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Savoir, est-ce cesser de croire ?

Publié le 13/01/2024

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« Savoir, est-ce cesser de croire ? “Que puis-je savoir” — Raison, religion, vérité, science ➔ Réponse évidente : Oui il semblerait que quand j'acquiers le savoir je n’ai plus besoin de croire ou encore que je remplace une croyance illusoire en une connaissance vraie. - Climatoscepticisme : doute nécessaire et rationnel ou le déni ? ➔ Mais il y a bien des domaines où le savoir ne paraît pas en mesure d'enclencher mon assentiment. - rester sceptique face à des connaissances qui pourtant sont validées scientifiquement. - distinguer entre le doute et le déni. ➔ Le savoir n’enclenche pas le croire : - Croire avec certitude sans “ preuves scientifiques” à l’appui : Foi religieuse - Je peux savoir, sans vouloir y croire. - Je peux croire sans aucun savoir ne certifie ma croyance. ➔ La question suppose une injonction : il faut cesser de croire, puisque l’on sait. ➔ Au contraire, mieux savoir c’est mieux y croire. - Pour croire en quelque chose, j’ai besoin de certitudes et de preuves : un savoir certain ➔ Axiome indémontrable : proposition considérée comme évidente, admise sans démonstration. - savoir = infini ➔ Définition des termes : - Savoir : savoir pratique : apprentissage technique, pas besoin d’y revenir savoir théorique : réponse à des phénomènes physiques ou humains - - Savoir, est-ce une faculté propre de l’homme ? - - plusieurs critères : valeur, fondements, degrés d’adhésion… Si oui : lié à la pensée, à la réflexion et à la raison - L’Homme rationnel est-il l'Homme du savoir ? - Croire est donc irrationnel ? Savoir : un ensemble de connaissance établie, vérifiée, certaine - Adhérer à ce savoir que l'on acquiert - Le savant croit en ses démonstrations et ses axiomes, - Sinon il ne pourrait jamais tenir pour vrai. ➔ Nos sens peuvent nous tromper : le monde n'est pas perçu de la même manière pour tout le monde - les sens ne suffisent pas pour savoir ce qui est vrai - pourtant, on n'a que nos sens pour s’assurer de ce qui est vrai - Est-ce que c’est la raison qui va être souveraine ? ➔La croyance est universelle en quelque chose qui est transcendé. ➔ Il faut distinguer opinion et savoir - Opinion : un savoir subjectif, dépend d’une personne à une autre - Platon : doxa (ensemble des opinions reçues comme évidentes) - pire que l’ignorance puisqu’elle prend l’apparence de la connaissance - considérée comme une perversion de la connaissance ➔ Le savoir devrait être une connaissance solidement fondée ➔ Mais que peut-on tenir pour un fondement solide ? - Spinoza avance qu’il y a plusieurs genres de savoirs : 1.

La connaissance par Ouï-dire : entendu dire/rumeur publique 2.

La connaissance empirique : l'expérience sensible 3.

La connaissance rationnelle démonstrative : connaissance reposée sur une démonstration 4.

La connaissance intuitive et immédiate : sans analyse ni raisonnement ➔ Mais quelle est la valeur respective de ces modes de connaissance ? 1.

Le doute méthodique (Descartes) - utile pour éliminer toutes les connaissances admises sans examen de la raison - raison doit être souveraine pour distinguer le vrai et le faux. 2.

La philosophie empiriste (Hume et Locke) - l’expérience sensible qui prime - cependant on doit renoncer à une connaissance certaine puisque que l'expérience varie selon chaque individu - nos connaissances ne dépendant que de nos sens : valables que dans le monde avec lequel nous sommes parce que les lois physiques et naturelles peuvent être différentes 3.

La philosophie rationaliste (Leibniz) : considère que la certitude du savoir dépend de sa rationalité, de sa nature déductive ou encore autrement dit, de sa nature hypothético-déductive ➔ Mais quelles sont les limites de ce que l’on peut savoir ? “Je dus donc abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance” – Kant, Critique la Raison Pure - Kant d’accord avec Hume - La certitude (je sais) doit être réservée aux phénomènes - - Ce dont je peux faire l’expérience. Cependant “ma raison ne peut s'empêcher de se poser des questions auxquelles elle ne peut pas répondre de façon ferme : car elle n’en a pas directement vécu l’expérience” - ainsi la certitude doit donc rester dans les limites de l’expérience - - univers des phénomènes étudiés par la science. Or l’esprit humain s’interroge sur des choses qui dépassent l’expérience. - Est-ce que Dieu existe ? - Pourquoi croyons-nous en quelque chose de transcendant ? - Notre représentation du monde supérieur à la terre, l’infini, n’est pas une chose dont on vit l’expérience, ainsi comment peut-on être sûr de son existence ? - Notre perspective de l’illimité se repose uniquement sur les hypothèses et expériences limitées passées - Kant avance que certitude subjective de la foi est supérieure à la raison - croyance intervient dans les domaines où la certitude dépasse notre faculté de connaître. - rappel à Spinoza et son degré le plus haut de savoir - terroristes = pensent être martyrs où leur croyance semble être une certitude “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point” – Aphorisme tiré de Pensées, Pascal - Contradiction avec Kant puisque la certitude subjective du cœur est supérieure à la raison. - La citation traite de la croyance religieuse : la croyance, selon lui, ne peut se justifier par la connaissance de Dieu.

