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Platon: La vérité est une et indivisible: rhétorique et dialectique

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« Thème 80 Platon: La vérité est une et indivisible: rhétorique et dialectique Dans le Cratyle, Socrate discute avec Hermogène de la thèse célèbre de Protagoras suivant laquelle : "L'homme est la mesure de toute chose." L'essence des êtres existants est-elle stable ou bien variable suivant les individus qui les considèrent ? Les choses sontelles telles qu'elles nous paraissent ou bien ont-elles une essence permanente, invariable et absolue, rigoureusement indépendante de l'observateur ? Il faut pourtant admettre, remarque Socrate, qu'il existe un grand nombre d'hommes "méchants" et déraisonnables, et un très petit nombre d'hommes qui, en revanche, sont justes, bons et raisonnables.

Force est bien d'admettre qu'il existe une raison et une déraison.

Si Protagoras dit vrai, toutes les opinions se valent.

Chacun détient pour soi la vérité, et il n'y a jamais d'opinions fausses.

Des opinions contradictoires seraient également vraies, et il faudrait supposer que la vérité peut se contredire elle-même.

Or, d'une part, la vérité est une et indivisible : elle ne peut se contredire elle-même sous peine de se détruire ; l'expérience montre bien qu'il existe des hommes raisonnables, capables de prononcer des vérités, tandis que d'autres sont déraisonnables qui ne s'en tiennent qu'aux apparences multiples, diverses et changeantes, sans jamais accéder à une quelconque vérité.

Dans le Gorgias, Socrate montrera à son interlocuteur Polos qu'il y a deux types de discussion et de réfutation : la rhétorique, qui consiste à bien parler, de telle sorte que l'on emporte l'assentiment de l'auditoire — c'est l'art des sophistes, qui ne vise qu'à convaincre et à persuader — et la dialectique, qui est une discussion pas à pas en vue d'atteindre la vérité en réfutant les apparences.

La rhétorique s'adresse au coeur et aux sentiments, la dialectique est un art de la raison qui ne s'adresse qu'à l'esprit rationnel et raisonnable.

En effet, il ne suffit pas de "produire contre moi une foule de faux témoins pour me déposséder de mon bien et de la vérité".

Ce n'est pas la foule qui a raison parce qu'elle est la plus nombreuse, et jamais on ne pourra correctement établir une vérité en emportant l'assentiment du plus grand nombre. La dialectique philosophique ou l'art de découvrir la vérité se suffit de deux interlocuteurs raisonnables et sérieux qui mènent un débat serré en vue de résoudre un problème précis.. »

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