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Pourquoi la pensée fait-elle la grandeur de l'homme ?

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« Discussion : Tout d'abord, être conscient, est-ce penser au sens où l'homme est un être pensant ? Dans une perspective classique, on tend à opposer régulièrement le statut de la conscience humaine avec les objets, ou encore avec les animaux.

En quoi l'homme se distingue-t-il en tant qu'être conscient de l'animal ? Qu'y a-t-il donc de spécifique dans la conscience humaine ? Suggestion de plan : Première partie : les quatre degrés de la conscience. Tout d'abord, et afin de mieux comprendre la place de l'homme au sein de la nature et sa supériorité face aux autres animaux, il serait intéressant, de repérer dans la Nature, dans les différentes formes d'existence, plusieurs degrés.

Nous pouvons observer quatre degrés dans la Nature : 1_ Les minéraux, qui existent simplement, immédiatement, dans une certaine structure.

On ne pourra pas soutenir qu'il y a en eux une forme quelconque de conscience.

La pierre semble inerte, non consciente. 2_ La plante, à la différence, existe et sent, elle possède en elle une forme de vie végétative au sens où nous ne voyons pas en elle de principe de mouvement.

En revanche il semble qu'elle soit sensible au bruit et à la lumière. Mais pouvons-nous pour autant parler de conscience, au même degré que la conscience humaine ? 3_ L'animal, lui, existe, sent et connaît, il a une certaine mémoire et il peut établir des associations très élémentaires.

Il ne s'agit encore pas ici de conscience similaire à celle de l'homme, car l'animal ne se voit pas en tant qu'être fini.

Mais comment ne pas lui reconnaître un certain degré de conscience ? 4_ L'homme existe, sent, connaît et surtout, sait qu'il connaît.

L'homme rassemble en lui tous les degrés de la conscience nécessaires.

L'homme est non seulement conscient au sens de l'animal, mais se pense lui-même, se connaît dans une représentation de lui-même qu'il constitue par concepts. Deuxième partie : L'homme en opposition avec la nature Que veut dire se connaître par la conscience ? Est-ce la pensée qui oppose l'homme au reste de la création? Cette idée d'un fossé entre l'homme et la Nature, résultant de l'apparition de la pensée, est très présente dans la philosophie.

C'est ce que nous pourrions avant tout retenir de Pascal, l'idée selon laquelle l'essence de l'homme tient à sa pensée.

Dans cette analyse, l'opposition de l'homme et de la Nature est radicale.

Comme nous ne voyons pas dans la Nature d'êtres qui, semblables à nous, seraient capables de disposer de la connaissance d'eux-mêmes, nous en venons à opposer brutalement l'homme et la Nature.

L'homme existe en ayant conscience de lui-même, la Nature, elle, se contente d'exister sans conscience de soi.

« Il n'y a pas de bonheur sans conscience du bonheur ».

Cela montre bien que la notion même de bonheur appartient uniquement aux hommes.

Il n'est donc pas concevable pour un animal d'être heureux.

L'homme est donc le seul à pouvoir être véritablement heureux.

De plus si l'on considère que la fin suprême est le bonheur, on insinue que l'animal n'a en quelque sorte pas de fin, que son existence est sans but puisque dans l'incapacité totale de pouvoir un jour arriver au bonheur.

Seule l'existence de l'homme aurait un sens.

Pourtant n'est-ce pas la conscience de l'homme qui dans un même temps l'empêche d'accéder au bonheur par la complexité de son action ? Troisième partie : La conscience de l'homme, en opposition avec elle-même. »

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