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Qu'est ce que bien agir ?

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« INTRODUCTION Conscient de soi, l'être humain est mis en demeure de se construire.

Et, au fil de cette construction, une question de peut manquer de surgir, comme déjà constaté avec Descartes, Sartre ou Freud : qu'est-ce que bien agir ? Le sens et la valeur de notre existence dépendent de la réponse qu'on apporte à cette question. Distinction morale/éthique - Se demander ce qui rend une action bonne est du ressort de la réflexion et se distingue du simple fait d'agir selon des règles qui indiquent ce qui est bien.

On doit alors distinguer entre « morale » et « éthique » : la morale désigne les mœurs, la manière dont une communauté a de vivre selon des règles de conduites particulières, des préceptes préconstitués.

Les morales ou codes de conduite sont variables, à la fois dans l'espace et dans le temps : les règles de conduite d'un français du 17 ème siècle ne sont pas celles d'un français d'aujourd'hui ; et celles de ce dernier ne sont pas celle d'un japonais. L'éthique est la réflexion sur la morale – réflexion sur les règles de conduite particulières adoptées par une communauté d'homme.

Ainsi, par exemple, une morale dit : « il ne faut pas tuer », l'éthique demande : « pourquoi ne faut-il pas tuer ? ».

L‘éthique pose la question de la légitimité de la règle de son origine.

Elle interroge les fondements de la morale : pourquoi l'homme mesure-t-il ses actes selon les normes du bien et du mal ? Ethique et philosophie morales sont synonymes I.

Kant – le devoir, fondement moral de toute action A.

L'intention Il paraît facile de déterminer quand une action est moralement bonne : il suffit qu'elle soit en conformité avec ce qui est bien ou, du moins, avec ce que la morale particulière à une époque, à un peuple, définit comme étant le bien. Ainsi, aujourd'hui, celui qui est honnête, celui qui travaille accomplit des actions conformes à ce qui est bien.

Il agit donc moralement. Kant critique ce point de vue.

Pour lui, une action simplement conforme à la règle morale n'est pas nécessairement bonne Exemple : un commerçant peut très bien agir conformément à la règle morale selon laquelle il ne faut pas voler son prochain.

Cependant, il peut le faire, non pas avec l'intention de suivre la règle commerçant, mais tout simplement en vue de son intérêt. Ce n'est pas la conformité avec ce qui est bien ou reconnu comme tel qui fait la bonté d'une action (critère objectif), mais l'intention de celui qui l'accomplit (critère subjectif).

Notre conduite n'est moralement bonne que si nous agissons avec la seule intention de respecter la loi morale elle-même, et non pas en vue de satisfaire nos intérêts.

Alors, ce qui confère à notre action sa valeur morale, c'est notre intention d'agir uniquement par devoir. Mais que signifie « agir par devoir », opposé au fait d'agir par intérêt ? B.

Agir par devoir 1) Comment savoir si on agit bien ? Pour être accomplie uniquement par devoir, une action doit être complètement désintéressée.

Kant définit le devoir ainsi : « Le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi » On distingue ainsi l'acte accompli par devoir de l'acte simplement conforme au devoir (et, en fait, intéressé).

La différence se trouve dans l'intention qui nous anime.

Seul le premier type d'acte est véritablement moral. Exemple : je trouve un portefeuille sur le quai d'une gare.

Ma conscience morale (expression de mon devoir moral) me commande de le rapporter.

Si j'agis uniquement pour ce motif, alors mon action est bonne ; mais si j'agis en même temps dans l'espoir d'être récompensé ou simplement pour ne pas avoir mauvaise conscience, alors j'agis également par intérêt.

Mon intention n'est pas pure : l'acte n'est pas effectué dans le seul but de respecter la loi morale. Remarque – Ma conscience morale serait indicative du fait que je suis capable de ne pas agir par intérêt, mais uniquement par respect pour la loi morale, bref par devoir.. »

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