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Qu'est-ce que la religion ?

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« VOCABULAIRE: RELIGION Étymologie discutée.

Cicéron fait dériver le mot du latin relegere qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence et à l'indifférence.

D'autres font dériver le mot de religare: La religion est avant tout le lien qui rattache l'homme à la divinité : «La religion consiste dans un sentiment absolu de notre dépendance.» (Schleiermacher).

La religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

Sociologiquement, les religions sont les divers cultes organisés (avec leurs dogmes et leurs rites) pour rendre hommage à Dieu. A.

Des rites et des mythes • Les premières traces de religion apparaissent dans la préhistoire, dès l'époque paléolithique.

Les sépultures, les signes gravés sur des fragments d'os, les dessins sur la paroi des cavernes témoignent d'un rituel funéraire et magique.

Dans toutes les religions — des plus primitives jusqu'aux grands monothéismes —, on trouve toujours ces deux éléments : des rites, des cérémonies collectives, et des mythes, des récits relatifs à l'origine de l'homme et du monde. • Quel est le sens de ces rites et de ces mythes ? D'après Auguste Comte, le mot religion, « le mieux composé peutêtre de tous les termes humains » viendrait du verbe latin religare, « relier ».

La religion aurait pour fonction de « rallier toutes les individualités ».

L'essentiel de la religion serait le lien qui unit les fidèles dans une même communauté de croyances et de rites.

Pour le sociologue Durkheim (1858-1917), disciple de Comte, rites et mythes serviraient avant tout à renforcer la solidarité du groupe.

Mais Cicéron avait jadis proposé une autre étymologie : religion viendrait du verbe religere, qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence. L'accent est mis ici sur l'observance méticuleuse et scrupuleuse des rites, sur le zèle soucieux et vigilant observé dans l'exercice du culte. B.

L'illusion d'une « religion naturelle » • L'idée religieuse est donc étroitement liée à la notion de surnaturel, à cette idée que la vraie signification des choses n'est pas dans leur apparence quotidienne, qu'il existe un « arrière-monde » auquel le croyant peut, dans certaines conditions, être initié. • Il ne faut donc pas se laisser abuser par la notion de religion naturelle, conception chère aux philosophes du 18e siècle, car il n'y eut chez aucun peuple, au départ, de religion « naturelle ».

La religion naturelle est au contraire un résidu : c'est ce que les penseurs du 18e siècle laissaient subsister de la religion après leur critique de tous les cultes établis. • De même on ne confondra pas le Dieu des religions avec le Dieu dont certains philosophes prétendent prouver l'existence par la raison naturelle.

Car ce n'est pas dans la réflexion philosophique sur Dieu qu'il convient de chercher l'origine de la religion, le Dieu des philosophes n'ayant jamais engendré le moindre culte.

En fait, toutes les grandes religions modernes se veulent issues d'une révélation surnaturelle.

Le Dieu des Juifs a parlé à ses fidèles dans la Bible hébraïque, le Dieu des Chrétiens dans les Évangiles, le Dieu des Musulmans dans le Coran.

Si Dieu a dû se révéler à nous dans les textes sacrés, c'est bien que l'homme ne pouvait pas, réduit à ses seules forces naturelles, à ses sens et à sa raison, découvrir seul la plénitude des vérités et des valeurs religieuses.. »

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