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Peut-on opposer le loisir au travail

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« Analyse. · Notre sujet confronte deux notions : c elle de loisir et celle de travail.

C e qu'il nous faut donc naturellement faire en premier lieu, c'et définir ces deux termes : o Le travail.

Il se défini comme une activité humaine intentionnellement destinée à transformer certaines ressources matérielles ou symboliques en vue de satisfaire directement ou non des besoins individuels ou collectifs.

Le travail est donc un outil crée par l'homme pour son us age propre.

Il répond directement à des bes oins humains. o Le loisir.

Sa définition première est un état dans lequel il et permis à quelqu'un de faire ou de ne pas faire quelque chos e.

Il est souvent synonyme de liberté, de temps libre aussi.

Le loisir, dans les s ociétés actuelles c orrespond à un bes oin de repos ou d'échapper au réel (livres, jeux, télévision, …) · C e qui apparaît dans la définition que nous venons de donner du lois ir, c'est qu'il est différent, totalement du travail.

Lorsque l'on fait l'un on ne fait pas l'autre. · Le seul point c ommun que l'on puisse trouver dans c hacun des deux termes concerne l'as souvissement d'un bes oin : premiers dans le c as du travail (il s'agit de survie), le besoins que recouvre le loisir sont certes secondaires, mais sont des besoins tout de même. · C e que nous devrons nous garde de faire ici, c'est une analyse trop définitive des chos es.

En l'état, le travail es t différent du loisir, et c ertainement oppos é.

M ais nous devrons c omprendre ce qui pose problème.

C ar affirmer leur oppos ition serait soustraire au travail des vertus de plaisir qu'il peut avoir.

De même, le loisir ne rapporterait jamais grand-chose s'il était totalement opposé au travail. Problématisation. Dans l e s s o c i é t é s actuelles , le loisir prend une place de p l u s e n p l u s importante pour l'individu.

C 'est l'image d'un repos, d'une liberté que le travail empêche d'avoir.

O n pense d'ailleurs souvent que le loisir est l'opposé du travail.

Mais peut-on vraiment le dire ? Il est vrai, pourtant, que le loisir et le travail sont, en pratique suffisamment différent pour qu'on puisse les opposés.

C ependant, travailler est, en théorie, l'acquisition d'une plus grande liberté, ce que proposent aussi les loisirs.

Ne doit-on pas, alors, c onsidérer travail et loisir comme ayant des analogies ? Proposition de plan. 1. En pratique, le travail et le loisir offre trop de dissemblances pour que l'on ne puisse les jugés comme opposés. · · P ar l'expérience, la vie de tous les jours, nous constatons que le travail, tel que nous le vivons en grande majorité, s 'oppose radicalement au loisir. A tel point d'ailleurs , que nous savons que c'est par le travail que nous pouvons obtenir un loisir.

A utrement dit, c'est en se c ontraignant, par le travail, que nous pouvons nous assurer de certaines libertés , le loisir, toujours en dehors du travail. « Le travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de plus ignoble.

Il n'est pas poss ible de regarder un travailleur sans maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors qu'il pourrait nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa femme.

» Boris V I A N · · 2. V ian est assez radical : le travail est une contrainte absolue, il empêche de jouir.

Il va encore plus loin que c e que nous avons pu dire à l'instant.

C e que nous voyons, en tout cas, c'est que le fait même de travailler s'oppose à la liberté, dans l'esprit des individus, mais aussi dans l'époque. Si dans la pratique, profiter de la vie, c e n'est pas travailler, pourquoi travaille-t-on ? C ertes, nous répondons à des bes oins essentiels : se nourrir, se vêtir.

M ais justement, n'est ce pas là s'assurer d'un confort pour mieux vivre ? Mais en théorie, le travail est une acquisition de liberté, ce qui le met directement en commun avec le loisir. · Nous avons vu que le travail était à l'origine du loisir.

Sans lui, pas de possibilités de jouir des plaisirs de la vie. « Il n'y a de vraie joie dans le repos, le loisir, que si le travail joyeux le précède.

» A .

Gide · · Le travail joyeux.

Q u ' e s t - c e donc ? S i G i d e parle d'un travail joyeux, c'es t qu'il entend par là un travail qui apporte du plaisir, qui corresponde à une attente de notre part. Le travail est premièrement une acquisition de liberté par l'homme.

P ar le travail, l'homme se libère de la c ontingence de la nature, et sécurise sa vie et son confort de vie. « Dans les pays civilisés presque tous les hommes maintenant sont égaux en ceci qu'ils cherchent du travail en vue du salaire ; pour eux tous, le travail est un moyen et non le but lui-même ; […] Or il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans que le travail leur procure de la joie […], ceux-là cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, si c ela est nécess aire.

» Nietzsche. · · 3. Nietzsche, pour qui le travail n'était franc hement pas une source de sérénité, voyait tout de même la possibilité d'exercer une passion à travers un travail. En fit, celui qui fait un travail qui lui plait, celui-là ne travaille pas.

Il agit selon son plaisir, il fait du travail un véritable loisir.

Lorsque le travail est un tel plaisir, il est identique au loisir. Pour que le travail, en pratique, corresponde au mieux à l'idéal, ne doit-on pas l'identifier au loisir ? · O n a pu voir que le travail était souvent exprimé comme une contrainte.

P ourtant, cette contrainte est souvent néces saire pour profiter des loisirs . · En ce cas, le travail et le loisir sont opposés.

Ils ne se ressemblent en rien, sauf en c e qu'ils répondent à un besoin. · P ourtant, la théorie du travail ne va pas dans ce sens ; si le loisir et le travail sont différents, ils ne s ont pour autant pas opposables.

Le travail est avant tout, dans son origine théorique, et même pratique, une acquisition de liberté par l'homme. · C 'est son aliénation, dénoncée par M arx, qui tend à faire du travail une contrainte, physique et morale.

M ais dans les faits, un véritable travail, dans sa mise en œuvre et dans sa visée, est une liberté supplémentaire, vis-à-vis de la nature.

O r, le loisir est aussi une liberté. Conclusion. Nous pouvons opposer le travail au loisir dans un monde tel que le notre.

Mais cette opposition ne vient pas de ce qu'es t le travail en lui-même, amis de ce qu'il est devenu.

A liéné, le travail est une contrainte pour l'homme, il l'empêche de progress er.

M ais dans sa fin véritable, et s i l'on réussi sa mise en œuvre, le travail ne peut être opposé au loisir.

Tout deux sont sources de liberté.. »

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