Aide en Philo

Puis-je être seul à être libre ?

Publié le 02/01/2023

Extrait du document

« Dissertation : Puis-je être seul à être libre ? Introduction « La liberté, c’est toujours la liberté de l’autre », écrit Rosa Luxembourg, militante communiste du XXe siècle, c’est-à-dire que la liberté d’un individu n’est permise qu’en l’existence de la liberté d’un autre.

Mais tout d’abord, que signifie être libre, qu’est-ce que la liberté ? Au sens large, la liberté est définie en société comme le fait de faire ce que l’on souhaite ou désire sans vraiment savoir ce qui peut être voulu.

Dans une approche littéraire, la liberté est une valeur, un idéal que les hommes cherchent à atteindre, qu’il est difficile de définir.

On distingue dans le courant philosophique principalement trois formes indépendantes de liberté, dans un premier temps la liberté physique, qui se traduit par une absence concrète de contraintes, où l’Homme est soumis au déterminisme naturel où il n’y a point d’effet sans cause et où tout phénomène obéit à des lois naturelles.

Dans un second temps, la liberté politique qui consiste à être indépendant à l’égard de tout pouvoir et d’être maître de sa propre conscience ; enfin la liberté morale, celle qui repose sur la responsabilité de ses actes et le libre arbitre.

Or Montesquieu affirme dans son traité politique De l’esprit des lois « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent », en théorie la liberté politique est la seule liberté existentielle qui puisse subsister au cours du temps, à travers la volonté législatrice.

A partir de la définition philosophique de la liberté, un individu peut-il être seul à recourir à la liberté, et la liberté peut elle s’exercer indépendamment des autres individus.

Pour répondre à cette question, nous verrons en premier lieu que l’exercice de liberté peut se réaliser seul, puis en second lieu que la liberté s’exerce en groupe enfin que la liberté est un acte individuel et collectif. Plan de développement I/ L’exercice de la liberté peut être réalisé seul A) La liberté, synonyme d’indépendance « La liberté au sens pratique est l’indépendance de l’arbitre » Kant B) La liberté physique, une liberté de mouvement et spontanéité de l’action « La vraie liberté est celle dont on profite sans condition » Alain Leblanc C) Le libre arbitre selon les stoïciens « Le libre arbitre n’est rien d’autre que l’ignorance des causes qui nous font agir et ne veut rien dire d’autre que de ne pas sentir ses propre chaînes » Nietzsche | « Je suis libre car je sais que je suis moralement seul responsable de tous mes actes.

» Robert A.

Heinlein II/ La liberté nécessite la présence d’une entité physique ou morale et d’une pensée commune A) La société oblige l’individu à être encadré par la loi « Les hommes naissent libres et demeurent égaux en droits » DDHC B) L’action commune comme source d’un développement de liberté « Le travail rend libre » Heinrich Beta C) La liberté soumise à des contraintes naturelles et morales ainsi qu’au déterminisme « L’homme qui se croit déterminé se masque sa responsabilité » Jean-Paul Sartre III/ La liberté, un acte individuel et collectif A) Le libre arbitre n’est qu’une illusion qui cherche à ignorer les causes de la volonté « Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés » Spinoza B) La liberté comme résultat d’un processus « La démocratie, c’est aujourd’hui le communisme.

La démocratie est devenu un principe prolétarien, le principe des masses » Engels Développement I/ L’exercice de la liberté peut être réalisé seul Tout d’abord, l’exercice de la liberté au sens propre du terme a pour habitude d’être réalisé seul, sans intervention extérieure de quiconque.

A priori, nous devons distinguer deux sens de liberté : la première est celle qui est permise par l’encadrement législateur, les lois et les institutions politiques ; la deuxième, celle qu’on qualifie selon la philosophie stoïcienne d’indépendance, dans le cas précis où l’individu en société, suivant sa volonté et ne subissant aucune contrainte sociale et politique.

En nous penchant sur l’indépendance, nous appréhendons un sens distinct de l’émancipation législatrice, où le rôle de l’État n’a pas d’influence directe sur l’individu.

Cette indépendance est qualifiée selon Kant « La liberté au sens pratique est l’indépendance de l’arbitre ».

En d’autres termes, la liberté est associée à l’objectivité de l’arbitre dont la vision n’est pas obscurcie. Ainsi, cette indépendance peut valoir une liberté pratique ou physique, où l’absence de contraintes devient liberté de mouvement et spontanéité de l’action.

Cette désignation s’oppose au déterminisme, cette doctrine scientifique selon laquelle il n’y a pas d’effet de cause, et où tout phénomène obéit à des lois naturelles.

Cette définition de la liberté physique apparut déjà chez les « Anciens » comme le disait Benjamin Constant dans son discours De la liberté des anciens comparée à celle des modernes, avec l’exemple d’Aristote (Philosophe grec du IVe av J.C), qui selon sa pensée, la spontanéité des mouvements sont dus à une cause interne, et non à une contrainte externe.

