maîtrise de soi est primordiale, nous devons être maître de nos volontés.

Or comment pouvons nous être surs de l'origine de nos décisions, ne sommes nous pas parfois obscurs à nous même.

Lorsque nous prenons une décision en notre « âme et conscience » , ne rejetons nous pas la responsabilité de nos décisions sur une notion, à savoir l'âme, encore obscure à notre propre entendement? Si nous prenons le point de vue de Freud, « l'homme n'est pas maître en sa propre demeure », cela ne signifie t il pas que nos choix sont influencés, voire guider, par une force qui échappe à notre volonté et notre raisonnement clair et limpide.

Ce fonctionnement de l'esprit qu'est l'inconscient influence notre vie, nos choix et pourtant nous même, n'y ayant pas accès nous ne pouvons l'influencer.

Suivre son inconscient ne signifie t il pas accorder une confiance absolue en cette nature qui nous compose mais nous maîtrise par la même occasion? De plus, lorsque nous agissons par instinct, nous pouvons prendre des décisions que notre raison ne peut expliquer elle-même. Sommes nous dans ce cas réellement libres de nos choix? Si par contre nous prenons la philosophie de Sartre, nous « sommes condamnés à être libres » c'est à dire que seul notre volonté est génératrice de nos choix, nous sommes responsables de nos passions c'est pour cela que nous projetons notre être, nous sommes créés mais nous créons notre vie, notre existence. Il faudra donc déterminer nos capacités à faire des choix, d'un coté nous sommes influencés par notre inconscient, nos différentes expériences créent en nous un conditionnement qui engendrera nos décisions; cependant d'un autre côté nous sommes pleinement capables de choisir car même si nous ne sommes pas maître de notre inconscient, nous sommes responsables de notre vie. Introduction : Décider c'est trancher, choisir parmi des possibilités qui ont des valeurs proches.

L'acte de décider semble marquer la liberté du sujet par rapport aux possibilités : il rend réel ce qui n'était que possible et il choisit quel possible rendre réel.

Le simple fait d' « avoir la possibilité », de ne pas être contraint à agir mécaniquement, mais au contraire de se représenter le possible est ce qui caractérise la liberté comme une certaine indétermination, c'est à dire une marge de choix laissée à la libre appréciation. Mais cette indétermination est elle réelle? Il est possible que la marge de décision que nous croyons avoir dans nos décisions ne soit qu'une illusion derrière laquelle se cachent des déterminismes puissants.

D'autre part, il n'est pas sur que nous fassions jamais l'expérience de l'indétermination : nous avons toujours des raisons de décider pour ceci ou pour cela, il y a un poids des raisons qui suffit à déterminer la décision.

La décision semble toujours contrainte, que ce soit par des processus inconscients ou par les raisons conscientes qui la guident. Cependant, les raisons conscientes qui guident notre décision permettent une liberté rationnelle fondée sur la pensée.

Mais quand ces raisons sont-elles vraiment les nôtres sinon quand nous en décidons? Problématique : La décision apparaît comme le jugement libre par excellence en tant qu'il engage le sujet qui le formule, mais ce jugement n'est il pas lui même déterminé par différentes contraintes qui empêchent de parler de liberté? I : La décision comme acte libre 1.

La liberté comme condition de la décision La liberté peut être définie comme « indifférence », c'est à dire comme équivalence des possibilités qui se présentent au sujet.

Il n'y a pas de décision sans un choix libre : il faut que le sujet puisse choisir entre plusieurs possibles pour qu'on parle de décision.

Le sujet doit donc être libre par rapport aux possibilités et non contraint à une seule, il faut que les possibilités aient la même valeur de simples possibles et non de nécessités.

Dans ce sens, la liberté est la condition de la décision et la décision est toujours libre. 2.

La décision comme choix personnel La décision est un choix qui implique le moi, à la différence d'un simple choix, la décision marque l'autorité du sujet. On dit généralement qu'on « se » décide, cela signifie que tout dépend de la délibération du moi dans la décision et non d'une contrainte extérieure.

Prendre une décision c'est s'affirmer en tant que personne responsable de ses actes qui décide en pleine conscience de cause.

La décision est un choix responsable et donc libre.. »

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