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Philosophies de la vie et de l'évolution

Publié le 12/03/2022

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continuité avec les phénomènes matériels, ils peuvent l’être aussi en continuité avec les valeurs spirituelles. Nous employons à dessein le terme de « valeur » qui commence à entrer dans l’usage philosophique. Mais il faudra attendre le milieu du XXe siècle et la hardiesse du père Teilhard de Chardin pour que l’évolutionnisme soit associé au catholicisme. Au xixe siècle, la théorie de l’évolution ne peut se concilier avec le dogme de l’Eglise. Fort caractéristique est, au tournant de deux siècles, l’œuvre très lue d’Alfred Fouillée (1838-1912) qui propose un Évolutionnisme des idées-forces, titre d’un ouvrage publié en 1890. L’expérience la plus profonde, primitive de l’existence est une « volonté de conscience ». L’expansion de la puissance vitale est donc rattachée à celle de la conscience et à celle de l’idée. Fouillée se vante d’associer étroitement, et même de fondre la pensée et l’action, le volontarisme et l'intellectualisme. La philosophie a essentiellement pour objet les « idées-forces » ; « idées parce qu’en dehors des idées, rien n’est intelligible ni exprimable ; forces parce qu’en dehors de l’activité et de la causalité, rien n’est réel » (La Pensée et les Nouvelles Écoles intellectualistes, 1911). C’est en saisissant intérieurement l’existence comme activité pensante que Fouillée croit pouvoir assurer L’Avenir de la métaphysique, titre d’un livre para en 1888, mais il n’est pas de domaine qui échappe à la prolixité d’Alfred Fouillée : l’épistémologie (La Liberté et le déterminisme, 1872), la morale (Critique des systèmes de morale contemporaine, 1883), la psychologie (La Psychologie des idées-forces, 1893), la sociologie (La Science sociale contemporaine, 1884), sans compter les études d’histoire de la philosophie. Dans son accroissement indéfini, la volonté de conscience caractérise une évolution qui n’est plus seulement, comme celle de Spencer, mécanique et quantitative, mais « interne, qualitative, novatrice ». En définitive, il n’y a que la conscience qui évolue. C’est Fouillée qui fait connaître les œuvres de son beau-fils, Jean-Marie Guyau (1854-1888). La maladie l’avait détourné d’une carrière d’enseignement. Bien que souvent rapproché de Nietzsche, il ne l’avait pas lu et n’avait pas même connu son nom. Mais Nietzsche avait lu et annoté l'Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (1884) et l'Irréligion de l’avenir (1887). Guyau dénonce l’insuffisance des morales « démontrées », qu’elles relèvent d’un utilitarisme ou de la rationalité du devoir kantien. C’est au-delà des règles rationnelles que se trouvent les impulsions les plus généreuses de la nature humaine ; jamais la sphère

« Philoscphies de la vie et de l'évolution Dans le dernier tiers du siècle, le développement considérable des sciences biologiques, l'extraordinaire succès du darwinisme, renouvellent les philosophies de la vie et imposent un thème nouveau.

Il faut prendre garde au terme évolution, de nos jours si. »

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