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Peut on exister humainement sans dieu?

Publié le 07/12/2022

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« L’existence de Dieu, à travers l’Histoire, fait l’objet de nombreux débats philosophiques.

En philosophie Dieu serait un principe d’explication et d’unité de l’Univers.

Exister désigne le fait d’être ou d’être de manière réelle.

Les philosophes sont amenés à se demander si l’existence humaine dépend de Dieu.

Peut-on exister humainement sans Dieu ? Nous verrons d’abord que certains philosophes prouvent qu’il est possible d’exister sans Dieu puis nous aborderons le cas contraire qui montre qu’il n’est pas envisageable d’exister sans Dieu. L’existence des sociétés laïques tranche tout d’abord le débat à propos du besoin ou non de religion à l’existence de l’Humain. La citation de St Paul : « Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », illustre bien ce propos à savoir qu’une séparation est nécessaire entre vie politique et religion.

La thèse de rousseau sur une religion naturelle et du cœur, non par conformiste sociétal prépare au concept de laïcité.

La laïcité promeut une religion pure car pas de lien avec l’état.

C’est une foi personnelle et intérieur qui ne peut pas être imposée, elle permet ainsi une coexistence pacifique entre tous les cultes : les religieux, les athées et les agnostiques. Marx et Freud pensent la religion comme étant une illusion. Karl Marx voit en la religion une illusion dans laquelle se plongent les hommes pour se persuader de ne pas être des êtres aliénés.

Pour lui, « c’est l’homme qui fait la religion et non la religion qui fait l’homme ».

En effet, dieu est une image idéalisée de l’homme, que lui même créé en projetant la vision idéale qu’il a de lui même.

Il en vient à poser que la religion est une illusion due à l’ignorance du besoin de justice sur Terre.

Pour illustrer sa thèse, Marx compare la religion à de l’opium.

Tout comme l’opium, explication de la misère de ceux qui se noient dedans, la religion est l’explication de la misère sur Terre puisqu’elle est la négation du besoin de justice.

Mais elle est aussi la protestation de celle-ci puisque pour supporter la misère, il faut s’y opposer et c’est sur ce principe que se fondent en partie les religions.

L’opium lui, est aussi la protestation de la misère puisqu’il la noie en même temps qu’il noie notre âme.

Comme l’opium, la religion ne suffit pas à détruire la misère, elle la masque cependant.

Pour lutter contre cette illusion qu’est la religion, il faut s’y opposer, révolutionner.

C’est pour lui en transformant la société que l’homme mettra fin à ce besoin de religion.

C’est en effet en refusant dieu que l’homme atteindra la vérité.

Cependant, Karl Marx est l’un des pères fondateur des sociétés communistes et celles-ci vont à l’encontre de ce qu’il dit à propos de la religion.

En effet, les sociétés communistes exigent un dévouement absolu à l’idéologie communiste, ce qui rappelle explicitement le principe des religions.

Les dogmes et le culte de personnalité remplacent le culte de dieu.

Karl Marx conclut alors qu’à défaut d’avoir besoin de religion, les hommes ont besoin de spiritualité.

Nous pouvons imaginer qu’il cherche à remplacer la croyance en un être supérieur à l’homme par la foi en les autres et en leurs âmes.

Freud s’oppose lui aussi à l’idée du besoin de religion et la voit comme une illusion.

Pour lui, la société exige de l’homme qu’il refuse la toute puissance, qu’il nie alors la religion.

Cependant, contrairement à Marx, l’illusion viendrait, pour Freud, de notre psychisme infantile et de notre impossibilité à être adulte.

De plus, la conception qu’a Freud de dieu est différente de celle que possède Marx.

En effet, Freud ne voit pas en dieu l’idéalisation de l’Homme, mais un relation père-enfant.

Pour illustrer sa thèse, il explique que dès son enfance, l’être humain rencontre des obstacle à la réalisation de ses désirs, il ressent un besoin de protection et trouve refuge chez son père qu’il aime, craint et par qui il est fasciné.

