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Peut-on s'opposer à la violence sans faire preuve de violence ?

Extrait du document

« [La vie est notre bien le plus précieux.

La violence s'oppose à elle.

On ne peut pas défendre la vie en propageant la mort.

Il faut donc opter pour la résistance passive si l'on veut mettre un terme à la violence.] La violence est toujours destructrice Gandhi a toujours refusé la thèse selon laquelle la violence, en certains cas, pourrait être constructrice.

Elle sème la misère et la mort.

Or, le destin de l'homme est de s'élever spirituellement et de tendre au bonheur.

Il faut donc refuser systématiquement toute expression de la violence. La violence n'appelle pas nécessairement la violence L'humanité n'a pas toujours été conduite par des chefs de guerre.

De grands hommes, tels que Jésus, Bouddha, ont été des guides pacifiques.

Selon Gandhi, c'est en préférant mourir plutôt que de donner la mort que l'on peut s'opposer à la violence, sans pour autant avoir recours à elle.

Accepter de mourir pour la paix est un acte de très grande noblesse. Non violence - bouclier protecteur de la démocratie et de la paix internationale Gandhi voit la non-violence comme un moyen puissant en politique pour défendre la démocratie et la paix internationale.

Ces réflexions sonnent on ne peut plus justes aujourd'hui dans le contexte international d'extrême violence que l'on connaît. "D'après l'idée que je m'en fais, la démocratie est le régime sous lequel les plus faibles ont les mêmes droits que les plus forts.

Ce résultat ne peut s'obtenir que par la non-violence.

La désobéissance civile est un droit imprescriptible de tout citoyen.

Il ne saurait y renoncer sans cesser d'être un homme." (Mahatma, la vie de M.

K.

Gandhi, par D.

G.

Tendulkar, V, 343) "Je n'hésite pas à soutenir que la doctrine de la non-violence vaut également dans le cadre des relations entre États.

Je sais fort bien que je me risque sur un terrain délicat si on garde présent à l'esprit ce qui s'est passé au cours de la dernière guerre.

Mais je crois devoir le faire pour dissiper toute équivoque.

Si j'ai bien compris, il s'agissait de part et d'autre d'une guerre d'annexion, destinée à se partager les dépouilles résultant de l'exploitation des races les plus faibles, ce qu'on appelle, en d'autres termes et pour reprendre un euphémisme : le commerce mondial... Si, comme il se doit (à moins d'accepter de courir au suicide), on veut voir s'amorcer en Europe un processus de désarmement général, il faut tout d'abord qu'une nation prenne l'initiative hardie de se désarmer elle-même et accepte d'en supporter tous les risques.

Si cet heureux événement se produisait, le degré de non-violence atteint par cette nation serait naturellement si élevé qu'elle commanderait un respect universel.

Ses jugements ne connaîtraient aucune hésitation.

Ses décisions seraient sans appel.

Grande serait son aptitude à se sacrifier de manière héroïque.

Et sa volonté de vivre s'exercerait aussi bien au profit des autres nations que d'elle-même.

Une chose est certaine.

Si cette course folle aux armements doit se poursuivre, il ne peut y avoir d'autre issue qu'un massacre sans précédent dans l'Histoire.

S'il en sort une nation victorieuse, sa victoire même lui permettra d'assister vivant à sa propre mort.

Le seul moyen d'échapper à cette épée de Damocles est d'accepter hardiment et sans réserve la méthode non-violente de résolution des conflits avec tout ce que cela comporte de glorieux." (La pensée du Mahatma Gandhi, compilé par R.K.

Prabhu, 60-61-63.) On domine les vivants et non les morts La violence a toujours été le principal moyen employé par l'homme pour dominer son semblable.

Si ce dernier préfère la mort à la soumission, il s'oppose radicalement à celui qui veut l'asservir.

Mieux encore, il l'empêche absolument de réaliser son désir de domination, tout en mettant un terme immédiat à la violence.. »

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