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Pourquoi définir l’art ?

Publié le 01/05/2023

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« Pourquoi définir l’art ? 2022-2023 « L’essence de l’art, c’est la vérité se mettant elle-même en œuvre.

» C’est en ces mots que Martin Heidegger s’exprime sur les fondements de l’art. On peut lier cette citation à l’art qui signifie étymologiquement technique, du grec technè, se rapportant à un savoir-faire mais aussi toutes activités de production humaine.

Ainsi l’art serait par essence la résultante de tout produit humain.

Le fait même de se baser sur une étymologie constitue en un sens une définition du terme art, celle-ci relative puisque référente d’une généalogie étymologique, à une technique elle-même prédéfinie.

Ainsi cette notion large, à ses racines, se retrouve maintenu par ses termes étymologiques, sa définition.

Dans ses sens premiers, une définition signifie étymologiquement une action de fixer, déterminer exactement.

Il est alors souhaitable de se demander comment terme au sens polysémique, ici l’art, qui est relatif à une technique pouvant être différente d’une culture à une autre par exemple, peut-il se définir ? L’art n’est-il pas par essence indéfinissable par sa mouvance temporelle ? Mais l’art nommé ainsi « art » n’est-ce pas déjà définir, imposer des normes et/ou des limites à quelques choses qui ne se définit pas ? Premièrement, nous verrons que l’art permet d’établir, par différents biais cognitifs, un consensus entre les individus et donc, logiquement, de pouvoir y extirper une définition convenant pour un grand nombre de cas et situation.

Cependant même si un accord unanime peut nous permettre d’entrevoir le dessin d’une définition universel de l’art, c’est bien par ses origines multiples qu’il en prend tout son sens et qu’il échappe ainsi donc à toute définition complète, mettant en exergue l’exégèse de ce terme indéfinissable.

Enfin, nous verrons qu’en réalité l’art est sa propre source, se passant des carcans d’une définition écrasante. Lorsque l’on évoque l’art et le besoin d’en définir une stature univoque pour lui en imposer des limites, la philosophie kantienne, notamment ici sur le domaine de l’art, nous indique au travers de l’étude de la critique de la faculté de juger un panel de nécessité et l’importance d’une définition de l’art.

Kant considère que la connaissance du beau est de nature innée et universel et est donc porté par chacun de nous : « Le beau est ce qui plait universellement sans concept.

» Cette célèbre citation de Kant exprime en réalité une définition qu’il donnerait à l’art, à son sens.

Ainsi, cette capacité innée à juger le beau permet d’établir des limites entre ce qui est de l’art et ce qui n’en sera pas.

C’est une capacité fondamentale inhérente à la condition humaine permettant de fait un échange puisque basé sur les mêmes axiomes.

La nécessité de définir l’art est ici démontré par la nécessité d’en parler de communiquer sur ce qui en est ou ce qui n’en est pas.

Les dires de Kant ici, peuvent être soutenu, dans cette façon de devoir définir une limite à l’art avec le philosophe Aristote.

Dans la Grèce antique, Aristote considérait que l’art avait une fonction principale : la catharsis.

En grec ancien le mot catharsis signifie « purification, séparation du bon et du mauvais ».

De ce fait, le rôle de l’art est de purger les mauvaises passions, le ressentiment, la tristesse, la haine… Autant de choses favorisant la révolte ou des soulèvements. Prenons pour exemple la tragédie mettant en scène des personnes en proie à des passions violentes.

Le spectateur par le biais de la catharsis s’identifie aux maux mis en scène par les acteurs et peut donc évacuer, purger ses propres maux.

Ce mécanisme s’effectue au sein d’une communauté, c’est un vecteur de cohésion sociale puisque le peuple ressent et se purge en harmonie.

De cette façon l’art permet d’assagir les consciences, de calmer les esprits et donc d’éviter toutes dissensions. Ainsi pour Aristote l’utilité de définir et d’imposer des limites à la notion d’art sous couvert de la catharsis permet d’une part d’atteindre un consensus et d’une autre d’y délimité une sorte de dogme à visé politique évitant la subversion.

Ainsi la nécessité à définir l’art pour Aristote aurait ici une certaine valeur politique. Comme Kant se plaît à le dire, notre faculté de concevoir quelque chose comme "beau" universellement ne dépend que de notre construction sociologique.

Or, l'empirisme ne crée-t-il pas une brèche entre les hommes en ce qu'ils naissent et évoluent dans des environnements sociologiques parfois fondamentalement différents ? Ainsi, les gens ne peuvent pas recevoir la même éducation, en fonction de l’environnement où ils évoluent et des gens qu’ils côtoient, ce qui entraine une diversité d’avis et de critique, de façon d’appréhender l’art, ne pouvant créer une norme fixe de l’esthétique.

Par conséquent, l’art obliget-il pas à la réflexion, à un échange, à la remise en question des normes et des définitions établis, voir une indéfinition totale de l’art ? C’est bien par sa pluralité et ses.... »

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