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Qu'est-ce qui rend l'objectivité difficile dans les sciences humaines ?

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« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. OBJECTIF / OBJECTIVITE: Caractère de ce qui existe indépendamment de la conscience.

Caractère de ce qui est établi sans aucun jugement de valeur.

Dans le domaine de la connaissance, l'objectivité est réalisée quand l'esprit constitue un objet de pensée pouvant en droit faire l'accord des esprits (universalité).

En ce sens, la notion est synonyme de rationalité.

Opposée à la subjectivité, elle requiert l'impartialité du sujet connaissant et exige la mise en oeuvre de procédures d'observation et d'expérimentation garantissant la validité des opérations relevant de l'investigation scientifique dont l'objectivité ne sera précisément méritée qu'à ce prix. Un tel sujet exige d'abord une idée claire de l'exigence d'objectivité poursuivie par toute discipline à prétention scientifique.

On ne saurait se limiter à une revue des diverses « sciences humaines », revue qui permettrait de juger chacune d'entre elles à l'aune de cette exigence. Bien que l'examen du problème suppose naturellement la référence à des questions précises des sciences humaines particulières (histoire, psychologie, sociologie...), on tentera surtout de cerner les problèmes que soulève la connaissance par l'homme de l'objet scientifique : homme.

C'est-à-dire qu'on sera surtout attentif aux difficultés de la notion même de « science humaine ». POUR DÉMARRER Pourquoi est-il moins aisé d'accéder à l'impartialité, à des jugements valables pour tout être raisonnable, quand on prend le sujet humain comme objet d'étude et non pas l'ensemble de ce qui est donné, la réalité dans sa totalité avec ses lois ? Un sujet classique qui met l'accent sur les difficultés de fonder solidement les sciences humaines. CONSEILS PRATIQUES Attention ! précisez bien les limites de l'expression étudier l'homme » : il s'agit ici d'exclure les études de type biologique, physique, médical qui font appel aux sciences de la nature.

Quand on étudie l'homme, on prend comme objet de réflexion un ensemble de conduites porteuses de sens, proches des nôtres.

Donc on projette plus ou moins ses propres normes sur autrui et ses conduites.

Au contraire, la nature est l'autre de nous-mêmes, de manière absolue.

On explique la nature, mais on comprend l'homme, d'où une compréhension souvent subjective. BIBLIOGRAPHIE DILTHEY, Le monde de l'esprit, tome 1, Aubier. SARTRE, Critique de la raison dialectique, tome 1, NRF-Gallimard. La science et l'humanité se tournent si résolument le dos que l'on a peine à croire que ces deux termes, ces deux concepts ou ces deux modes de réalité puissent se réunir dans l'expression de sciences humaines.

L'homme paraît l'apanage des écrivains, des romanciers ou des poètes ; à la rigueur, il pourrait être l'objet d'étude du Philosophe. Mais le Savant paraît ici usurper un titre et un droit auxquels il ne saurait prétendre. Pourtant, une telle représentation est des plus erronées : les sciences de l'Homme existent, elles sont même nombreuses et seule la légitimité de leur domaine propre est concrètement débattue.

Elles ont prouvé en fait qu'elles existaient en droit.

Devant les sciences de l'objectivité, la science de l'homme fait figure de parent pauvre, dernière née d'une longue chaîne qui remonte à vingt-six siècles.

Mais la science pure est plus naturelle qu'humaine. Il s'agira donc d'expliquer, de discuter et d'apprécier le rôle scientifique des disciplines humaines. I.

- LA SCIENCE DE L'HOMME. »

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