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Sommes-nous dans le temps comme nous sommes dans l'espace ?

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« Partie du programme abordée : Le temps. Analyse du sujet : Un intitulé qui vous interroge, non point sur le temps et l'espace, mais sur notre mode d'être dans l'un et l'autre, sur la spécificité de chaque expérience. Conseils pratiques : Attention, ne déversez pas vos connaissances, votre cours, etc.

Le sujet ne doit pas dériver vers le général, mais s'inscrire dans une méditation personnelle et maîtrisée. Bibliographie : F.

Alquié , Le désir d'éternité, PUF. E.

Kant, Critique de la raison pure, NT .

pp.

53-59. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique. Le temps est difficile à définir.

Comme le disait Saint-Augustin, "si personne ne me le demande, je sais" ce qu'est le temps, mais je ne peux le définir.

Pourtant il est possible de caractériser le temps comme changement perpétuel, une succession d'états.

L'espace est un milieu indéfini et divisible, dans lequel il est possible de se situer les choses.

Nous faisons tous l'expérience de l'espace comme surface à habiter ou à traverser et du temps, comme passage des minutes irréversibles.

Il s'agit ici de savoir si le temps et l'espace sont deux dimensions que l'homme appréhende différemment.

Les deux notions ne vont-elles pas ensemble? Ne sont-elles pas les dimensions également nécessaires à ma perception? Pourtant le temps ne peut-il pas acquérir un aspect subjectif, alors que l'espace non? Sommes-nous dans le temps ou le temps est-il en nous? 1.

L'espace et le temps, les deux notions a priori de mon entendement Depuis Kant, il est avéré que le temps et l'espace sont des notions de l'esprit humain, nécessaires pour donner sens au monde que je vois.

=> forme a priori de la sensibilité. Le temps n'est pas un concept qui dérive de l'expérience.

Nous ne pourrions en effet saisir la succession ou la simultanéité en tant que telles, si nous n'avions au préalable la représentation du temps antérieure à toute expérience possible.

Le temps sert donc de fondement a priori à la perception des phénomènes.

Il constitue le fondement transcendantal de toutes les intuitions, tant externes qu'internes.

On ne peut considérer les phénomènes en dehors d'un temps donné, mais il est en revanche possible de produire une intuition du temps, abstraction faite des phénomènes qui s'y déroulent.

Le temps est donc donné a priori, il est la condition de possibilité de l'expérience des phénomènes qui peuvent disparaître sans que le temps lui-même soit supprimé.

De cette intuition a priori du temps découlent des principes universels et nécessaires : le temps n'a qu'une dimension ; des temps différents ne peuvent être que successifs et non simultanés (alors qu'inversement des espaces différents n'existent pas successivement mais simultanément).

Il faut noter que si le temps dérivait de l'expérience, s'il était une réalité empirique, ces principes ne seraient ni universels ni nécessaires. De la même façon que l'espace, le temps n'est pas un concept, mais la forme pure de l'intuition sensible : il est impossible de dériver d'un concept la proposition suivant laquelle des temps différents sont nécessairement successifs.

Enfin l'intuition originaire du temps se donne comme illimitée : toute détermination temporelle se donne comme une limitation au sein de cet infini.

Le temps n'est donc pas une réalité en soi ou une chose objective.

C'est la condition subjective et transcendantale sous laquelle toutes nos intuitions peuvent trouver place et s'ordonner les unes par rapport aux autres.

Nous avons l'intuition de nous-mêmes et de notre propre état intérieur dans le temps.

Non lié aux phénomènes extérieurs, il ne relève pas d'une figure ou d'une position déterminée : il opère le rapport de nos représentations.

Comme l'espace, il est la condition a priori et formelle de toute phénoménalité, mais à la différence de l'espace qui ne regarde que la forme des objets externes, le temps est ce en quoi nous intuitionnons tous les objets, tant internes qu'externes, de l'expérience. Le temps et l'espace sont pensées comme des milieux homogènes, des formes pures qu'il est impossible de retrancher.

"Le temps est un donné a priori.

Sans lui, toute réalité des phénomènes est impossible."( Critique de la raison pure) Schopenhauer reprend directement les thèses de Kant, mais surtout il montre que l'espace et le temps sont intiment liés.

Sans le temps, l'espace ne connaîtrait ne permettrait pas de changement et le temps ne connaîtrait pas la juxtaposition, tout se succéderait. Le mouvement de l'homme par exemple, nécessite un espace mais aussi un temps pour changer.. »

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