Pourquoi les machines ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
·
Eléments de définition :
-
-
·
Machine
* Du latin machina, qui signifie invention ingénieuse, talent inventif, habileté, art.
La
machine procède d'un agencement systématique et délibéré de pièces dont le
fonctionnement permet d'obtenir des résultats déterminés à l'avance par le constructeur de
la machine.
Ce terme s'applique donc à des instruments très variés, d'une plus ou moins
grande complexité (de la poulie à l'ordinateur).
* En un sens très large, est une machine tout dispositif produit ou visant à produire un
effet donné, à commencer par ce qu'on appelle les machines simples (levier, poulie, treuil,
plan incliné, roue), qui modifient directement l'effet d'une énergie donnée, jusqu'aux plus
complexes machines industrielles de production, comme sont machines les agencements
parodiques de Tinguely, branlants et bruyants, qui agitent dérisoirement, au bout d'une
longue succession de courroies et d'engrenages, outre la machine arithmétique de Pascal,
les machines de Turing (aux origines de l'informatique) dans la mesure où, bien que
purement virtuelles et logiques, elles assurent des séries d'opérations et de transformations
réglées selon un programme qui leur est imposé.
* La complexité de la machine vient peut-être moins du nombre et de l'ingéniosité de ses
rouages que du fait que le purement mécanique s'intercale comme médiation (parfois
gigantesque) entre une intention (qu'elle soit du constructeur ou du servant) et un effet.
« Pourquoi »
* 2 dimensions fondamentales : c'est la question à la fois des origines et des fins, du but
de l'existence de la machine.
En effet, 1e dimension, celle de l'origine, quel est le moteur
qui permis à la machine d'émerger ? 2è dimension, en vue de quel but ce moteur a voulu
l'apparition de la machine ? ( « pour quoi » * en vue de quoi ?)
Angle d'analyse :
-
-
-
-
On l'a donc vue à travers l'analyse du « pourquoi », la question repose sur une double
dimension.
Il s'agira de s'interroger sur le moteur créateur et sur le but visé que suppose
l'apparition de la machine.
Logiquement, l'origine contient le but, et sont liés
inextricablement * l'intention créatrice est aussi « l'intention finale » (de but).
On sera amener à analyser des cas précis où les machines jouent un rôle fondamental.
Le domaine dans lequel le sujet acquiert toute sa dimension problématique est
certainement celui du travail : en effet, dans le travail, la machine est le résultat d'une
volonté d'effacer la pénibilité du travail et d'améliorer la condition travaillante.
Il sera donc
nécessaire de voir si, dans les faits, l'intention créatrice et le résultat final coïncide (c'està-dire si l'utilisation de la machine est bien conforme au but pour lequel elle a été créée)
Au fond c'est aussi la question du machinisme qui se pose ici : il s'agit du processus
de substitution de la machine à la main d'oeuvre humaine, organisant une division du travail
et une normalisation des gestes de l'ouvrier (d'où une augmentation des rendements) * Il
faudra donc aussi interroger les conséquences pratiques d'une généralisation des machines
(voire s'il y a coïncidence entre intention d'origine et intention finale)
De la même manière, il faudra voir en quoi le modèle mécanique (dont la machine est le
paradigme) est un appui pour la pensée, pour rendre intelligible le corps humain par exemple
(que l'on peut penser sous un point de vue fonctionnaliste).
Il faut donc aussi donner à la
machine un statut de modèle de pensée.
Problématique :
Il s'agit donc de s'interroger sur l'intention qui a motivé l'apparition de la machine (a fortiori du machinisme)
ainsi que de sa visée.
De ce point de vue, il s'agira de voir s'il y a une identité entre le but visé et la réalité des
faits.
Il s'agit donc de penser la machine au sens le plus large du terme, à la fois comme la complexification du
simple outil (dimension du travail) mais aussi comme un modèle de pensée.
Où réside la source de la création de la
machine ? A quoi servent-elles ? N'ont-elles que des effets positifs ? Et surtout y a-t-il identité entre le « pour
quoi » visé et le « pour quoi » réalisé ?
Plan :
I)
La machine : une libération de l'homme dans ses deux dimensions, pratique et
intellectuelle
·
Dimension pratique = le perfectionnement des outils tend à la suppression des gestes, cette
suppression paraît ne se réaliser vraiment qu'avec la machine, que l'on peut définir, dans son principe,.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- DESCARTES: «S'il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure extérieure d'un singe ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces
- Expliquez et discutez la pensée suivante d'un grand mathématicien : « Il ne faut pas dire : la science est utile parce qu'elle nous permet de construire des machines; mais : les machines sont utiles parce qu'elles nous permettent de faire la science. » C
- J. Fourastié écrit dans son livre. Le grand espoir du XXe siècle : « Les machines modernes en prenant pour elles toutes les tâches serviles, qui sont du domaine de la répétition inconsciente, en libèrent l'homme, et lui laissent les seuls travaux qui res
- Les hommes ne sont ils que des machines ?
- Y a-t-il en l'homme des fonctions qu'il ne puisse déléguer à des machines ?