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Que commande le devoir ?

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« Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question ouverte : « que...

», à laquelle il s'agira de répondre en conclusion, au terme d'une argumentation documentée. Il peut être interprété de deux manières : « que » peut d'abord renvoyer au contenu du devoir.

Dans cette perspective, nous cherchons à établir une formulation de ce contenu.

Il peut également renvoyer à ce sur quoi porte le devoir, c'est-à-dire son objet.

Par exemple, le devoir pourrait commander l'action, la raison, etc., au sens où il les déterminerait. Le devoir s'oppose au droit, en ceci que ce dernier délimite ce qu'on peut, alors que le devoir détermine ce que l'on doit. Toutefois, le devoir n'est pas une contrainte à laquelle on ne pourrait pas échapper : la manière dont il détermine ce que l'on doit n'est pas nécessaire, comme le serait une loi de la physique à laquelle on ne saurait échapper. Au contraire, le devoir suppose, pour être rempli, que nous exercions librement notre volonté dans le sens de ce qu'il prescrit.

La notion de devoir ne s'oppose donc pas à celle de liberté, mais la présuppose. Problématisation : Notre analyse a montré que le devoir supposait un libre exercice de la volonté.

Il semble alors qu'il recommande plus qu'il ne commande.

Ou alors ce qu'il commande l'est en vain, puisque rien n'oblige à suivre le commandement.

D'où notre première question : I – Le devoir est-il un commandement ? Par ailleurs, l'expérience quotidienne laisse penser qu'il y aurait des devoirs plutôt que le devoir en général, si bien que dire ce que commande le devoir semble se résumer à fournir une liste des devoirs, sans assurance aucune que celle-ci sera bien complète.

Il nous faut, pour éviter cet écueil, rechercher ce qu'il y a de commun à tous les devoirs.

Mais alors se posera la question suivante : II – Y a-t-il un contenu commun à tous les devoirs ? Proposition de plan : I – Le devoir est-il un commandement ? Quelle différence y a-t-il entre une recommandation et un commandement ? La recommandation est un simple conseil : sa forme est donc celle du « tu devrais » et non celle du « tu dois ».

Dans ce sens, la formulation du devoir est un impératif catégorique.

Pourtant, le devoir comme le conseil peut ou non être suivi, si bien que la différence que nous venons de relever semble n'être que grammaticale, donc formelle.

Le devoir et le conseil, par delà les formes qu'ils prennent, désignent il une seule et même chose ? Pour répondre à cette question, intéressons-nous à la manière dont on oriente notre volonté en réponse à un devoir et à un conseil : comment décidons-nous si nous suivrons ou non un conseil et un devoir ? Dans le cas du conseil, nous tranchons et prenons nos décisions suite à un calcul d'intérêt : nous faisons ce que nous jugeons être le mieux pour nous.

A l'inverse, le devoir ne regarde jamais l'intérêt personnel.

Il peut même aller à l'encontre de celui-ci : par exemple, dire la vérité n'est pas toujours bénéfique.

C'est pourtant un devoir moral. Nous tenons notre différence : le devoir est bien un commandement en ce qu'il est inconditionnel, alors que le conseil peut être conditionné par notre intérêt personnel. II – Y a-t-il un contenu commun à tous les devoirs ?. »

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