Cette crainte et cette fascination aident l’homme à se former et en grandissant, cet enfant l’habite toujours, accompagné des mêmes angoisses.

Il trouve alors en dieu une version idéalisé du père dont, malgré son développement, l’homme a toujours besoin.

Il trouve alors à cette illusion un remède qu’est la psychanalyse, permettant à l’homme de se débarrasser de ses névroses, de ses angoisses et d’ainsi ne plus être le petit enfant cherchant un refuge en un père. La religion pour Marx et Freud n’est donc pas nécessaire à l’existence humaine.

Jean-Paul Sartre propose à son tour sa vision radicalement opposée à l’idée de besoin de religion en tant que défenseur de l’existentialisme athée. L’athéisme, c’est le choix individuel de refuser de croire en quelque divinité que ce soit. Nous pouvons alors supposer que l’existence humaine est possible sans dieu.

Sartre est un défenseur de l’existentialisme athée, c’est à dire que pour lui, l’être humain forme l’essence de sa vie par ses propres actions.

Il pose alors premièrement qu’on ne peut exister humainement que sans dieu.

En effet, si dieu est notre créateur, il définit notre croissance et refuse alors de le voir comme créature capable de se développer par ses propres actions : cela n’est donc pas en accord avec l’existentialisme qu’il défend.

Par ailleurs, le mal et le bien n’existent pas en soi pour Sartre et c’est pour cela qu’il faut couper l’Homme de dieu afin de le couper de toute espérance en un sens préexistant.

Il ira jusqu’à dire que le monde est absurde et que c’est en tuant dieu que l’on devient véritablement humain.

Il pose ensuite que refuser dieu, c’est refuser un guide et se définir soimême, indépendamment de toute force absolue.

L’homme doit affirmer sa liberté pure et pour l’essayiste, la religion n’est que lâcheté existentielle.

Ce qui veut dire que le religieux se cache derrière la religion pour ne pas avoir à être livré à lui-même car comme Sartre le montre par la suite, être libre c’est faire des choix, et faire des choix, c’est toujours avoir les « mains sales ».

Il est possible de remettre en question la thèse de Sartre en se demandant si ses idées existentialistes ne mènent-elles pas à une forme de nihilisme, c’est à dire qu’à force de se créer lui-même, l’homme pourrait arriver à ne plus pouvoir rendre de compte de sa valeur et arriverait à rejeter toutes les contraintes sociales qu’il lui est demandé de respecter.

Cependant, pour Jean-Paul Sartre, ce n’est pas un scénario envisageable étant donné rien ne peut jamais justifier nos choix.

Si l’on prend l’exemple de la guerre, il faut penser que toute guerre est notre guerre puisque l’on fait individuellement le choix d’être déserteur ou bien défenseur de sa nation : il y a donc un dilemme entre laisser tomber ses quelques proches ou bien sa nation tout entière.

Voilà pourquoi il affirme que « choisir, c’est toujours avoir les mains sales ».

Refuser la croyance d’être créé par un être supérieur à soi permettrait donc, selon Jean-Paul Sartre, de se développer par soi-même et d’ainsi faire des choix qui reposent sur une réflexion individuelle qui n’engagerait que soi.

Au vu de l’existence de l’athéisme, il est tout à fait imaginable que l’humain existe sans dieu.

Il va de même pour l’agnosticisme.

En effet, selon les agnostiques, il est impossible de trancher le débat sur l'existence d'un dieu ou d'une divinité, il n'y a aucune preuve définitive sur le sujet et il n'est donc pas possible de se prononcer. Pour les athées et les agnostiques ainsi que dans les sociétés laïques, vivre sans être sûr de l’existence d’un quelconque dieu ne semble pas être impossible.

Cependant, ces idées ne semblent pas être partagées par les philosophes plus anciens. Aristote, célèbre philosophe grec de l’Antiquité, apportera de la rationalité à la Bible.

Avec sa thèse il dévoile sa pensée à propos du « premier moteur ».

Pour lui, Dieu serait un concept nécessaire pour comprendre l’organisation du cosmos.

Le philosophe démontre donc que toutes les.... »

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