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Pourquoi refuse-t-on la conscience à l'animal ?

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« Beaucoup de gens considèrent les animaux, et en particulier leurs animaux domestiques, comme des êtres à part entière et ils les installent sur le même plan que les hommes, en quelque sorte comme leurs égaux.

Mais peut-on réellement considérer l'animal comme l'égal de l'homme ? Peut-on le laisser accéder au statut de conscience au même titre que les hommes ? De par l'essence de la conscience, a-t-on le droit d'attribuer à 'animal une conscience ? Y a-t-il des raisons pour, ne pas lui admettre ce statut ? Mais si on ne peut le lui admettre, pourquoi parle-t-on du droit des animaux ? Aux deux premiers sens que prend l'essence de la consciences, on remarque que l'on ne peut pas attribuer la conscience à l'animal. La conscience est tout d'abord considérée comme réflexivité, c'est-à-dire qu'elle doit pouvoir sortir de l'en-soi pour atteindre le pour-soi afin de savoir qu'elle est et savoir, ce qu'elle est.

En d'autres fermes, il faut que la conscience soit consciente d'être, il faut qu'elle se sache exister.

Or, ce savoir ne naît pas avec elle, ce n'est pas une idée innée, c'est un lourd travail, pénible et long.

Il s'acquiert, d'une part, de façon théorique : la conscience sort d'ellemême pour, se regarder, elle devient spectatrice d'elle-même et se regarde évoluer dans la sphère du monde. D'autre part, cette théorie doit être accompagnée d'une pratique : la conscience prend conscience d'être à travers ses actes et ses jugements, elle devient alors actrice sur la scène du monde.

Sartre a très bien exprimé cette idée en affirmant : «je sais qui je suis en me regardant dans le miroir de mes oeuvres ». Ensuite, l'essence de la conscience la compare à un acte de synthèses.

Pour qu'un être soit considéré comme conscience, il faut qu'il se soit constitué comme un et identique grâce au pouvoir de synthèse qu'est l'entendement. L'exemple de l'enfant résume parfaitement cette idée : lorsqu'il naît et jusqu'à ce que son entendement fonctionne, l'enfant évolue dans la sphère du sentir: pour parler de lui, il utilise la troisième personne.

Or, lorsqu'il a emmagasiné de nombreuses intuitions sensibles, son pouvoir de synthèse se met en route afin d'unifier toutes ces données sensibles.

C'est ainsi qu'il va passer du « se sentir » au « se penser », utiliser la première personne pour parler de luimême parce qu'il va s'être construit comme un et identique. Cependant, malgré toute la bonne volonté que l'on puisse mettre.

On ne peut considérer l'animal comme une conscience réflexive.

En effet, celui-ci ne peut s'extérioriser, il ne peut sortir de lui-même pour se regarder.

Il ne peut être spectateur.

De même, il ne peut se regarder à travers ses oeuvres, ses actes et donc devenir acteur pour la simple et bonne raison que l'animal reste dans l'en-soi, c'est-à-dire dans la réalité telle qu'elle est, posée sur la Terre.

En effet, l'animal n'a pas la capacité de se projeter hors de lui pour atteindre le pour-soi et par conséquent il n'est pas conscient d'être: il ne sait pas qu'il est et ne sait pas ce qu'il est, aussi bien de façon théorique que pratique.

En fait, l'animal et la nature sont des « intériorités repliées sur eux-mêmes » car leur intériorité n'a pas la force ni la capacité de s'extérioriser hors d'eux.

De plus, l'animal n'arrive pas à se constituer un et identique car il n'en a pas conscience, il reste toujours prostré dans le sentir sans pouvoir accéder au « se penser, ».

Son entendement ne peut se mettre en route car l'animal ne reçoit pas les donnée sensibles. Par conséquent la conscience ne peut être attribuée à l'animal en tant que réflexivité et acte de synthèse.. »

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