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Que puis-je appeler " Mes idées " ?

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« Analyse du sujet : Ø La mention de la première personne du singulier (« je » et « mes ») indique qu'il s'agit de réfléchir du poin de vue du sujet, de la subjectivité.

Ainsi, il faut faire attention au fait que la question n'est pas « que peut-on appeler des idées ? » ; il convient donc de ne pas traiter des idées en général mais de les penser dans le rapport qu'elles entretiennent avec ma pensée, avec moi, sujet conscient qui les possède. Ø Ainsi, le sujet se situe explicitement dans une perspective moderne, post-cartésienne : alors que pour Platon par exemple, les idées sont l'être en soi des choses tel que l'âme peut le concevoir lorsqu'elle se défait des apparences sensibles (c'est-à-dire que les idées selon Platon sont des formes intelligibles qui existent séparémen de celui qui les pense), les modernes, à partir de Descartes en particulier vont insister sur le pôle subjectif des idées, vont analyser celles-ci en termes d'objet pour un sujet connaissant, et non en tant qu'il s'agit de formes objectivement fondées. Ø En un mot, il n'est pas question de partir de ce dont les idées sont idées, mais de les considérer comme des objets de pensée en tant qu'ils sont pensés (et de se tenir à ce cadre, même s'il sera pertinent de le discuter). Ø La difficulté majeure du sujet tient donc à cette rupture instaurée par la modernité : si les idées ne sont plus fondées objectivement, si elles n'ont plus leur sources dans l'être même des choses, quelles sont-elles ? E surtout, quelles sont-elles pour moi ? Ø Enjeu : la valeur objective d'idées qui sont seulement miennes, dont l'existence est immanente à la subjectivité (comment puis-je par exemple, les communiquer à autrui ? Peuvent-elles encore me renseigner sur le monde ?) Problématique : à quelles conditions puis-je dire d'une idée qu'elle est mienne ? Puis-je appeler « mes idées » toutes les pensées dont j'ai conscience, en faisant ainsi abstraction de leur contenu ou objectivité, ou bien, puisje aussi désigner toute impression sensible ayant acquis une portée plus générale et plus abstraite ? 1 - JE PEUX APPELER « MES IDÉES » TOUT OBJET MENTALEMENT CONÇU a) Le cogito cartésien ou la nécessité de fonder la connaissance sur le « Je pense », le Moi Descartes, dans les Méditations métaphysiques, entreprend de « repartir tout de nouveau dès les fondements ».

Pour ce faire, il procède à un examen méthodique de toutes les connaissances qu'il a acquise e les soumet à l'épreuve du doute : dès qu'une chose lui semble douteuse, dès qu'elle n'est ni évidente, ni claire e distincte, Descartes la rejète alors comme fausse. L'enjeu de cet examen étant de trouver une seule vérité certaine, au moins une chose indubitable Descartes ne trouve, à terme, qu'une seule évidence : celle de sa propre pensée.

Ainsi, abstraction faite de ce qui est pensé, des objets pensés, il reste la forme subjective, c'est-à-dire la nature spirituelle de ces pensées qu seule peut être tenue pour certaine parce que je l'éprouve à même mon être.

Ainsi je peux douter de tout sauf du fait même que je suis en train de douter.

Autrement dit, Descartes promeut la conscience, le fait de penser en se sachant penser, comme le modèle de toute vérité. b) « Mes idées », de purs éléments subjectifs déterminé par la conscience que j'en ai Les idées ne sont donc pas, comme pour Platon, l'être en soi des choses que je parviendrait à saisi dialectiquement, mais elles sont ce qui se manifestent à ma conscience et cela, peu importe ce dont elles son idées ou ce qu'elles représentent : « Par le nom d'idée, j'entends cette forme de chacune de nos pensées, par la perception immédiate de laquelle nous avons conscience de nous-mêmes » (méditation II).

C'est donc dans un rapport conscient à sa pensée que l'esprit a des idées.

Je peux donc appeler mes idées toute les pensées dont j'ai conscience. Transition : · Des idées sont donc miennes pour autant qu'elles sont circonscrites par la subjectivité, par la conscience que j'en ai : elles sont « comme les images des choses », c'est-à-dire qu'elles désignent les choses telles qu'elles sont pour moi qui les pense, elles constituent l'être sur le mode de la subjectivité, et sont donc plus certaines que ce qu'elles représentent.

Exemple : je ne peux douter avoir l'idée d'une chimère (je ne peux remettre en cause qu'il s'agit d'un fait de ma pensée sans remettre en cause mon être même). · Cependant, avec Descartes, mes idées ne me permettent pas d'aller au-delà de l'appréhension réflexive du cogito : seul le détour par Dieu peut garantir la validité du passage de la connaissance subjective à la connaissance objective, de mes idées à ce qu'elles représentent. · Problème : comment s'opère le passage de mes idées à leurs objets ? ne faut-il pas davantage appeler mes idées, les images des choses qui permettent d'assurer entre moi et le monde une continuité ? · Mes idées ne sont-elles pas ce qui rend homogènes ma pensée et le monde ? Ne faut-il pas insister sur le fait que mes idées sont, avant d'être miennes (d'être fondées par la conscience que j'en ai), des idées en général, c'est-à-dire sont des re-présentations, afin d'éviter l'impasse du solipsisme ? 2- JE PEUX APPELER « MES IDÉES » LES IMPRESSIONS SENSIBLES AFFAIBLIES a) Impressions et idées Contre Descartes, Hume affirme le primat de la sensibilité dans l'élaboration des idées : une idée n'est pas copie du réel, la chose rendue présente à l'esprit, mais elle est copie d'une impression : idées et impressions son deux modes de perception de l'esprit distingués simplement par une plus ou moins grande vivacité.

Ainsi, Hume. »

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