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La dialectique platonicienne - Introduction au Cratyle de Platon.

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La dialectique platonicienne - Introduction au Cratyle de Platon ?

Nous allons étudier la dialectique platonicienne à travers le Cratyle de Platon, dialogue consacré à l'étude du langage qui présente en la matière une terminologie constituée. Cet ouvrage met en avant la méthode de la dialectique mais d'une façon différente par rapport aux autres dialogues. Nous retrouvons cependant les notions essentielles comme l'homologia ou assentiment qui traduit l'évidence pour celui qui répond à Socrate qui cherche toujours à faire prendre conscience à son interlocuteur de son ignorance. Il s'opère ainsi le passage d'une ignorance qui s'ignore à une ignorance qui se sait. Nous retrouvons en outre une autre métaphore importante, celle du chemin, l'hodos, celui qui interroge et celui qui répond sont toujours en chemin. Il y a un point de départ et un point d'arrivée. Au point de départ, il faut que Socrate et son enseigné prennent un nouveau chemin de sorte que l'on obtient une composition en étoile. Il est possible que de tous les chemins, aucun ne nous mène à la vérité. L'interrogation maïeutique domine, il s'agit pour le philosophe de faire accoucher les esprits du vide dont-ils sont pleins. Dans un premier temps, nous étudierons l'opposition du jeu et du sérieux tout au long du Cratyle, jeu qui est parfois difficile à différencier de la recherche de la vérité. Puis nous nous concentrerons sur la notion philosophique du dialogue et l'importance de la dialectique platonicienne et sa quête de vérité dans son opposition aux opinions dont on ne peut rendre compte, l'être et son contraire, le paraître.

« La dialectique platonicienne - Introduction au Cratyle de Platon Introduction à la linguistique, les premiers éléments d'une terminologie constituée dans l'étude du langage Introduction Nous allons étudier la dialectique platonicienne à travers le Cratyle de Platon, dialogue consacré à l'étude du langage qui présente en la matière une terminologie constituée.

Cet ouvrage met en avant la méthode de la dialectique mais d'une façon différente par rapport aux autres dialogues.

Nous retrouvons cependant les notions essentielles comme l'homologia ou assentiment qui traduit l'évidence pour celui qui répond à Socrate qui cherche toujours à faire prendre conscience à son interlocuteur de son ignorance.

Il s'opère ainsi le passage d'une ignorance qui s'ignore à une ignorance qui se sait.

Nous retrouvons en outre une autre métaphore importante, celle du chemin, l'hodos, celui qui interroge et celui qui répond sont toujours en chemin.

Il y a un point de départ et un point d'arrivée.

Au point de départ, il faut que Socrate et son enseigné prennent un nouveau chemin de sorte que l'on obtient une composition en étoile.

Il est possible que de tous les chemins, aucun ne nous mène à la vérité. L'interrogation maïeutique domine, il s'agit pour le philosophe de faire accoucher les esprits du vide dont-ils sont pleins.

Dans un premier temps, nous étudierons l'opposition du jeu et du sérieux tout au long du Cratyle, jeu qui est parfois difficile à différencier de la recherche de la vérité.

Puis nous nous concentrerons sur la notion philosophique du dialogue et l'importance de la dialectique platonicienne et sa quête de vérité dans son opposition aux opinions dont on ne peut rendre compte, l'être et son contraire, le paraître. L'opposition du jeu et du sérieux Dans tous les dialogues de Platon, cette opposition est presque impossible à distinguer, un jeu sérieux se cache derrière l'apparence du badinage, Platon cherche à faire dire à Socrate quelque chose de sérieux.

C'est un jeu qui a un sens.

C'est pourquoi il faut accorder une importance à toute chose.

Les dialogues dans lesquels on ne se donne pas rendez vous le lendemain n'existent pas, ils sont tous aporétiques, les conclusions appellent toujours une autre question, et c'est un autre dialogue qui tente d'y répondre.

Nous retrouvons la définition de la philosophie, les questions sont plus importantes que les réponses.

En ce sens, nous pouvons parler d'un jeu très sérieux ce qui fait de Platon le plus grand hypocrite de la littérature philosophique.

Sa pensée est exprimée plus ou moins dans le dialogue tout entier, dans chacun des personnages.

Mais à partir du Sophiste, Platon n'est plus le porte parole de Socrate.

La pensée de Platon a plusieurs voix, celle d'un auteur dramatique et une voix plurielle ainsi que l'affirme Claudel.

Si l'on enlève la forme interrogative et l'homologia, il n'y a plus de dialogue.

Nous sommes au niveau du dialogue oral, car l'enseignement était oral.

La structure platonicienne des dialogues est la copie d'une copie par rapport au modèle un discours raconté est une copie du premier degré etc.

l'art est la copie de la copie; le prologue platonicien ne consiste jamais à raconter d'abord l'histoire, c'est l'évènement d'une rencontre.

Cratyle et Hermogène opposent des opinions, doxai, qui sont selon Platon, très loin de l'idée car on ne peut pas en rendre compte; l'opinion s'accompagne d'une suffisance intérieure, car elle s'apparaît en elle-même comme sachant.

Les interlocuteurs ont chacun une doxa et non une épistémè.

Ils n'ont pas d'arguments suffisamment forts pour les confronter.

Hermogène est entre deux doxai, il penche plutôt pour une opinion dont il ne peut rendre compte, c'est la situation initiale du dialogue.

Il y a donc un conflit de doxai, nous ne sommes pas au niveau de la dialectique au sens platonicien.

On se place au niveau du vraisemblable ou du plausible.

Chez le penseur, la dialectique ne s'exprime pas en terme de conflit, de confrontation, une doxa ne peut donc remporter sur une autre doxa. Hermogène est conscient de son propre embarras mais pas de son ignorance, il a conscience d'être incliné à croire plutôt ceci que cela sans avoir assez d'arguments pour fonder sa pensée en raison.

Il pense que les mots sont l'affaire des hommes, mais il est prêt à se rendre à l'avis de Cratyle.

Il demande à Socrate de l'éclairer sur la doxa de Cratyle qui n'a pas non plus une doxa suffisamment construite.

Le débat sur le nom commence ainsi.

Le Cratyle envisage dans la parole cet instrument qu'est le nom, onoma.

Dans le Sophiste, le logos est envisagé comme la proposition, nous avons une la référence à la rectitude du nom, rapport direct du mot à la chose et la droite manière de dire la chose.

Par opposition au Sophiste, dans lequel nous avons l'idée d'un entrelacement de mots dans une proposition comme essence du logos avec en modèle de référence, l'art du tissage.

La dialectique se définit à partir de ce modèle du tissage dans ces dialogues.

Dans le Cratyle, on n'envisage pas encore la proposition.

La navette du tisserand deviendra l'organon par excellence ensuite.

Ainsi toute la philosophie du logos de Platon est toute entière dans le choix plus tard exprimé de cet exemple, que fait celui qui nomme? Il s'exerce à l'art diacritique, c'est-à-dire, il unit et sépare en référence à la métaphore du tissage qui est freudienne.. »

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