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Pour philosopher, faut-il commencer par douter de tout ?

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« Termes du sujet: DOUTE: État de l'esprit quand nous nous demandons si un fait est réel ou non, si une proposition est vraie ou non.

Douter n'est pas nier : la négation est une certitude, le doute revient à admettre qu'on ne sait pas. PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. Problématique: Que faut-il entendre par douter de tout? S'agit-il de tout et de n'importe quoi? Faut-il au contraire donner un sens fort à ce mot: le parti pris systématique de douter de la vérité de toutes nos connaissances, de la réalité de toute chose? Sujet : Pour philosopher faut-il commencer par douter de tout ? Analyse. Le sujet que nous avons ici pose une question de fondation sur la définition de la philosophie.

Celle-ci se traduit en effet du grec comme étant l'amour de la sagesse.

Son origine est européenne, et elle se fonde de façon très générale comme une science des principes. Cet ensemble d'informations n'intègre pas l'idée de doute dans la définition de la philosophie.

Cependant, l'amour de la sagesse demande un travail, du temps, un point de départ.

Celui-ci peut se traduire par un questionnement permanent, tel que celui effectué par Socrate, qui posait toujours des questions aux sophistes (ceux qui savent, les sages). Le doute entre alors en ligne de compte dans le point de départ de la philosophie.

Mais s'il en est un possible commencement, est-il une nécessité ? o D'une part, se demander s'il faut douter pour commencer à philosopher reviens à se poser une question matérielle.

Cela satisfait-il un besoin, est-ce une nécessité que de douter pour pouvoir philosopher ? o D'autre part, on est aussi en droit d'interroger l'aspect moral de notre sujet.

Le doute est-il, en droit, ce qui permet de philosopher ? Ou bien encore, sans douter, la philosophie est-elle valable ou de vaines paroles ? Ainsi, le statut même de la réflexion philosophique va dépendre de la réponse que nous apporterons.

Car tous les philosophes ne commencent pas leur réflexion philosophique sur ce thème.

En effet, si la philosophie dans son ensemble ne trouve pas un point de départ identique pour tous, cela peut signifier qu'une part est non fondée.

Mais dans ce cas, laquelle ? Enfin, mais non des moindres, non devrons nous souvenir que le doute dont nous parlons ici est total : la question est bien posée sur « douter de tout ».

Aussi pourrons-nous penser en termes plus ou moins forts à cette notion de doute. o Soit un doute systématique, réfléchis donc, qui remette la totalité de l'existence en cause ; o Soit un doute plus simple, qui ne remette en cause que les thèses qui précédent le penseur. Problématisation. La philosophie est définissable comme étant l'amour de la sagesse.

Elle se comprend aussi comme une science des principes.

Mais pour commencer à philosopher, que faut-il faire ? S'interroger, certainement, mais de quelle façon ? Est-ce que la remise en cause des choses, le doute, est le fondement même de la philosophie ? Ce doute, s'il est à l'origine de la pensée, doit-il être radical, complet ? Ou au contraire, peut-on s'interroger sans avoir à douter ? Enfin, si doute il y a, peut-on commencer à philosopher sans douter d'absolument tout auparavant ? Proposition de plan. Le doute qui permet de commencer à philosopher doit-il être total ? · Le principe du doute pour commencer à philosopher provient essentiellement du questionnement initial des penseurs.

En effet, c'est parce que l'on s'interroge que l'on commence à vouloir. »

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