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Rousseau: justice, égalité et droit

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Le premier et le plus grand intérêt public est toujours la justice. Tous veulent que les conditions soient égales pour tous, et la justice n'est que cette égalité. Le citoyen ne veut que les lois et que l'observation des lois. Chaque particulier dans le peuple sait bien que s'il y a des exceptions, elles ne seront pas en sa faveur. Ainsi tous craignent les exceptions, et qui craint les exceptions aime la loi. Chez les chefs c'est toute autre chose, (...) ils cherchent des préférences partout. S'ils veulent des lois, ce n'est pas pour leur obéir, c'est pour en être les arbitres. Ils veulent des lois pour se mettre à leur place et pour se faire craindre en leur nom. Tout les favorise dans ce projet. Ils se servent des droits qu'ils ont pour usurper sans risque ceux qu'ils n'ont pas.

« Le premier et le plus grand intérêt public est toujours la justice.

Tous veulent que les conditions soient égales pour tous, et la justice n'est que cette égalité. Le citoyen ne veut que les lois et que l'observation des lois.

Chaque particulier(1) dans le peuple sait bien que s'il y a des exceptions, elles ne seront pas en sa faveur.

Ainsi tous craignent les exceptions, et qui craint les exceptions aime la loi. Chez les chefs c'est toute autre chose, (...) ils cherchent des préférences partout.

S'ils veulent des lois, ce n'est pas pour leur obéir, c'est pour en être les arbitres.

Ils veulent des lois pour se mettre à leur place et pour se faire craindre en leur nom.

Tout les favorise dans ce projet.

Ils se servent des droits qu'ils ont pour usurper(2) sans risque ceux qu'ils n'ont pas. Jean-Jacques Rousseau. (1) particulier : individu, personne singulière. (2) usurper : commettre un abus en prétendant avoir le droit pour soi. QUESTIONS : 1) Dégagez l'idée centrale du texte et les étapes du raisonnement. 2) Expliquez : a) "le plus grand intérêt public est toujours la justice". b) "qui craint les exceptions aime la loi". 3) Pourquoi l'égalité est-elle essentielle au droit ? I - LES TERMES DU TEXTE A - LA JUSTICE La justice désigne : 1) les organes de l'Etat destinés à appliquer le droit 2) un principe moral qui exige le respect du droit 3) une vertu consistant à respecter les droits d'autrui. Ici il s'agit de principe moral. B - L'EGALITE Il s'agit du principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous de la même manière. C - LE CITOYEN Le citoyen est le sujet membre de la communauté politique défini par le libre exercice de ses droits civiques et politiques et par l'égalité devant la loi. II - L'ANALYSE DU PROBLÈME L'idée centrale du texte : la justice qui a pour fondement l'égalité constitue l'intérêt public pour le citoyen. Cependant chez les chefs il y a une remise en cause de l'égalité, ils n'ont que des droits et non pas des devoirs.

Il y a donc un abus de pouvoir pour s'attribuer des droits exceptionnels. III - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A - PRESENTATION DE LA THESE (QUESTION 1) La loi est générale et elle s'impose à tous les citoyens.

Elle est la matière de la justice qui repose sur le principe d'égalité. L'Etat de droit implique les droits de l'Homme, ce qui suppose l'égalité c'est-à-dire que les mêmes lois s'appliquent à tous. Pourtant il existe selon Rousseau deux types d'individus.

Les simples citoyens qui observent strictement la loi et les chefs "qui cherchent des préférences partout".

Les premiers ont des devoirs et les seconds ont seulement des droits dont ils ont, de plus, tendance à abuser. Il y a donc deux catégories d'individus : les citoyens simples qui subissent la loi, les chefs qui l'utilisent pour leur intérêt particulier.. »

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