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Quelle place accorder aux pensées abstraites ?

Publié le 23/02/2022

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« Quelle place accorder aux pensées abstraites ? Dans la langue courante, on qualifie d’abstrait (et c’est souvent de façon péjorative) un propos vague, peu compréhensible et surtout très éloigné de la réalité.

On considère au contraire comme concrets des propos, des gestes, dont le lien avec la réalité est immédiatement perceptible, et qui s’ancre dans la réalité immédiate. En philosophie, l’abstrait est le résultat d’une opération d’isolement, par analyse, d’un ou plusieurs éléments du tout dont ils font partie, de manière à les considérer en eux-mêmes et pour eux-mêmes.

Par exemple, une partie de tennis est quelque chose de concret, mais le tennis en lui-même est quelque chose d’abstrait, et nous permet de penser à un concept précis, ici le tennis. Ici, le sujet nous invite à réfléchir sur la PENSÉE abstraite.

Cette dernière résulte d’un processus mental, et nous permet de construire des hypothèses, de créer, d’imaginer, ou d’innover contrairement à la pensée concrète, qui se contente de constater des faits et des objets tangibles.

Ces deux termes sont donc différents, voire mêmes contraires, et pourtant, la pensée humaine les utilise obligatoirement tous deux, car ces derniers ne peuvent exister l’un sans l’autre, il n’y a pas d’abstrait s’il n’y a pas de concret et inversement. Ayant de multiples rôles, quelle place devons-nous accorder aux pensées abstraites ? Nous pouvons d’ailleurs nous demander, quelle place pouvons-nous accorder aux pensées abstraites, par rapport, au contraire, aux pensées concrètes ? Une place plus importante, moins importante, ou égale ? C’est ce que nous tâcherons de voir à travers trois parties distinctes, en évoquant en premier lieu que les pensées abstraites, si nous les considérons par rapport aux pensées concrètes, n’ont un rôle que très peu important, et apparaissent comme faibles.

Ensuite nous verrons qu’elles sont au contraire très pertinentes et qu’il faut leur accorder une place importante, et enfin nous verrons finalement que la pensée abstraite et la pensée concrète, à travers une relation ambiguë, ne peuvent fonctionner l’une sans l’autre, laissant ainsi une place, semiimportante, à la pensée abstraite.

(2min) I) Place nulle de la pensée abstraite a) Hegel et le fait que les pensées abstraites soient pour les incultes Hegel, fervent défenseur de la pensée concrète écrivait au XIXè siècle « Qui pense abstraitement ? L’homme inculte, non l’homme cultivé ». Cette citation explique très bien quelles sont les pensées de Hegel, vis-à-vis des pensées abstraites.

Elles sont donc pour lui, destinées à des personnes ne sachant pas réfléchir. Pour lui, les pensées abstraites ont donc une importance qui est nulle. Il développe d’ailleurs dans son texte « qui pense abstrait ? », un exemple expliquant sa thèse. C’est l’idée de l’assassin.

Un assassin est conduit à l’échafaud pour être exécuté.

Le peuple le méprise, et ne voit en cet H, qu’un simple assassin.

Un connaisseur d’homme, quant à lui, tente d’expliquer, par le passé de l’assassin, des circonstances atténuantes, comme une mauvaise éducation, et des relations familiales difficiles.

Le peuple ne comprend pas et reproche au connaisseur d’homme de défendre l’assassin.

Ici, Hegel incrimine le peuple, expliquant que, penser abstraitement, c’est ne voir dans l’assassin, rien d’autre que cette qualité abstraite qu’il est un assassin, et détruire en lui, tout le reste de son humanité.. »

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