Qu'est-ce qu'un châtiment ?
Extrait du document
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Analyse du sujet:
Le sujet nous propose de définir ce qu'est un
châtiment, et, comme souvent, définir un terme nécessite de le
distinguer de termes qui lui sont proches, par exemple, ici, on
peut penser à la vengeance.
Le châtiment est comme la vengeance un acte
d'hostilité qui est en réponse à un autre acte d'hostilité.
Je me
venge par exemple en appliquant la loi du talion "oeil pour oeil".
Comme la vengeance, le châtiment n'a pas sa raison d'être en luimême mais se réfère toujours à un acte passé qui lui donne sens
et qui le justifie au moins aux yeux de celui qui se venge.
Le châtiment diffère néanmoins de la vengeance
en ce que ce qu'il vise n'est pas forcément la satisfaction de celui
qui le commet.
Je peux punir quelqu'un non parce que cela me
procure un soulagement mais par ce que, ce faisant, je vise autre
chose, et plus précisément, ici, une certaine éducation.
De plus, en tant que le châtiment est une peine
infligée à quelqu'un parce qu'il a commis un acte délictueux, il
engage donc une puissance qui fixe et fait appliquer le châtiment,
fonction qui aujourd'hui incombe à la justice.
Or, qu'est-ce que
vise la justice par le châtiment?
Si le châtiment désigne quelque chose qui est
exercé par une autorité, qu'elle soit parentale ou juridique,
quelque chose d'autre est visé que la simple vengeance de celui
qui le commet.
Problématisation:
L'essence du châtiment est indissociable de la fin que
vise celui qui châtie, et donc de son intention.
Or, d'emblée, une
difficulté se présente si l'on veut réfléchir sur le rôle du châtiment
dans le système politique, comme dans le milieu de l'éducation,
puisque c'est la fin du châtiment qui le légitime et ce faisant
transforme notre propre regard sur ce qui isolé de son but et de
sa cause n'est qu'un acte d'hostilité.
Qu'est-ce qui légitime le
châtiment? Est-il le simple usage de la force, la manifestation du
pouvoir et de l'autorité?
Proposition de Plan:
1.
Le châtiment est un acte de violence de la part d'une
autorité.
a)
Le châtiment est un acte de violence accomplit
par celui qui détient l'autorité.
L'usage du châtiment dans la
société médiévale était un droit réservé aux seigneurs et plus
spécifiquement au roi.
Le glaive du roi symbolise en effet la
justice.
Or, par le châtiment qui, à cette époque, n'avait que très
peu de régulation, les peines étant en effet disproportionnées par
rapport au crime, ce qui était visé de la sorte ce n'était pas la
juste réparation mais la manifestation du pouvoir royal.
L'atrocité
du châtiment est alors proportion de la peur et de la puissance
que l'on veut faire ressentir.
Le châtiment est donc ce qui permet
de faire l'autorité, il est l'occasion en effet pour le sujet mais
aussi pour l'enfant vis à vis des parents de faire l'expérience de la
puissance, c'est le moment de la révélation des rapports de
force.
b)
Par l'usage du châtiment, l'autorité qui l'emploie
peut s'assurer de l'obéissance de ceux qui se trouvent sous son
autorité par la crainte que suscite l'expérience du châtiment soit
de soi-même, soit par le spectacle de personne durement
châtiée.
Si le châtiment est la mort, alors bien sûr il ne s'agit pas
de s'assurer de l'obéissance de celui qu'on châtie mais de ceux
qui ont pris connaissance de ce châtiment.
C'est pourquoi.
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