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Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ?

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« Termes du sujet: UTILE / UTILITÉ (adj.) 1.

— (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque.

2.

— (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable.

3.

— (Sens vulg.) Tout ce qui peut servir au développement écon.

d'une société, au progrès*, à la vie.

4. — Utilitaire : a) Qui concerne l'utile ; par ext., qui concerne ou considère seulement la vie pratique*.

b) Qui concerne l'utilitarisme.

5.

— Utilitarisme.

: a) Sens propre, doctrine de BENTHAM et de son école, qui prend pour principe moral, socio.

et pol.

l'utile au sens 1.

b) Par ext., toute doctrine qui accorde à l'utile une valeur de principe, en part.

en morale.

6.

— Utilité : a) Caractère de ce qui est utile.

b) (Écon.) Importance que le sujet attribue à un bien disponible en quantité limitée ; cette utilité est supposée diminuer à proportion de l'augmentation des unités du bien qui sont consommées ; par définition, on appelle utilité marginale* l'utilité de la dernière unité de bien disponible ; si le bien satisfait plusieurs besoins, cette utilité est égale à l'utilité de l'unité de bien affectée à la satisfaction du besoin le moins intense.

Rem.

: le néomarginalisme reconnaît que le sujet, s'il peut apprécier les différences d'utilité, ne peut, de façon homogène, les exprimer par une quantité ; d'où le remplacement de la notion par celle de préférence, qui suppose simplement la possibilité d'un ordre. PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. POUR DÉMARRER Est-il légitime de faire grief à la philosophie ( recherche de la sagesse ) de ne servir à rien ? La question s'autodétruit d'elle-même, car la philosophie apprend à vivre et à mourir. On pourrait être tenté de dire que la philosophie ne sert pas à grand chose en ce qu'elle pose des problèmes sans donner de réponse, en ce qu'elle ne produit aucun véritable objet de consommation..., cela dit, ne peut-elle pas avoir une utilité ? Il vous faut alors remarquer que la notion d'utilité est toute relative : par exemple un couteau ne sert pas pour faire chauffer de l'eau C'est donc semble-t-il dans son rapport à une fin, à un but, que la notion d'utilité se défini.

Il faudra alors vous demander quelle fin peut permettre de penser une utilité de la philosophie. Conseils pratiques La philosophie est d'abord exercice spirituel et sagesse.

Montrez bien, en vous appuyant sur des exemples (stoïcisme, épicurisme, etc.) qu'elle n'est pas d'abord spéculative.

Par conséquent, comment lui reprocher d'être inutile ? [La philosophie n'a aucune influence sur la réalité.

Elle pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.] Philosophie et ignorance Dans le Théétète, Socrate déclare avoir été appelé par les dieux pour «accoucher» les âmes.

Son art est de poser des questions.

Ainsi conduit-il celui qui y répond à savoir si les idées qui sont en lui sont des illusions ou des vérités.

Là s'arrête son talent.

Lui-même n'est sûr que d'une chose: il sait qu'il ne sait rien.

Le plus pur et le plus grand des philosophes confesse donc son ignorance.

La philosophie poserait des questions sans pouvoir leurs assigner de réponses. Cette phrase ("je sais que je ne sais rien") est attribuée à Socrate par son disciple Platon.

On en trouve la source dans l' « Apologie de Socrate » qui narre le procès intenté à Socrate par la ville d'Athènes alors que notre homme était âgé de 70 ans.

Dans ce beau texte, Platon fait le récit de la vocation philosophique de son maître et des raisons véritables de son procès.

On y voit Socrate enquêtant auprès de ses concitoyens pour savoir pourquoi l'oracle de Delphes l'avait déclaré le plus sage des hommes. Il s'attire ainsi des inimitiés qui amènent sa condamnation à mort.. »

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