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Qu'est-ce qui fait la valeur d'une théorie ?

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« Problématique envoyée par l'élève: Il s'agit ici de vous demander ce qui fait la valeur d'une théorie.

Autrement dit, qu'est-ce qui peut nous permettre d'accorder foi à une théorie (scientifique, économique, politique...

peu importe sa nature, mais il faudra quand même envisager le sujet dans ces différentes dimensions) ? Est-ce parce qu'une théorie a, comme on le dit " fait ses preuves " qu'elle est valable ? Faut-il qu'elle soit prouvée pour avoir une valeur ? Faut-il qu'elle " marche " ? Qu'elle ait une efficacité dans le réel ? Le sujet suppose une analyse de l'idée de " valeur " et implique une réflexion sur le problème du critère de vérité d'une théorie : qu'est-ce qui nous indique qu'une théorie est vraie ? Est-ce seulement sa confirmation par la pratique (les faits, l'observation expérimentale, l'habitude...) ou sa pure cohérence logique et intellectuelle ? Peut-on imaginer une théorie vraie qui soit pratiquement invalide ou une pratique efficace qui corresponde pourtant à une théorie fausse ? Analyse du sujet. - Sujet dont la forme est un peu particulière puisque l'on ne peut pas répondre par oui ou par non ; il s'agit donc de trouver des raisons, des arguments autour d'une affirmation.

En l'occurrence qu'une théorie a une valeur.

Exit donc l'éventualité qu'une théorie n'ait aucune valeur... - Il faut au contraire montrer l'intérêt philosophique de la question et se demander pourquoi on nous pose cette question : en quoi est-elle pertinente. - Le mot « théorie » fait référence à la théorie scientifique ; la théorie est la theoria, l'observation rigoureuse de ce qui existe, qui renvoie à un effort abstrait, conceptuel pour se distinguer de la doxa, à savoir l'opinion commune qui s'appuie sur une expérience personnelle incapable de donner lieu à une généralisation.

Pourquoi alors réfléchir sur la valeur de ce qui se présente comme, par définition, estimable et digne d'intérêt ? Pourquoi s'interroger sur un ensemble organisé de connaissances qui semble d'emblée avoir tout le respect de notre intellect afin de comprendre les phénomènes de la nature? Il s'agit dès lors de porter son analyse sur la notion de valeur.

La valeur est ici ce à quoi l'on s'attend, ce qui devrait être selon les désirs de tous.

Il faut donc réfléchir sur les attentes unanimes à propos d'une théorie.

Unanime car la question ne concerne pas seulement les scientifiques mais également monsieur tout-le-monde. - Dernière difficulté typique à ce genre de sujet : il ne faut pas tomber dans une liste de critères sans rapport entre eux.

Il faut toujours faire en sorte que la réflexion en soit une et donc garder une dynamique.

Les arguments montrant la valeur d'une théorie ne doivent pas être juxtaposés mais organisés entre eux de manière à susciter un intérêt (un peu à la manière d'une enquête). Problématique. Il faut finalement à la fois montrer le côté scientifique d'une théorie et ce que l'on entend par caractère scientifique. Qu'est-ce qui distingue une « bonne » théorie d'une spéculation fumeuse ? Qu'est-ce qui fait que la loi de la gravitation de Newton est une théorie digne de ce nom et pas les explications astrologiques de Mme Irma ? Et dans le prolongement, qu'est-ce que le commun des mortels comme l'homme de science peuvent espérer à propos d'une théorie ? Quelles en sont les critères recevables et valables scientifiquement ? Possibilité de plan. 1) L'aspect formel de la théorie semble être un critère décisif.

La science comporte des règles qu'une théorie observe.

Ces formes sont la déduction, la démonstration.

On attend d'une véritable théorie une cohérence interne. On peut penser à Descartes et les Règles pour la direction de l'esprit ou encore, plus précisément au syllogisme. Cette forme de raisonnement découverte et théorisée par Aristote dans les deux premiers traités de l'Organon relève d'une logique de propositions d'où la conclusion est nécessairement (repère nécessaire, ce qui ne peut pas ne pas être) vraie.

La forme d'une théorie doit comporter les règles de l'inférence (opération de l'esprit par laquelle on conclut d'une idée à une autre). Une théorie a alors de la valeur lorsque son fonctionnement interne est mathématique : une cohérence logique et démonstrative. Transition : Cependant, cette seule valeur ne suffit pas.

En effet, la cohérence interne, la valeur de l'inférence ne vaut que s'il y a une application pratique (c'est la critique des mathématiques effectuée par Platon en soulignant le caractère hypothétique d'un type de connaissance qui ne peut être fondé sur les constations de l'expérience mais qui doit toujours être démontrée logiquement à partir de certains prémisses).

Il faut que la théorie soit en rapport avec le réel. 2) La théorie doit contenir une deuxième valeur : celle de l'explication, de l'intelligibilité.

Ici intervient un autre concept caché par le sujet : le rapport entre théorie et vérité.

On attend d'une théorie qu'elle soit objective, à savoir qu'elle donne une explication du réel à travers les opérations de la nature.

Il ya là une mise en application de la belle (au sens de la forme) théorie.

Si cette dernière n'explique rien elle perd de sa valeur, ne serait-ce qu'aux. »

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