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Quels sont selon vous la valeur et le danger du sport pour le développement moral ?

Extrait du document

« [Le corps est un instrument au service de ma volonté. Il est de mon devoir de l'entretenir.

Le sport est une école de courage.

L'homme, grâce à lui, apprend à se surpasser, à se libérer des contraintes physiques.] Je dois entretenir l'instrument de ma liberté Ainsi que l'écrit Kant, «la culture des forces corporelles (la gymnastique proprement dite) consiste à prendre soin de ce qui constitue en l'homme l'instrument (la matière) sans lequel les fins de l'être humain demeureraient inaccomplies» (Métaphysique des moeurs).

Il est de mon devoir de fortifier ce corps qui donne corps à ma volonté. Aux grands principes, il faut préférer les actes Il n'est pas toujours aisé d'expliquer à un enfant, à un adolescent le sens de valeurs telles que le courage, l'abnégation, la solidarité, le respect d'autrui...

La pratique d'un sport d'équipe - les éducateurs le savent - est l'une des meilleures façons d'apprendre aux jeunes, sans se perdre dans de longues explications, les fondements de la moralité. Il est dans la nature de l'homme de se surpasser I e sport est un art.

Une recette morale dont l'exercice est physique.

Le sport est l'art par lequel l'homme se libère de soi-même», écrit Jean Giraudoux dans Sans Pouvoirs.

Se surpasser signifie être toujours plus libre.

Qui se surpasse montre l'immense pouvoir de la volonté.

Grâce au sport, l'homme se prouve à lui-même qu'il n'est pas seulement un corps. [Le sport n'est jamais qu'un divertissement parmi d'autres. Ce n'est pas en augmentant nos performances physiques que l'on développe notre sens de la réflexion. Or, il faut réfléchir pour agir moralement.] Ainsi que le pense Pascal, l'homme se divertit pour ne pas penser à sa condition.

Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter.

Il faut avoir le courage d'affronter la réalité.

«C 'est un signe d'incapacité mentale, dit Épictète, que de constamment s'occuper de ce qui concerne le corps, comme de donner trop de temps à la gymnastique» (Manuel). Aussi musclé que puisse être un homme, il ne sera jamais «aussi fort et gros qu'un boeuf» (Sénèque, Lettres à Lucilius).

Par ailleurs, «plus le corps est pesant, moins l'esprit est agile» (ibid.).

Les ressources de la pensée sont sans limites.

C e sont elles qui ont permis à l'homme de s'affranchir de la nature, de devenir un être humain, donc un être moral. Paul Virilio a raison de se demander si, pour être véritablement en «bonne santé», il ne faudra pas, demain, être «constamment dopé, artificiellement surexcité», comme le sont les «sportifs de haut niveau» ou les «adeptes des sports de l'extrême» (L'Art du moteur).

Le sport, qui est devenu l'expression même de la démesure, n'a plus aucune vertu. [] Le sport, tel qu'il existe depuis un siècle, a très souvent été utilisé à des fins idéologiques.

Les dictateurs, Hitler et Mussolini en tête, ont vu en lui un excellent moyen d'enseigner à la jeunesse des idées nationalistes tout en invoquant d'autres raisons, en apparence très louables: le sport développe le sens de la fraternité ainsi que les aptitudes corporelles.

A ujourd'hui, l'argent étant entré en ligne de compte, il est l'objet de toutes les corruptions: tricheries médicamenteuses, contrats publicitaires mirobolants, etc.

L'éloge de la performance conduit nombre de sportifs amateurs à ruiner leur santé afin d'avoir un corps toujours plus musclé, afin de courir toujours plus longtemps.

Il est difficile aujourd'hui de parler de la moralité du sport.

Toutefois, pratiqué avec mesure et discernement, il peut avoir une double fonction: une fonction éducative et une fonction divertissante. >>> Seconde correction de ce sujet: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-101500.html. »

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