L’existence de Dieu ne peut se justifier rationnellement. ➔ Mais est-ce que la croyance entraîne un engagement plus grand que le simple savoir ? - Si on affirme trop vite que le savoir met effectivement un terme à la croyance, on risque le fantasme d’un savoir absolu, qui ne reposerait que sur sa propre évidence. - - La raison devient notre Dieu et le savoir devient dogmatique, Mais si on prétend que le savoir ne peut faire cesser la croyance, voire l’entretient, on risque de faire du savoir une activité inuite, impuissante, voire dangereuse et idéologique. - On tombe ainsi dans la superstition, l’idéologie, on ne pourra pas trouver de preuves qui pourront mettre en question notre savoir. Partie I: Pour fonder solidement le savoir, il conviendrait d’abord de douter de tout Ce qui est vrai est-ce ce qui est réel ? Qu’est-ce-que le réel ? Notions phares : Vérité (+ raison et science) Partie II : La valeur respective des différents modes du connaître. Doit-on hiérarchiser les modes du connaître ? Notions phares : Raison - Science (Vérité) Partie III : Les limites de ce que l’on peut savoir. La raison peut-elle tout connaître ? Notions phares : Religion (Raison) Partie I : Pour fonder solidement le savoir, il conviendrait d’abord de douter de tout Ce qui est vrai est-ce ce qui est réel ? Qu’est-ce-que le réel ? ➔ Synopsis de Matrix : Monde où les machines ont pris le dessus sur les humains, les Hommes deviennent donc des programmes.

Néo (le personnage principal) réussit à quitter la Matrice car il a des doutes sur la réalité de son monde.

Il sera repéré par un groupe de résistants qui s’oppose à la matrice et le feront sortir de cette dernière pour lutter à cette cause commune. ➔ Philosophie de Matrix: Les Hommes croient à une réalité dans laquelle ils sont plongés dans le bien et mal, tandis que lorsque le monde est uniquement composé de plaisir, des doutes surviennent. Ainsi apparait la vérité sur l’Homme, qui nécessiterait de vivre dans cette opposition constante du plaisir et déplaisir ? - Doute → Raison = L’Homme est un être rationnel - Lien avec l’allégorie de la caverne : Gorgias de Platon - la caverne représente le monde sensible, qui est un monde des apparences.

À l'extérieur se trouve le monde intelligible, le monde des idées et de la vérité - seule manière de s’en sortir : l’instruction - Devoir : celui qui accède à la vérité doit éduquer les autres. Puis-je douter de tout ? ➔ Douter : état de l’esprit qui, en présence de sensations, de raisonnements ou d’actions contraires, ne peut choisir et suspend son jugement. ➔ Différents types de doutes : - Doute sceptique : suspension constante et définitive (scepticisme) - Pyrrhon d’Élis (-5) : skeptomaï “j’exprime” dans un but moral - Nous ne pouvons pas être sûrs que la vérité soit accessible et donc pour lui philosopher c’est pratiquer le doute, c’est suspendre son jugement - Objectif → tranquillité de l’âme Doute académique/mitigé : salutaire, évite le dogmatisme - Hume : dénoncer les perversions logiques et les excès de l'imagination tout en accordant par bon sens une crédibilité aux phénomènes de la vie pratique - Doute méthodique : moyen pour l'esprit d'atteindre une vérité.

C'est un doute provisoire, systématique et radical.

À terme, l'esprit doit dépasser le doute pour atteindre une vérité, c'est-à-dire une certitude. “il ne faut pas oublier que lorsque nous rêvons, nous croyons solidement à la réalité de ce que nous voyons dans nos songes, alors que ce n'est qu'illusion”, Méditations métaphysiques, Descartes - il se pourrait que nous vivions dans un rêve dans.... »

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