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Peut-on se fuir ?

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« Introduction: Introduire la notion de vie de conscience qui différencie l'homme de l'animal (différence entre conscience immédiate et réflexive).

Descartes définit la notion de conscience en lien avec la pensée et non plus l'action (conscience morale) et fait de ce terme l'essence de l'âme humaine. Problématique: L'homme est-il capable d'échapper à sa conscience? Les causes de la fuite du sujet · L'homme est un sujet pensant conscient, un moi nous dit Descartes dans le Discours de la méthode, où il pose son fameux cogito "Je pense donc je suis".

Le sujet apparaît avec la conscience de soi, d'autrui et du monde, qui le rend auteur de ses représentations et de ses actes.

Le sujet, par sa conscience réflexive, est à l'origine de ses pensées, de sa volonté et libre de choisir lui-même sa voie. · Cependant, des contraintes extérieures viennent peser sur cet être et entraver sa possibilité de penser et agir par luimême. Premièrement, la société est une instance supérieure qui assigne une certaine norme à laquelle chacun est obligé de se plier plus ou moins.

Encore aujourd'hui il faut vivre et se conformer à la loi de la majorité car la différence dérange. Par exemple, les personnes homosexuelles sont encore loin d'être acceptées bien qu'on les tolère.

De même, les personnes qui restent célibataires sont stigmatisées, mal vues et subissent les pressions de leur entourage. Ensuite, la religion ajoute aux conduites sociales en vigueur des interdits et des principes moraux.

Ainsi, une jeune femme doit rester pure avant le mariage et l'on ne doit pas céder aux vils plaisirs charnels.

Même si aujourd'hui elle perd de sa prédominance, la religion continue à influencer les moeurs et le sexe reste encore un sujet tabou entre les parents et les enfants, victime d'une image péjorative.

De plus, d'autres instances prennent le relais comme les sectes.

La conscience morale de l'homme acquise par l'intériorisation d'interdits et de codes de conduite, le guide et l'influence dans ses choix et ses actions. · Dans la vie, l'homme se trouve donc confronté à l'existence d'idées, de sentiments, de modes de vie contraires aux siens, et se trouve devant la possibilité de défendre et affirmer ce qu'il ressent ou de céder et se plier aux normes sociales et morales. La fuite du sujet · La psychanalyse a pour objet d'étude l'inconscient.

Cette méthode de recherche psychologique est destinée à révéler les préoccupations inconscientes que nous refoulons.

Freud explique dans son Introduction à la psychanalyse, que certains événements traumatisant ou certains sentiments dérangeant, peuvent être occultés par le sujet.

Ces choses que l'homme essaie d'oublier, ressortent généralement par des moyens détournés comme les rêves qui permettent la satisfaction des désirs inconscients parce que refoulés (c'est à dire expulsés de la conscience claire).

Le psychanalyste américain Frink donne l'exemple d'une malade qui rêvait qu'elle achetait dans un grand magasin, un chapeau noir très cher.

L'analyse révéla plus tard que le noir symbolisant le deuil, signifiait l'envie d'être libérée de son mari âgé et souffrant qu'elle n'aimait plus.

Le chapeau représentait le besoin de parures pour séduire l'homme, beau et riche, qu'elle désirait, et le prix révélait lui l'idée de richesse. L'homme est donc capable de fuir certains sentiments, certains instincts s'ils sont dérangeant car peu convenables ou douloureux.

La société transmet de manière inconsciente des façons de penser et de vivre, qui sont inculquées et intériorisées à travers l'éducation.

La "censure" explique Freud, provient des soucis de convenance et des idées morales. Elle se trouve affaiblie durant le sommeil, c'est pourquoi, dans ses rêves, l'homme est rattrapé par les choses qui lui posent problème et qu'il tente de fuir. · De plus, le rejet de certaines aspirations, idées ou sentiments peut être réalisé de manière consciente et totalement volontaire de la part du sujet.

Certaines personnes par exemple, refusent d'admettre leur homosexualité, car cette attirance est stigmatisée et considérée comme déviante.

L'homme est capable de nier une partie de ses sentiments, de ses idées, autrement dit, une partie de son être, si cela ne s'inscrit pas dans la norme et l'expose à l'exclusion. · Dans une autre perspective, l'homme peut aussi lutter contre lui-même, mais dans le but de se libérer de tout ce qu'il a intériorisé malgré lui et qui va à l'encontre de ce qu'il ressent.

La fuite peut être un enfermement comme nous l'avons vu, mais elle peut également être le début d'une émancipation.

Etablir son opinion personnelle, ses aspirations en se libérant du joug des pressions extérieures (sociales et morales). Les limites de la fuite · La psychanalyse remarque que les choses que nous refusons de nous avouer à nous-mêmes, ressortent quelques fois sous forme de névroses.

Ainsi, l'homme ne peut se mentir indéfiniment à lui-même, sans risque pour son équilibre mental.

Freud et Breuer avaient soigné une jeune fille de 21 ans qui présentait de graves troubles de la mobilité oculaire et de la vision (sans lésion organique), depuis la mort de son père.

Sous hypnose, elle raconta une scène durant laquelle elle retint ses larmes devant son père pour ne pas le faire souffrir, en contractant douloureusement ses paupières.

Ayant retrouvé sous hypnose, l'origine psychologique du symptôme, elle en fut délivrée. · Sans tomber forcément dans les troubles psychologiques, l'homme qui durant sa vie ne s'épanouit pas, peut tomber dans la dépression.

A vivre une vie qui n'est pas celle que l'on aurait souhaité, ou être lié à quelqu'un que l'on aime pas vraiment, nous ne vivons pas en accord avec nous-mêmes et ne pouvons être heureux.

Pour être heureux, l'homme doit d'abord apprendre à s'écouter et à se connaître.

Nier une partie de soi revient à nier la vie selon Nietzsche. L'homme est doté d'une conscience et ne doit la fuir que si elle l'empêche de se réaliser pleinement. · L'homme ne peut pas faire indéfiniment abstraction des choses qu'il pense, qu'il ressent (ses réflexions, sentiments) car il est une "substance pensante".

La conscience est la saisie immédiate de la pensée pour Descartes et l'homme ne saurait y échapper.. »

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