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Pourquoi Rousseau peut-il affirmer: "l'homme qui médite est un animal dépravé". ?

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« INTRODUCTION Définition des termes et problématisation : Cette citation provient du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes et plus précisément de la première partie où Rousseau dresse le portrait de l'homme civilisé et de l'homme sauvage.

Loin d'être la source de la corruption humaine la faculté de pensée se révèle plutôt être ce qui différencie l'homme de l'animal et lui confère une nature supérieure.

Parler de dépravation ou de corruption à l'endroit de cette faculté peut donc paraître contradictoire.

La dépravation, ici, possède un sens précis, elle correspond à ce qui est contrenature.

L'homme est dit être un animal dépravé parce qu'il a rompu avec la nature.

Son entrée dans l'état civil coïncide avec le début de sa dégénérescence.

Le problème est de trouver les raisons qui ont amené Rousseau à faire de ce qui est considéré comme une excellence, à savoir sa faculté de pensée, la source de sa corruption.

Pour ce faire nous procéderons en trois étapes.

La première consiste à trouver dans le Discours les raisons de cette assertion.

Dans un second temps il s'agira de la contester en partie, en montrant que la grandeur de l'homme réside dans la pensée.

Enfin la troisième partie tâchera de souligner l'ambivalence inhérente à la nature humaine. PLAN DETAILLE Première partie : L'Age d'or. 1.1 L'état de nature. Rousseau fait le constat au début du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes que la société loin d'avoir tiré l'homme des griffes d'une nature hostile a bien plutôt précipité sa nature dans la corruption.

« La plupart de nos maux sont notre propre ouvrage, et que nous les aurions presque tous évités, en conservant la manière de vivre simple, uniforme, et solitaire qui nous était prescrite par la nature.

» L'histoire des sociétés coïncide avec l'histoire des maladies de l'homme. 1.2 L'origine de la dépravation. Selon Rousseau la nature de l'homme est bonne, la perversion provient de la société, comme il le dira plus tard dans l'Emile.

« Les hommes sont méchants ; une triste et continuelle expérience dispense de la preuve ; cependant l'homme est naturellement bon, je crois l'avoir démontré ; qu'est-ce donc qui peut l'avoir dépravé à ce point sinon les changements survenus dans sa constitution, les progrès qu'il a faits et les connaissance qu'il a acquises ? Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte nécessairement les hommes à s'entre-haïr à proportion que leurs intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire en effet tous les maux imaginables.

» Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes La sociabilité humaine loin de s'accompagner de solidarité génère l'égoïsme et le conflit des intérêts. 1.3 Guerre et paix. La condition naturelle, décrite par Rousseau, contraste avec l'état de guerre hobbesien.

Au contraire de lui le citoyen de Genève considère que la guerre ne se trouve pas dans la nature mais au cœur même de la société.

La nature est harmonie alors que la société est le théâtre des plus grandes atrocités. Transition : L'entrée dans l'état civil coïncide pour l'homme avec le début de sa dépravation.

L'augmentation de ses maux est due au contexte social et à l'usage de l'esprit.

En effet la liberté de l'animal rationnel est la possibilité pour l'homme de sortir de l'état de nature mais aussi la possibilité de sa corruption. Deuxième partie : La grandeur de l'homme. 2.1 La faculté de pensée. « La pensée fait la grandeur de l'homme ».

Dans cet aphorisme Pascal souligne la richesse qu'est la faculté de pensée pour l'homme.

Avant d'être ce qui pousse l'homme à entrer en société, la pensée est cette qualité inaliénable qui indique la supériorité de l'homme sur l'animal. 2.2 L'homme n'est pas un animal comme les autres. Le caractère sociable de l'individu le différencie des autres animaux.

Mais il n'est pas que la source de cette différenciation, il est aussi l'indice que l'entrée en société est le propre de l'homme.

La société n'est pas conçue par Aristote comme étant en opposition à la nature.

Au contraire la société est naturelle, et l'appartenance à une communauté est une « nécessité » sans quoi l'homme serait un être dégradé.

« La cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr. »

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