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Sommes-nous prisonniers de notre passé ?

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« CONSEILS PRATIQUES • Un sujet à la fois très classique et intéressant, en lien étroit avec les connaissances acquises durant l'année.

Le candidat au baccalauréat doit pouvoir répondre et à la question et au problème qu'elle soulève. • Commencez par conceptualiser et définir les termes : - notre : l'adjectif possessif signale qu'il s'agit d'un passé personnel, non de celui de quelque collectivité (nation, société, etc.). - passé : dimension du temps écoulé, envisagé dans son irréversibilité absolument irréductible. - prisonnier : ici, esclave de... - sommes-nous : ici, la copule (verbe être). • Quel est le sens de l'intitulé ? sommes-nous esclaves de la dimension du temps écoulé, envisagé dans son irréductible irréversibilité ? • Le questionnement est inscrit dans la question : le passé, un donné ou un choix ? D'où vient la force de ce donné, force qui semble m'emprisonner ? Ce donné ne serait-il pas irréductible ? Ne constitue-t-il pas un en-sol ? un en-soi réel ou un projet ? La mémoire, en général, s'inscrit-elle dans une problématique de la liberté ? Le problème est le suivant : même au sein du passé qui semble irréductible, vivons-nous le temps ouvert d'un projet, qui, par anticipation, nous fait sortir de tout « en-soi » ? • L'enjeu, l'importance décisive de la question et du problème sont évidents.

Selon notre réponse au problème, nous saurons que nous vivons dans le temps ouvert de l'existence ou dans l'Inertie de l'en-soi, d'où des conséquences pratiques : l'enfermement dans le temps ou l'ouverture aux possibles. Le problème soulevé étant celui de la liberté, nous vous conseillons un plan progressif, destiné à mettre de mieux en mieux en évidence la notion de liberté. Introduction A.

Nous sommes prisonniers de notre passé. a) Passé = irréversibilité et en-soi, dont je suis prisonnier. b) Passé = inconscient et nuit obscure, dont je suis prisonnier : le moi n'est pas maître dans sa maison (Freud). B.

Le passé peut être maîtrisé par la connaissance : la redécouverte du temps passé. Je cesse alors d'être prisonnier du passé. C.

Le passé peut être conçu comme projet. Si le passé est mon choix et mon projet, je n'en suis pas prisonnier. D.

L'oubli libérateur. Enfin, dans la mesure où l'oubli peut me libérer, je ne suis pas prisonnier de mon passé. On remarquera que nous passons du plan du déterminisme (A) à celui de la maîtrise rationnelle du passé (B), puis au palier de la liberté intégrale du pour-soi (C) et à celui de l'oubli, santé psychique mettant totalement à distance l'irréversibilité et l'irrémédiable, la pétrification psychique (D).

Alors, ¡1 apparaît que chaque niveau révèle mieux la victoire sur le fardeau ténébreux du passé.

Donc un plan éminemment progressif. Conclusion Nous vivons donc dans le temps ouvert d'un projet nous faisant sortir de tout en-soi pétrifié. Cette question a deux dimensions, l'une plus personnel, l'autre plus historique et sociale.

Etre prisonnier, veut dire dans ce premier temps que l'on ne peut s'extraire de ce passé, qu'il nous empêche de voir l'avenir, de nous projeter même dans le présent.

C'est aussi prendre le passé comme élément de la temporalité fondamentale et non le présent ou l'avenir.

Quelle est la temporalité fondamentale de l'homme ? Aussi, d'un autre point de vue, il faut se demander quelle la temporalité fondamentale de la vie sociale, quel est le poids du passé dans notre vie et dans l'histoire, prend-t-on des libertés avec notre passé, ou sommes-nous obligés de nous référer à lui en permanence ? 1) Nous ne pouvons être prisonniers d'un flux. Le temps passe, s'écoule, il n'a d'autre réalité que ce devenir incessant où le présent s'épuise.

L'expérience humaine est bornée de néant : « Comment donc ces deux temps, le passé et l'avenir, sont-ils puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent, s'il n'allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du temps, il serait l'éternité » (saint Augustin, Confessions, XI, 14).

Ainsi comprise, la temporalité est la dimension de notre finitude.

Nous n'échappons ni au temps, ni à l'histoire.

La durée des modernes est la conscience originaire de cette limite.

Ainsi réduite, la temporalité renvoie nécessairement à la notion d'un temps linéaire,. »

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