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Qu'est-ce que le réel ?

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« Définition des termes du sujet : La question « qu'est-ce que » demande une description et une définition, elle concerne la nature ou l'essence d'une chose. Ce qu'il s'agit ici de décrire ou de définir, c'est le Réel, ce qui suppose que l'on se demande ce qui constitue, de fait, le Réel, mais aussi peut-être ce que signifie l'existence du concept même de Réel.

La première définition qui vient à l'esprit est celle du Réel comme ensemble des choses existantes, perceptibles et connaissables par nous, ce qui reprend l'étymologie latine du mot (« réel » vient du latin « res », la chose).

Le Réel concerne les choses telles qu'elles sont (on pourra ainsi se demander ce que signifie le fait de dire de quelqu'un qu'il n'a « pas le sens du réel »).

Il peut alors s'opposer à l'imaginaire, à l'irréel.

Mais quel statut donner alors à l'imaginaire ? Il a une forme d'existence ; alors ne peut-on pas affirmer, plutôt, que tout ce qui vient, d'une manière ou d'une autre, à l'existence, que ce soit d'une manière effective et/ou matérielle ou non, a, d'une certaine manière, trait au Réel ? Dans ce cas toute création de l'imaginaire aurait une forme de réalité. Il y aurait alors matière à distinguer différents niveaux du Réel, ou à exclure certaines choses pourtant existantes de la définition du Réel : certaines choses pourraient ne pas avoir un degré de réalité suffisant pour pouvoir prétendre appartenir au Réel. Par quels moyens définir le Réel ? Peut-on se contenter de ce que notre perception nous offre ? Faut-il penser le Réel comme unique, ou concevoir quelque chose comme « des » Réels différents ? Quels critères donner au Réel ? Ce sont des questions qui accompagnent inévitablement toute entreprise de définition du Réel, et qu'il faudra prendre au sérieux. On pourra choisir d'élaborer une définition du Réel ou bien pour lui-même, de manière positive, ou bien de manière négative, par opposition à d'autres concepts comme par exemple le concept d'imaginaire. Références utiles : Descartes, Méditations métaphysiques Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse (et notamment la cinquième leçon), et Introduction à la psychanalyse, deuxième partie (sur le « principe de réalité ») Textes à utiliser : Platon, Timée « Existe-t-il un feu absolu et en soi, et tous les objets dont nous ne cessons de parler ont-ils en même façon chacun leur être absolu et en soi ? ou bien au contraire tous les objets que nous voyons et tous ceux dont le corps nous permet d'avoir la sensation sont-ils les seuls à posséder une telle vérité ? n'en existe-t-il jamais d'autres que ceux-là en aucune façon et est-ce en l'air que nous parlons chaque fois que nous disons qu'il y a une forme intelligible de chaque objet et n'est-ce là qu'un mot ? (...) Voici comment pour ma part j'exprime mon suffrage : si intellection et opinion vraie sont deux genres distincts, ces formes qui ne peuvent être objets de sensation, mais seulement de pensée ont absolument l'existence en soi ; mais si, au contraire, comme il paraît à certains, l'opinion vraie ne diffère en rien de la science, il faut admettre que tout ce que le corps nous permet de sentir est on ne peut plus certain.

» Aristote, Physique, II, 1 « Mais que la nature existe, il serait ridicule de s'employer à le montrer.

Il est manifeste, en effet, qu'il existe beaucoup d'étants de ce genre, et montrer ce qui est manifeste par le moyen de ce qui n'est pas manifeste, c'est le fait de quelqu'un qui n'est pas capable de distinguer ce qui est connaissable par soi et ce qui ne l'est pas par soi (qu'il soit possible d'être dans une telle situation est assez évident, en effet quelqu'un qui est aveugle de naissance pourrait faire des syllogismes sur les couleurs), de sorte que de telles gens raisonnent nécessairement sur des mots, mais ne pensent rien ».. »

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