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Quelle objectivité pour l’interprétation ?

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« Termes du sujet: OBJECTIF / OBJECTIVITE: Caractère de ce qui existe indépendamment de la conscience.

Caractère de ce qui est établi sans aucun jugement de valeur.

Dans le domaine de la connaissance, l'objectivité est réalisée quand l'esprit constitue un objet de pensée pouvant en droit faire l'accord des esprits (universalité).

En ce sens, la notion est synonyme de rationalité.

Opposée à la subjectivité, elle requiert l'impartialité du sujet connaissant et exige la mise en oeuvre de procédures d'observation et d'expérimentation garantissant la validité des opérations relevant de l'investigation scientifique dont l'objectivité ne sera précisément méritée qu'à ce prix. Interprétation Interpréter, c'est donner une signification à un phénomène.

L'interprétation est un des moments fondamentaux de la compréhension. Approche problématique L'interprétation est souvent admise comme un exercice purement subjectif de l'homme.

C'est dans notre vision de la nature, nous l ‘analysons selon nos critères personnels, nous sommes influencés par la subjectivité de notre conscience et nous ne pouvons nous distancer par rapport à elle .

Toutes nos visions passant forcément par notre esprit, ne pouvant prendre de recul par rapport à nous même, comment envisager une objectivité de nos interprétations si notre conscience de l'objet extérieure est toujours interférée par notre personne? Quel savoir objectif possible ans un esprit purement subjectif? L'interprétation est une analyse des signes au travers de critères personnels propre à notre réflexion singulière. Cependant, notre interprétation se base sur nos connaissances, ces connaissances sont basées sur notre expérience individuelle mais également sur nos savoirs enseignés par la nature.

En effet, qu'est ce que la science sinon une connaissance dérivée des observations communément admises et décrétées objectives? Objectives, elles le sont car elles sont censées être issue d'une observation rationnelle où notre propre sensibilité ne doit pas intervenir.

L'interprétation est nécessaire à la connaissance de la nature, nous devons passer par elle pour fonder un savoir transmis collectivement et qui doit trouver sa crédibilité dans la validation de l'expérience.

La vérité scientifique est considérée comme un savoir objectif, pourtant elle a dû passet par l'interprétations des objets de la nature au travers d'expérience, de théorie et de versificatrices multiples.

Est considérée comme vrai ce qui s'est toujours vérifiée au travers d'expérience de validation, tant qu'une expérience n'a pas prouver la fausseté d'une théorie, elle reste objectivement vraie. Ainsi, par notre conscience individuelle, on ne peut d'assurer de l'objectivité de nos interprétations personnelles du monde.

Cependant, une interprétation objective est universellement admise dans le cadre de l'expérience scientifique.

Si les critères de validation sont réussis, une interprétation prendra un caractère de vérité objective, elle ne dépend pas de notre sensibilité propre.

L'objectivité apparaît elle donc comme impossible au niveau individuel? Le caractère objectif d'une interprétation passe t il nécessairement par des règles rétablis et collectivement admises par des autorité dites compétentes? Cependant comment peut on assurer de l'objectivité de ces propres critères de validité? Une science interprétative ? Mais l'interprétation ne délire pas forcément, et peut répondre à un effort d'objectivité.

Telle fut la revendication des sciences humaines naissantes, quand elles réclamèrent leur autonomie vis-à-vis des sciences naturelles.

Parce qu'ils comportent des intentions et des significations, les phénomènes humains ne doivent-ils pas être compris (par leur sens), plutôt qu'expliqués (par leurs causes) ? Or, l'interprétation n'est-elle pas le moyen d'une telle compréhension, c'est-à-dire d'une certaine empathie avec l'objet étudié ? Interprétation et explication Mais faut-il vraiment opposer l'interprétation et l'explication ? D'une part, comprendre le sens d'un phénomène ne semble pas suffire pour le connaître vraiment : y a-t-il connaissance sans explication ? D'autre part, l'interprétation est-elle vraiment une compréhension (une sorte d'empathie) ? Ne constitue-t-elle pas plutôt un premier effort d'explication, une explication provisoire qui ouvre la voie à une explication pleinement convaincante des phénomènes ? L'interprétation comme soupçon De plus, l'effort d'interprétation des phénomènes psychiques et culturels semble jeter le soupçon sur les interprétations que les hommes et les sociétés donnent d'eux-mêmes.

En effet, ne conduit-il pas à interpréter les conduites humaines comme étant essentiellement inconscientes ? Dans cette perspective, le sens serait produit par des processus qui ne veulent eux-mêmes rien dire (pulsions, mécanismes neurologiques...

), qui ne relèvent pas d'une interprétation et dont on n'a pas à se demander quel sens ils ont.

Les sciences humaines ne conduisent-elles. »

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