Par ailleurs, le romancier français Alain Leblanc indique que « La vraie liberté est celle dont on profite sans condition », cela implique que la liberté, celle que les Hommes acquièrent ne nécessite aucune condition instaurée par autrui et que ces derniers puissent de leur plein gré l’exercée sans en être dérangé : c’est faire ce que l’on veut et peut sans contraintes. Un dernier sens s’invite à la liberté, dans un domaine plus morale avec une définition qui manifestement suppose la responsabilité des actes d’un individu dans le cadre d’un choix appelé le libre arbitre, c’est-à-dire l’exercice de la volonté qui consiste à faire ou non quelque chose.

Il s’agit d’un pouvoir que les Hommes possèdent, celui de se déterminer indépendamment de toute contrainte extérieure, mais aussi d’être la cause des actes.

Dans un exemple abstrait, si l’on compare un humain avec un objet sans conscience tel qu’une pierre, on suppose alors que pendant que cette dernière roule, elle se dote d’une conscience, que se dirait-elle ? Elle se dirait qu’elle roule car elle le veut.

La signification de cet exemple imagé est que sa conscience est une force trompeuse parce que nous avons conscience de nos actes, nous pensons à tord que nous sommes la cause de nos actes. En outre, selon Spinoza, « les hommes se croient libres pour autant qu’ils ignorent les causes qui les déterminent à agir », cela signifie que nous sommes pas réellement libre à moins que pour nous assurer une liberté il faudrait nous interdire de nous mettre dans une situation qui nous affecte.

En effet, parce que les causes qui nous pousse à agir sont nos sentiments. Néanmoins, avant d’entrer dans les détails, nous pouvons affirmer en contradiction que la liberté peut supposer et nécessiter la présence d’une force supérieure, qu’elle soit réelle ou fictive ainsi qu’une pensée commune. II/ La liberté nécessite la présence d’une entité physique ou morale et d’une pensée commune Selon les bases historiques et législatrices, la liberté nécessite la présence d’autres individus ou force supérieure telle que les institutions, la religion ou bien un entourage qui nous est proche.

En effet, cette liberté dite politique, la seule théoriquement existentielle en société nous montre bien que l’individu n’est pas libre seul parce que la loi, celle dictée par les Anciens et les Modernes restreint les libertés individuelles (l’indépendance) et collectives (en groupe).

Cette loi manifeste des conditions qui contraint l’individu à s’y soumettre sous peine de sanctions.

Premièrement, l’isonomie, c’est-à-dire l’égalité de tous devant la loi : c’est l’objet de la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui mentionne en premier article « Les hommes naissent libres et demeurent égaux en droits ».

Deuxièmement, l’expression d’une volonté générale qui doit dépasser les égoïsmes individuels au profit d’un intérêt commun.

Or, ces limites qui portent atteinte à l’indépendance permettent une certaine égalité puisqu’un surplus de libertés des uns provoque un manque de libertés chez les autres : c’est l’exemple type de Marx et Engels dans leur ouvrage commun Le Manifeste du Parti communiste, où ils comparent bourgeoisie et prolétariat par le fait que la bourgeoisie exerçant une hégémonie sur les ouvriers caractérise une forme d’esclavage social où les plus riches ont plus de libertés que les plus pauvres.

De plus, comme l’a dit Montesquieu, précurseur de la sociologie du XVIII e siècle, « la liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvait faire tout ce qu’elle défendait, il n’y aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir ».

En résumé, la pensée de Montesquieu ici est de nous dire que sans loi pour limiter la liberté, la société prendrait la forme d’anarchie, ce qui est contraire aux principes démocratiques et républicains, le régime idéal qui assure droits et libertés à chaque citoyen.

Et cette anarchie provoquée par un abus de liberté entraînerait une forme d’ochlocratie où c’est le peuple qui dirige mais par une foule abasourdie.

En réalité, la volonté d’être libre, c’est vouloir des lois qui nous limite, puisque cette volonté, on la représente comme la question de savoir ce que l’on peut faire et ce que les autres ont le droit de faire.

Finalement, être libre politiquement, ce n’est donc pas s’affranchir de la loi pour faire ce que l’on veut mais de participer à l’élaboration de la loi et de la respecter.

La liberté politique permet d’affirmer pacifiquement le vivre-ensemble, ce qui nécessite un apprentissage, d’où le fait qu’elle soit politique et non naturelle. L’action commune des individus permet un renforcement des libertés, qu’elles soient individuelles ou collectives, et cette action se manifeste par un soulèvement populaire des peuples, que ce soit pour leur indépendance (révolution américaine 1783, guerre d’Algérie 1956-1962) ou bien pour renverser les gouvernements en place (printemps des peuples en 1848).

L’exemple le plus connu aujourd’hui reste sans aucun doute celui de la révolution française qui met fin à l’Ancien Régime et à la société d’ordres.

Et c’est à cette période que naît pour la première fois dans l’Histoire, une déclaration octroyant et garantissant des droits et libertés aux citoyens.

La révolution de 1789 ou bien celle des Trois Glorieuses montrent bien un rapprochement des citoyens dans la lutte pour l’élargissement des libertés.

On peut qualifier la révolution comme un exploit, une action réalisée par les libéraux dans le but d’obtenir justice.

C’est la célèbre citation reprise par le camp de concentration.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles