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Sommes-nous libres ?

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« Vous pourrez ainsi vous demander ce qui nous conduit à penser que nous sommes libres ou ce qui nous conduit à penser que nous sommes déterminés.

Si généralement nous considérons que l'homme est libre, c'est qu'il se distingue aussi bien des choses, des objets que des animaux.

Sur la distinction entre l'homme et tout objet, vous pouvez vous reporter, par exemple, aux analyses de Sartre lorsqu'il montre que pour l'homme l'existence précède l'essence.

En ce qui concerne la distinction entre l'homme et l'animal vous pouvez vous reporter à la distinction qu'opère Rousseau lorsqu'il montre que l'homme est sans cesse capable de s'adapter.

Toutefois, si à la différence des animaux et des choses les hommes sont libres nous pouvons remarquer que sur de nombreux points, l'homme semble être déterminé.

Vous pouvez sur ce point penser aux divers déterminismes culturels et sociaux.

Vous pouvez également penser à la manière dont nous sommes déterminés pas des désirs dont nous ignorons les causes.

Vous pouvez ici penser aux analyses de Spinoza sur le désir et l'illusion de la liberté.

A ce point il serait bon de s'interroger à savoir si l'alternative qui vous est proposée ne peut pas être dépassée - En effet, en vous posant la question, on suppose que la liberté s'oppose au déterminisme.

On Considère alors que le déterminisme est un obstacle à la liberté. Or, il s'agirait de savoir si le déterminisme est nécessairement un obstacle à la liberté. [L'homme est libre et responsable de ses actes.

L'expérience la plus commune, la plus triviale atteste de l'existence d'un libre-arbitre chez l'homme.] Nous sommes doués d'un libre arbitre Tergiverser, délibérer en pesant le pour et le contre, choisir ou suspendre tout jugement correspondent à des actions qui nous sont familières.

Nous nous retrouvons seuls avec nous-mêmes, seuls juges de ce que nous allons faire ou ne pas faire.

L'acte de volonté - même le plus simple - est déjà un exemple de notre liberté. Dans ses Méditations, Descartes reconnaît en lui sa volonté "si grande que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue".

En cet infini pouvoir de la volonté que nous expérimentons en nous-mêmes, il voit la marque et la ressemblance de Dieu.

La liberté humaine est infinie, à l'image de la puissance infinie de notre volonté.

Il n'appartient qu'à nous d'affirmer ou de nier, de faire ou de ne pas faire, de poursuivre ou de fuir tout ce que nous voulons.

La liberté n'est pas un état d'indifférence dans lequel je suis plongé lorsque toutes les contraintes sont absentes — car en ce cas je ne choisis pas ou bien je choisis au hasard —, mais bien dans l'acte volontaire par lequel je donne mon assentiment ou je le refuse. Nous serons donc d'autant plus libres que nous agirons en raison, c'està-dire en connaissance de cause.

Plus la connaissance des conséquences et des effets de nos actes nous est claire, plus notre volonté trouve de facilité à s'exercer dans ses jugements.

Si la volonté est une puissance infinie, la raison en est le seul guide pour la bien conduire. Être sujet, c'est être maître de soi—même (philosophie du sujet). «Il n'y a que la volonté, ou liberté de décision, que j'expérimente si grande en moi que je n'ai idée d'aucune autre plus grande» Descartes, Méditations métaphysiques (1641), IV. • L'idée qu'il faut croire ou faire quelque chose sans chercher à comprendre pourquoi («argument d'autorité») ne peut satisfaire un esprit formé aux mathématiques et habitué à l'idée de démonstration rationnelle, reposant sur des arguments déduits logiquement à partir d'évidences simples, par un «sujet» qui serait le point de départ de ses pensées et de ses actes. • Descartes est un des philosophes qui a le plus fermement affirmé cette conception.

Il montre que le sujet autonome se constitue dans: - le cogito - «Je pense donc je suis»: le fait de mon existence en tant que conscience pensante, s'impose à moi avec une certitude absolue.

C'est une vérité que je trouve en moi-même sans le recours à aucune autorité. - l'expérience du libre-arbitre, c'est-à-dire de la capacité de faire un choix, est une faculté qui ne peut pas être divisée.

Prétendre la restreindre, c'est la supprimer. Nos actions sont soumises à notre volonté Le pouvoir de faire ce que nous voulons nous accorde une liberté virtuelle qui dépend des moyens dont nous. »

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